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meeting mortimer (+ kira)
Billie Ford
Billie Ford
Billie Ford
∞ MESSAGES : 18
Billie Ford
Mer 12 Juin - 15:48

Billie n’a jamais voulu mettre la vie des gens en danger, n’a jamais voulu de mal à personne si ce n’était pas justifié. Et pourtant, sur le moment, il exposait tout le monde à un risque bien plus réel qu’il ne pourrait le penser. Au bout de la laisse à peine tenue entre ses doigts était attaché une véritable bête de guerre. Un pit bull blanc, les oreilles et la queue coupées, le regard vide de tout intelligence et le flanc barré d’une balafre qui semblait encore récente. Un monstre qui, une fois par semaine, tuait l’un de ses semblables. Un des meilleurs que le chenil aie jamais eu - une véritable machine à tuer.

Un amour de chien, disait Billie. Il l’avait appelé Mortimer, alors que ses parents lui répétaient sans cesse de ne pas donner de petits noms aux chiens, que ça le forçait à s’attacher à eux. Normalement, on les appelait par des numéros tatoués au creux de leur cuisse. Exactement comme ceux que font les vétérinaires, mais sans aucune valeur légale.

Mortimer, malgré son pedigree dans l’arène, semblait à première vue être un chien adapté, qu’on aurait pu confier à n’importe qui, marchant au pied, langue pendante et l'air détendu. Mais c’était là, que ça devenait vicieux. Ce genre de chien pouvait péter un câble à n’importe quel moment et vous bouffer le visage en quelques secondes - pas de meilleur ami qui tienne pour ces bêtes. Pire encore, le simple fait de croiser un autre chien dans la rue aurait pu le rendre fou, le faire tirer comme un fou à lier sur la laisse pour pouvoir aller faire ce qu’il sait faire de mieux - terminer l’existence de l’autre pauvre animal.

Cruelle, cruelle bestiole. Mais la préférée de Billie, pourtant. Il y voit quelque chose d’innocent, d’adorable. Il avait toujours eu un faible pour les chiens tout blancs, peut-être parce que les blessures se voient mieux. Ils ont l’air plus fragile que les autres, de souffrir plus que les autres, et ça, ça plante quelque chose bien profond dans le petit cœur tout mou de Billie.

Alors il n’avait aucun scrupule à exposer tout ces pauvres gens au danger d’une subite attaque de chien. Ces gens qui faisaient leur emplettes, tranquillement, étaient assis aux terrasses des cafés, sirotant des bières et diabolos. Pour lui, son animal était totalement inoffensif et c’était donc tout à fait normal de pouvoir se balader en ville en sa compagnie. Il n’en n’aurait pas pour longtemps, de toute façon, il voulait juste trouver un cadeau à son père, dont l’anniversaire approchait à grand pas. Il avait rassemblé quelques uns de ses pourboires, prévoyant une somme assez large au cas où il aurait envie de s'offrir quelque chose à lui-même, aussi.

Sachant exactement ce qu’il voulait acheter, il n’eût pas besoin de faire du lèche vitrine pendant trois heures. Non, il s’était directement avancé vers la bijouterie où son père avait insinué avoir vu un bracelet en acier massif qui lui plaisait beaucoup, mais alors vraiment beaucoup. Billie avait compris que c’était un indice peu subtil pour l’aider à trouver le présent parfait et avait sauté sur l’occasion. Pas besoin se creuser la tête, au moins.

Sur la porte de la bijouterie, une étiquette rouge et blanche indiquait que les chiens non guides n’étaient pas autorisés à l’intérieur du magasin, ce à quoi Billie n’avait pas nécessairement pensé en venant là. Pas de problèmes pourtant, il y avait plein de petits poteaux le long des trottoirs. D’un ordre vocal au ton légèrement dur, il demanda à Mortimer de se coucher et, dès que celui-ci obéi, il fit un nœud autour du poteau avec la laisse. Parfait, pensait-il. Le chien ne pourrait pas s’enfuir et si quelqu’un voulait le lui voler, ça leur prendrait sûrement assez de temps pour qu’il le remarque et puisse voler au secours de son molosse.

Une dernière caresse sur la large tête de l’animal et il entra à l’intérieur de la boutique, accostant directement la vendeuse pour lui expliquer ce qu’il voulait et ainsi perdre le moins de temps possible. Quelques minutes à peine lui avaient suffit à trouver son bonheur et se faire encaisser, acceptant même le luxe de laisser la vendeuse faire un joli petit paquet cadeau. Comme ça lui n’aurait pas à le faire lui-même, ce qui le délestait d’une lourde charge - le pliage de papier n’ayant jamais fait parti de ses compétences.

Un « au revoir » plus tard et le voilà en train de pousser la porte de la bijouterie pour pouvoir retrouver son chien et ensuite prendre le chemin du retour. Mais à sa plus grande surprise, une femme était aux côtés de Mortimer. Un peu confus, Billie s’approcha et se baissa pour pouvoir commencer à défaire le nœud, indiquant alors par ce simple geste que l’animal lui appartenait. « Hm... Bonjour. » lâcha-t-il par pure politesse. Il n’avait pas prévu d’engager la conversation avec la femme, mais il ne se sentait pas non plus de juste récupérer le chien et de se barrer tel au un sauvage. Et puis, un bonjour n’a jamais tué personne... quoique.
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Kira I. Koshar
Kira I. Koshar
Kira I. Koshar
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Kira I. Koshar
Jeu 13 Juin - 22:58
Tu traînes en ville. Enfin, tu n’es pas quelqu’un qui traîne par nature, mais plutôt que tu n’as pas encore repris le travail (merci la mutation avec quelques jours de repos offert par tes supérieurs pour ton “sacrifice” !) et que tu as du temps à tuer. T’as décidé de rattraper ton rendez-vous chez le coiffeur du coup. T’as les cheveux un poil plus court, mais surtout encore plus bariolé des toutes les nuances de violet qu’il existe en ce bas monde. Un sourire sur tes lèvres maquillées légèrement, tu cherches donc un coin où prendre un café avant de repartir d’un bon pas.

Aujourd’hui est une journée sous le signe de la marche, tu l’avais bien senti quand tu t’étais levée. C’est pour cette raison que t’avais enfilé une paire de vans colorées, sachant que les talons aussi à l’aise étais-tu, auraient fini par t’achever les pieds. Un short en jean, les jambes nues, un débardeur noir près du coeur, un tee-shirt XL retombant n’importe comme de tes épaules et un foulard épais. Rien de plus. Une tenue qui se prêtait à la saison en passe de devenir belle.

Tu finis par faire une halte dans un bouiboui lambda mais dont les effluves ont fait remuer ton nez. Avec un sourire charmant pour l’homme qui te fait face, tu récupères un énorme kebab sans frites. Manger en marchant, le plus beau de tes plaisirs. La joie d’avoir la bouche pleine et de regarder les autres te jeter des coups d’oeil envieux.

Et c’est sur la fin de ton repas que tu le vois. Ce chien, attaché à un poteau. T’as même pas remarqué les cicatrices et la tête de molosse. Non, dans tes yeux, c’est la beauté du canidé, son calme alors qu’il est couché sur le sol, et son incroyable poil blanc satiné qui t’a figé devant lui. T’as jamais été quelqu’un de très précautionneux. T’es plus du genre à sauter dans les emmerdes sans te rendre compte que ça en est. Et là, t’as pas plus réfléchi quand il relève le bout de sa truffe vers toi, à l’odeur de ce qu’il te reste en main.

« Heyy puppy, tu as faim ? »

Tu te penche vers lui, en tendant une main vers sa truffe. Il grogne pas, ni ne montre de signe d’anxiété ou d'agressivité et tu prends ça pour un consentement. En posant une mains sur sa tête, pour gratouiller son poil doux, tu t’accroupis sans prendre plus de précaution. Lentement, ta main libre vient lui présenter les restes de ta pitance.

« Eh bah, tu avais faim puppy ! T’es sacrément mignon, tu sais. J’voudrais bien te ramener chez moi mais ton maître me laisserait pas faire, nan ? »

Tu ris alors qu’il vient te happer la nourriture dans tes mains avec une violence qui ne te fait même pas sursauter. T’es heureuse. C’est con, mais t’aimes les animaux et ce chien est le plus beau que tu as vu aujourd’hui. Doux comme un ange à tes yeux.  Et ton premier sursaut, c’est quand une voix humaine retentit près de toi alors que la laisses du molosse est desserrée.

« Oh ! C’est donc toi le propriétaire de ce grand garçon ? Tu relèves les yeux vers lui alors que le chien se met a lécher tes doigts encore dégoulinant du gras de la viande à kébab. Bonjour, du coup. J’espère ne pas avoir gaffer, il a eu la fin de mon repas. »

T’y penses que maintenant, mais peut-être qu’il a un régime alimentaire particulier ? Avec une joie non dissimulée, tu attrapes sa tête entre tes mains et le gratouille derrière les oreilles avant de poser un baiser sur son crâne, puis tu te redresses.

« Comment il s’appelle ce joli garçon ? »
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Billie Ford
Billie Ford
Billie Ford
∞ MESSAGES : 18
Billie Ford
Mer 19 Juin - 22:37
« Oh ! C’est donc toi le propriétaire de ce grand garçon ? » D’après toi madame, pensa Billie quand on lui adressa ces mots. Mais plutôt que lui répondre avec des paroles, il se contenta de hocher la tête - c’était largement suffisant pour se faire comprendre. « Bonjour, du coup. J’espère ne pas avoir gaffer, il a eu la fin de mon repas. » Billie fronça un peu les sourcils. Pourquoi lui avait-elle donné à manger ? Est-ce que Mortimer à l’air de mourir de faim ? Il examina rapidement les côtes de son animal - elles étaient légèrement apparentes, mais pas plus que n’importe quel autre chien dont le corps était plus musclé que gras. « Non, c’pas grave. » dit-il à voix peu élevée, un peu dans sa barbe, et d’un ton extrêmement plat.

Ayant fini de détacher le chien, il n’eût d’autre choix qu’observer cette parfaite inconnue grattouiller et faire un bisou à la bête. Ca l’étonna un peu, à vrai dire. « Comment il s’appelle ce joli garçon ? » Billie resta deux secondes sans rien dire, à réfléchir, l’air peut-être un peu niais. Et puis, toujours d’un ton plat, il lui répondit. « Mortimer. » Il dû tirer légèrement sur la laisse pour essayer de rapprocher le chien de lui plutôt que de le laisser quémander plus de bouffe à sa semblerait-il nouvelle amie.

« Il ne ferait pas de mal à une mouche, mais vous devriez faire attention à approcher vot’ tête comme ça aussi proche de la gueule d’un chien que vous connaissez pas. » Faux. Mortimer aurait pu lui arracher les deux yeux et le nez, s'il avait été de mauvaise humeur. Bien sûr que si, il ferait du mal à une mouche. Il ferait du mal au trottoir si l’envie lui prenait. Cette dame avait juste été chanceuse, mais ça Billie ne l’avouera pas. Un amour de chien, rappelons-le. Mais au moins son conseil faisait sens - de manière générale on évite de faire mumuse avec un chien qu’on connaît pas. On apprend ça aux gamins à leur plus jeune âge, apparemment celle-ci n’avait pas eu le droit à la leçon.

« Bon heu... bonne journée. » Et il tira la bête du bout de ses bras si peu musclés, mais ça avait franchement l’air de faire chier Mortimer de devoir partir maintenant. Bien sûr, l’animal avança un peu - quel autre choix quand on vous étrangle ? - mais ce ne fût pas sans un grognement peut-être un peu agacé.
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Kira I. Koshar
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Kira I. Koshar
∞ MESSAGES : 25
Kira I. Koshar
Ven 21 Juin - 23:21
Tu ne comprends pas pourquoi ce garçon te parle d’une voix aussi retenue, presque éffacée. Un instant, tu envisages que tu lui fais peut-être peut, mais ça te semble quand même difficile à imaginer puisque t’es pas le genre de nana à faire peur aux autres non ? Nan, franchement, on ne te l’as jamais reprocher. Alors tu te dis juste que c’est un timide et qu’il n’y a rien de grave. Tu sais mettre les gens à l’aise et tu parles comme pas deux donc ça devrait le faire non ?

Pourtant, quand il te donne son nom, puis qu’il t’explique que tu devrais être plus prudente, tu sens une pointe de surprise grimper en toi. C’est comme s’il essayait de couper les ponts que t’essaient de cosntruire vers lui… bizarre. A la place, tu lui adresse un joli sourire et tu t’entends lui répondre :

« Morti’ de son petit surnom, pour moi alors. Il est bien beau. D’ailleurs… »

Oups. Le garçon s’est échappé sur un “bonne journée” et s’éloigne déjà d’un pas de toi. Tu ouvres de grands yeux en te sentant idiote. T’as gaffé à ce point en parlant au chien ou à son maître ? Peu habituée à lâcher prise sur ce genre d’événement, tu finis par courir derrière lui et te caller sur son pas avant de reprendre :

« Je ne voulais pas te faire peur, ni m’octroyer le droit de m’approcher de ton chien. J’adore les animaux, et il avait l’air tout triste alors je me suis approchée. Ton sourire complice revient sur tes lèvres et tu lui jettes un coup d’oeil en coin. Il paraît qu’aller vers un animal sans de volonté violente envers lui fera qu’il ne nous blessera jamais. C’est pour ça que je n’en ai pas peur… »

T’as expliquée ça comme si la discussion ne s’était pas finie, comme s’il ne t’avait pas directement exclue de sa sphère pour se sauver avec son chien blanc. Mais tu ne serais pas toi si tu ne l’avais aps suivi pour comprendre pourquoi il est si craintif.

« Je m’appelle Kira, d’ailleurs. Et toi ? Tu trottines pour passer devant lui et t’arrêter pour lui bloquer le passage, l’air plus sérieuse. Je ne veux pas te faire peur, si c’est le cas je suis vraiment désolée. J’trouve ça sympa de croiser un puppy aussi sympa et j’voulais juste discuter, tu sais… Tu t’enfonces… Tu passes une main dans tes cheveux colorés et une moue désolée et triste grimpe sur tes lèvres. Je m’enfonce, hein ? J’suis nulle pour entamer la conversation. »

Tu lui lances un pauvre sourire alors que le molosse revient te lécher la main et que tu lui gratouille entre les oreilles en échange. Avec un soupire tu finis par te décaler d’un pas sur le côté, pour lui laisser le chemin libre.

« Ecoutes, j’veux pas te mettre mal à l’aise. Je ne te retiens pas, j’avais juste envie de discuter et de pouvoir promener un peu Morti pour me changer les idées ! »
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Billie Ford
Billie Ford
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∞ MESSAGES : 18
Billie Ford
Jeu 27 Juin - 18:58
« Je ne voulais pas te faire peur, ni m’octroyer le droit de m’approcher de ton chien. (...) » Billie leva les yeux au ciel en envoyant légèrement sa tête en arrière quand il se rendit compte qu’il n’était clairement pas débarrassé de la femme, qu’elle l’avait en fait suivi et rattrapé. Bon, il n’était pas parti loin encore, mais il avait tout à fait compris l’intention qu’elle avait à ne pas le laisser partir comme ça. Il haussa à peine les épaules quand elle lui expliqua qu’approcher un animal sans mauvaises intentions faisait que l’animal n’en n’aurait pas non plus. « Ouais, si vous l’dites. » Il n’était pas convaincu. Essayez d’approcher un ours sans mauvaises intentions et voyez s’il sera si gentil que ça. Et on pourrait dire la même pour n’importe quel animal sauvage. Mais il n’avait pas envie de s’étaler dessus, il l’avait déjà prévenue une fois, il n’était pas là pour jouer aux profs de la vie.

« Je m’appelle Kira, d’ailleurs. Et toi ? » Wow wow wow. La voilà qui lui barrait complètement la route. Il avait failli lui marcher dessus tellement qu’il ne s’y attendait pas. Pendant qu’elle repartait dans son - court - monologue, Billie recula d’un pas et rapprocha Mortimer de lui en raccourcissant la laisse d’un habile mouvement de doigts. Blablablah, pas lui faire peur, juste discuter, puppy sympa, elle s’enfonce. Oui clairement, elle s’enfonce. Et si Billie n’en avait pas peur jusqu’à présent, il commençait à se demander pourquoi une femme très probablement plus âgée que lui lui courait après de cette manière.

« Ecoutes, j’veux pas te mettre mal à l’aise. (...) » Pendant une seconde, Billie la fixa dans le blanc de yeux. « Vous parlez beaucoup. » lui dit-il. C’était vrai, franchement. Elle parlait beaucoup, il n’était pas habitué à ça avec les inconnus. Et pour être honnête, il ne savait pas si c’était agréable ou plutôt le contraire.

Sans trop savoir pourquoi, il avait tendu la laisse de Mortimer à la dénommée Kira - il fallait qu’il pense à se présenter lui aussi, s’il en était au point de lui laisser le chien entre les mains. Peut-être qu’il était content que quelqu’un apprécie son chien à sa juste valeur. Peut-être que lui aussi, il avait bien envie de discuter. Allez savoir. Dans tous les cas, il lui indiqua d’un geste de sa main libre le chemin qu’ils allaient prendre pour rentrer. « Nous on va par là. Si c’est sur votre route, vous avez qu’à le promener. » C’était absolument une invitation à marcher un peu ensemble.

« Je m’appelle Billie... et je veux bien vous tenir compagnie, si vous voulez tant à discuter que ça. » Traduction : tu m’fais grave pitié, du coup ok j’te parle. Lui, il avait pas de sujet de conversation. Mais c’était pas lui qui voulait parler, alors il comptait bien sur elle pour lancer quelque chose. Et vu comment elle avait piaillé jusque là, il n’avait nul doute qu’il n’attendrait pas longtemps.
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Kira I. Koshar
Kira I. Koshar
Kira I. Koshar
∞ MESSAGES : 25
Kira I. Koshar
Mer 3 Juil - 15:11
Tu ne fais jamais les choses dans le bon sens, c’est certain. Te mettre comme ça, en plein milieu de sa route, ou venir caresser son chien alors qu’il ne voulait que partir, c’était peut-être la plus mauvaise idée pour faire connaissance avec quelqu’un. Mais c’était tellement tel que tu n’aurais pas pu faire autrement… pire que ça même. Tu n’aurais pas eu envie de faire autrement.

Tu t’attends presque à le voir prendre la poudre d’escampette et retomber dans l’ennui qu’est ta journée, sauf qu’il te parle finalement. Et sa remarque, si elle te tire un instant de surpris et te fige comme une statue, elle finit surtout par te faire rire sincèrement, d’un son qui vient clairement du fond de tes entrailles.

« Je suis désolée, je parle tout le temps. Et tutoie-moi, tu veux bien ? D’ailleurs tu ne m’as toujours pas dit ton prénom et je m’imagine assez mal te héler en disant “eh toi”, ce serait bizarre… Tu poses une main sur ta bouche en faisant de gros yeux. Je recommence… Désolée. »

C’est une moue avenante, mais désolée qui prend la place de ton sourire alors que tu observes le visage du jeune homme que tu as décidé de découvrir aujourd’hui. Tu comprends aussi que tu as gagné une petite bataille quand il te tend la laisse. Avec un merci heureux, chantant presque, tu attrapes la laisse d’une main vive et tu te penches vers le chien pour le caresser encore une fois.

« Je ne vais nulle part, alors ta direction me va parfaitement. Tu lui annonces en te remettant en marche. Et donc, enchantée Billy, tu es sympa de supporter une vieille cheloue comme moi. »

Tu lui donnes un petit coup de coude avant de rire, alors que le chien tire sur la longue pour aller sentir des odeurs autour de lui. Peut-être qu’il sent le changement d’humain au bout de sa prison de tissu et qu’il te teste ?

« Dis-moi, tu viens souvent te promener ici ? Mortimer est ton chien ou tu le promènes pour te faire un peu d’argent ? Si tu cherches une dogsitter, j’adorerais pouvoir l’accueillir chez moi ! »

Te revoilà partie à des kilomètres de la réalité, en train de fantasmer ce que tu aimerais être ta vie. Tes yeux vont du jeune homme au chien, en passant par les alentours qui grouillent un peu de monde. Tu aurais envie de détacher le chien et le laisser jouer un peu, mais tu doutes de ce genre d’idées.

« Tu n’as pas un frisbee ou une balle pour qu’on joue un peu avec ce brave garçon ? Tu finis par demander, innocemment en tournant la tête vers lui. »
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