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Fallait m'rallumer une flamèche pour qu'on finisse de m'souffler tout espoir... Je hais le feu, tiens ! ft Minho
Aellia L. Reagan
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∞ MESSAGES : 192
Aellia L. Reagan
Lun 29 Juil - 22:02
Je marche, en toussant. Au coin de mon visage, le sang poisseux (c’est l’mien ?) vient piquer mon oeil. Je râle, j’essaie de m'essuyer, je perds l’équilibre. Comment j’ai peur m’retrouver dans ce merdier ? Comment… Nan pas comment. Je sais. J’sais que Lee a fait quelqu’chose. Il m’a adoucie. Il m’a redonné d’l’espoir. Et qu’c’est pour ça que j’suis partie c’matin après avoir volé son argent. J’voulais rembourser les types qui me traquaient. Arrêter là le cercle vicieux. J’prévoyais de bosser pour m’refaire l’argent emprunté. J’aurais été prête à changer, ouais.

J’suis qu’une conne.

J’ai retrouvé les types que j’ai doublés, j’ai voulu leur donner l’argent qu’j’leur devais. Faut dire qu’j’ai volé leur poudre et qu’j’l’ai vendu à plus offrant. Et j’croyais vraiment que ça marcherait. Putain… Ils me sont tombés dessus à 5. Ils m’ont tout piqué. Ma thune, mes clopes, mes sachets d’drogue. Ils m’ont même volé mon sweatshirt, ces connards.

Alors voilà. J’me suis fait défoncer la gueule (le corps, tout quoi), j’ai plus rien, j’suis à moitié à poil. Et j’ai définitivement perdu foi. J’suis une conne qui a eu un regain d’espoir. Ces types m’ont rappeler c’qu’est la réalité. Ma réalité. C’est fini. J’y croirais plus. Et si j’crève pas aujourd’hui, j’les retrouverai et j’les saignerai.

« Putain de MERDE ! »

Je tape dans le mur en me redressant, après avoir craché le sang mêlé de salive qui me donne envie d’gerber. La douleur résonne dans mon bras, m’engourdit la main et ma tête se vrille. J’vais tomber. j’le sens. J’le sais, j’vais m’éclater par terre… Et je force pour continuer d’avancer. Pour surtout pas m’laisser tomber dans la crasse ici. Mes blessures sanglantes sur les bras, la poitrine simplement cachée d’un vieux soutien-gorge, le visage. Si j’tombe là-dedans, je vais choper une infection et crever chez moi. Alors j’marche.

Le bout de la rue arrive. Et avec elle, une autre ruelle sombre, où les lampadaires grésillent à en faire peur. Le temps de dépasser le carrefour, je n’peux plus m’appuyer contre le mur. Sans voir qu’il y a quelqu’un là, je donne une impulsion pour franchir le vide et continuer. Et j’tombe. J’m’effondre dans la lie en grondant.

C’est fini, j’irai pas plus loin.
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Minho Byrd
Minho Byrd
Minho Byrd
∞ MESSAGES : 7
Minho Byrd
Mer 31 Juil - 16:26
C’était une soirée calme. Tu aurais presque pu dire que tu t’emmerdais tellement c’était calme. Y’avais pas de cris, pas de bruits claquant dans l’air, pas d’odeurs plus nauséabondes que d’ordinaire.
Etrange, mais pas forcément désagréable.
Dehors, une chaleur douce régnait, et tu tirais une nouvelle fois sur ce début de fin de mégot. Un long souffle opaque sortit de tes lèvres et ouais. Tu t’emmerdais. Tes yeux vagabondèrent un temps, tout comme tes pensées. Tu regardais dans le vide, un coup en haut, un coup en bas dans ce grand carrefour. Mais t’aimais bien, au fond, cette sensation que tu n’aurais pas même pu décrire.

C’est un son qui cassa ce silence appréciable et t’obligea presque à tourner la tête. Tu te serais dit que c’était juste un animal ou deux qui se battait pour un bout de marmaille si tu n’avais pas détaillé une silhouette.
Fine, mais pliée sur elle-même. Tout en portant une nouvelle fois la clope à ta bouche, tu t’adosse contre ce coin de vieux mur sale, sans quitter des yeux cette chose presque informe qui s’approchait petit à petit de toi. Tu la détailles. C’est une femme. Mais tu ne t’en approche pas.

De plus ou moins récentes expériences t’avaient déjà cassé le nez parce que tu t’étais précipité sur des personnes qui semblaient avoir besoin mais en fait pas du tout. Tu leur avais gentiment proposé leur aide, ils t’avaient souvent insulté, traité de sac à foutre (on apprécie toujours) puis cogner, sûrement par pure colère autant de parce qu’il venait de leur arriver un truc sale ou alors juste parce qu’un random essayant de s’immiscer dans leur vie. Ce qui n’était pas le cas, mais bon, passons.

Alors bon voilà. Tu prenais le temps de voir si cette personne avait besoin de toi.

Apparemment. Oui. Probablement un peu.

Elle s’écroula par terre presque devant toi. T’avais même pas eu le réflexe de la rattraper. Ou du moins d’essayer. Quelques secondes restèrent en suspens, les yeux braqués sur cette personne qui ne bougeait plus.

Puis, comme si quelqu’un avait fait claquer dans un l’air un fouet de dressage, tu bougeas. Jetant ton mégot d’une main rapide un peu plus loin, tu t’abaissas vers cette jeune femme.

« Est-ce que ça va ? »

Tu la retourne et soulève doucement son torse, pour qu’elle puisse respirer un peu ou un peu mieux. Tu avises son corps, ses lèvres ensanglantées rapidement mais sans trop faire attention au fait qu’elle était presque poitrine à l’air.
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Aellia L. Reagan
Aellia L. Reagan
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∞ MESSAGES : 192
Aellia L. Reagan
Mer 31 Juil - 21:32
Fallait vraiment que j'tombe maintenant ? Vraiment ?! Alors que c’putain d’appartement de merde que je paie toujours est à trois rues ! Que j’ai presque réussi à marcher 2 bornes dans cet état de déchéance ! Putain je déteste ce corps. Mon esprit tourne à plein régime pour m’insulter, mais ce putain de corps tombe et ne se relève pas. J’mérite pas ça… J’mérite pas…

J’le mérite.

Mon souffle est difficile, et j’essaie de me redresser, au moins pour pas m’étouffer dans c’putain de sang qui coule dans ma bouche. J’y arrive assez étrangement… jusqu’à ce que je sente une main contre ma peau. Mon souffle s’allonge, je crache à nouveau du sang trouble sur le sol et mes yeux se relèvent. Difficilement. Et vu comment je ne vois rien du côté droit, j’imagine que j’ai un oeil au beurre noir.

Y’a un mec. Inconnu au bataillon. Pas assez sale pour vivre dehors. Pas assez amoché pour être un membre actif de clan ou de mafia. Pas si mal habillé. Qui me regarde sans cette étincelle écoeurante des gros porcs.

« Ça pète le feu, j’vomis du sang, j’vois… ri… jvois rien… et… Mon souffle difficile me fait perdre le fil de ce que je grogne ironiquement. J’peux… plus bouger. »

Comme pour prouver que c’est faut, j’arrive à repousser ma tête vers l’arrière. Mes cheveux roux, longs, doivent baigner dans la crasse, mais j’m’en fiche. La gorge ainsi à l’air, j’inspire un peu mieux, par petite lapée d’chien asthmatique. Quelle putain de vie, j’vous jure.

« Tu comptes m’re… m’regarder crever… ou tu vas m’aider ? … ! »

J’suis une sale bête, c’est pas nouveau. Et à moitié mourante, j’continue de sortir les dents, les griffes, le venin, les serres, les crochets… ouais bon tout. J’suis qu’une boule de haine qui vomit sa colère à la face des autres. Et même par terre à bouffer la lie humain, j’continuerai à avoir c’comportement. Personne mérite que j’sois meilleure. Sauf Lee, mais lui, il est pas comme les autres.

« J’ha… bite… pas loin… Amène-moi là-bas et j’te… file ce que… tu veux. »

Ouais bon, j’ai pas trop le choix, quand même. J’fais c’que j’peux avec c’que j’ai. Et c’est pas grand-chose, dans c’cas. Sauf que j’veux pas mourir ici. Alors j’arrive à tendre ma main à mon soutien-gorge, j’passe mes doigts sous le tissu taché, et j’finis par en sortir un p’tit sachet transparent. Trois pastilles blanches. Ça vaut pas grand-chose, mais j’les lui tends.

« C’est d’la bonne… ça vaut ton… aide. »
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