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Début des péripéties - ft Theo
Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
∞ MESSAGES : 51
Adriel M. Fawkes
Sam 22 Juin - 20:31

Début des péripéties.
ft THEODOSIA I. BANNER

Il fait quasiment nuit, maintenant. J’ai tourné toute la journée en ville, passant d’abord par le cabinet d’une toubib qui m’avait l’air plutôt prometteuse, puis je suis retournée fouiner du côté du commissariat. Je n’ai eu qu’à insister un peu auprès d’un stagiaire sympa pour avoir accès à un PC et je me suis empressé de copier le maximum de fichier en rapport avec les crimes sur une clé usb. Le pauvre garçon n’a rien vu passer…

Finalement, je suis parti refaire dans les bas quartiers. Je suis toujours intimement lié que les criminels, de petits ou grands étages, ont quelque chose à voir avec cette affaire. Je n’affirme pas que le coupable est dans leur rang, mais je pense qu’ils sont, d’une manière ou d’une autre, impliqués ou touchés. Mais allez faire parler des gens qui ont l’habitude du silence. J’ai tourné un moment sans vraiment trouver d’informations. Je suis tombée sur une gamine qui vendait de l’ecstasy et qui a pris peur quand je lui ai posée des questions. Rien de bien folichon.

J’en suis réduit à remonter les rues pour tenter de trouver le domicile de l’une des victimes. Une certaine Crystal, si je me souviens bien. Jeune, étudiante et disparue subitement de la toile. C’est ce que dit le rapport de police en tout cas. J’aimerais rencontrer ses voisins, des amis ou même sa famille pour me faire une idée de la petite. Qui sait, elle avait peut-être eu des problèmes récemment ?

Et, alors que je marche à bonne allure, j’entends une voix de femme qui proteste, puis celle d’un homme énervé. Je fronce les sourcils, les mains sacrément enfoncées dans mes poches et je continue mon chemin. C’est à l’angle de ruelle suivant que je comprends ce qu’il se passe. Il y a un couple là-bas, et ils ont l’air sacrément en désaccord. Dans l’ombre des hauts bâtiments et la nuit tombante, je ne peux pas distinguer leur visage. L’homme a l’air imposant, la femme fragile. Elle s’énerve encore, et j’entends le claquement de talon sur le sol.

Je n’ose plus bouger pendant quelques secondes. Dois-je intervenir ? Est-ce normal ? Pourtant, quand je vois le poing de l’homme fuser vers celle qui tente visiblement de se défaire de sa prise, j’agis. Je ne suis pas bagarreur, pas le plus fort de tous, mais je suis bien incapable de ne rien faire dans ce genre de cas.

« Eh toi ! »

Je l’interpelle à la volée pour qu’il cesse de s’intéresser à la jeune femme. J’avance à grands pas vers lui, malgré ses insultes et menaces. S’il faut se battre, je serai son homme. Sauf que ce que je n’avais pas prévu, dans l’intervention, c’est qu’en me rapprochant leurs visages se dessinent. Autant les traits tombants de l’agresseur ne me disent… autant le minois de la jeune femme me surprend.

Theo.

Je ne l’ai pas revu depuis sa fuite, me laissant dans la roseraie désemparé et inquiet. Et comme la dignité dégueulasse qu’il a, l’homme profite de ma surprise pour m’envoyer un sacré coup dans la joue. Je recule en arrière, sonné. Puis la colère répond à la douleur aussi sec. Je me jette sur lui pour le déstabiliser. Qu’est-ce qu’il lui faisait au juste ?!
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Lun 24 Juin - 13:53
Shooting for the stars when I couldn't make a killing
adriel & theodosia
Dire que la vie ne t'avait pas gâtée était un euphémisme.
Tu n'étais pas le genre de femme qui pouvait avoir une vie simple, tu le savais. La plupart du temps, en dehors de ce métier à vomir, tu t'en sortais bien. Ton rendement était juste, mais ça te convenait. Prendre plus de client pour le bon plaisir de ces messieurs n'était pas dans tes intentions. Sauf que ce mois-ci, tu avais eut un malencontreux incident. Une rencontre fortuite avec un client qui n'avait pas pour seule idée de visiter ton intérieur. Qui voulait ton bien. Et te rendre compte que c'était la vérité t'avais tellement bouleversée que tu l'avais laissé là. Tu avais abandonné ta paie et les affaires que tu avais laissées chez lui. Ce qui, on se l'accorde, n'avait pas plu à ton boss. Que tu reviennes blessée ou en état de choc ne lui faisait ni chaud ni froid. Par contre, que tu ne lui ramènes pas l'argent promis était criminel. Tu refusas de lui donner le nom du client que tu avais rencontré et tu lui assuras que tu le rembourserais plus tard. Même si ça te déchirait le cœur, tu n'avais pas envie de demander cet argent à Adriel. Il avait été bon et juste avec toi, ce serait proprement dégueulasse de lui demander de te rembourser. Quant à tes affaires, ça n'était que matériel. Tu finirais par réinvestir lorsque tu aurais pu rendre son fric à ton boss.

C'est pour ça que tu tapinais. Ca ne t'arrivait pas, ou peu. Tu préférais quand même les commandes à domicile ou dans des hôtels. Mais là, tu n'avais pas le choix. Pour faire de l'argent rapide, c'était le meilleur moyen. Surtout pour rembourser une somme aussi importante. Alors t'avais enfilé une tenue plus que sexy sous un imperméable noir. Une jupe de cuir noir, un haut bordeaux dangereusement décolleté, des bas résilles et une paire de chaussures à talons de plus de dix centimètres. En plus d'être sans le sou, tu étais mal à l'aise. Mais tu n'avais pas le choix. Alors tu avais rejoint un quartier chaud, traîné le long de la route. Tu avais fait quelques prestations derrière un bar, récupérant quelques pauvres dollars durement gagnés. Et puis les hommes qui n'avaient pas réussi à serrer ce soir-là finirent par sortir du bar seuls et se diriger vers toi et tes collègues.

Tu avais fait du charme à l'un de ceux qui semblait le moins problématique, mais il avait préféré une de tes consœurs. Alors tu t'étais rabattue sur son pote, un peu plus vieux, un peu moins agréable à regarder. Mais surtout, t'avais pas senti ce mec dès le début. Alors, lorsqu'il t'a attrapé par le bras, ne te laissant pas le temps de repasser ton imper, tu avais su que ça n'allait pas être une partie de plaisir. Il avait fondu dans ton oreille, susurrant d'une voix emprunte d'alcool un « on va chez moi ». Tu comprenais un peu pourquoi ces femmes n'avaient pas voulu repartir avec un étalon pareil.

Alors tu l'as suivi, pressée par ses pas plus lents. Et lorsque tu lui as demandé de ralentir, tu l'as vu se mettre en colère. Tu voulais juste pouvoir le suivre sans risquer de te péter une cheville, ça n'était vraiment pas le moment. Et vu la paire de chaussures que tu portais, tu risquais de ne pas t'en sortir. Alors il s'arrêta et se tourna vers toi pour te hurler des noms d'oiseaux. Il était hors de question que tu restes avec lui. Alors tu commenças à rebrousser chemin, c'est là qu'il t'attrapa avec une violence qui t'arracha une grimace, tu retombes mal sur ta cheville et tu l'insultas à ton tour.

Et puis quelqu'un intervient. Tu ne t'aperçois pas tout de suite de qui venait à ton secours. Tu te disais simplement que s'il avait su ce que tu étais, il t'aurait peut-être ignoré. Mais tu t'en fichais, pour le moment, il était là et il t'aidait. Tu te tournes vers lui pour lui dire de partir, parce que tu ne veux pas mêler un innocent à tes histoires. Mais les mots te manquent lorsque tu vois son visage. Tu le fixes, abasourdie, alors que le poing de ton futur-ex-client s'abat dans la mâchoire de ton sauveur.

Déstabilisée par la nouvelle et par ta cheville, tu tombes en arrière lorsqu'Adriel se jette sur cet homme et tu recules pour te coller au mur. Tu observes le combat et lorsque l'homme se rend compte qu'il n'a pas le dessus, il assommeAdriel d'un dernier coup avant de s'enfuir en te hurlant que vous n'en resterez pas là. C'est malin. Un ennemi en plus. Tu vas devoir changer de bar pour tapiner du coup. Un soupir quitte tes lèvres et tu essaies de te lever, en vain. Tu observes ta cheville en grimaçant. Il ne vaudrait mieux pas qu'elle soit cassée… Tu peux faire avec une foulure ou une entorse, avec un plâtre c'est déjà plus compliqué. Tu poses tes mains dessus pour la masser doucement et tu oses lever un regard vers Adriel. Il a l'air bien amoché, lui aussi. T'es encore sous l'emprise de stupéfiant, mais tu as fumé, il y a un moment maintenant, après ta dernière « prestation ». Alors tu le fixes un peu, une lueur surprise flottant dans ton regard. Il était là.

« T'es mon ange gardien ? »

Tu sembles surprise d'entendre le son de ta voix et tu rougis en comprenant ce que tu viens de dire. Tu dois te lever et partir d'ici. Tu peux pas rester là. Sinon tu vas encore craquer
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Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
∞ MESSAGES : 51
Adriel M. Fawkes
Mar 25 Juin - 14:28
La rage est une émotion qui ne m’est pas familière. C’est une sensation que je repousse le plus possible de mon corps parce que je sais combien elle fait perdre son humanité à un homme. Je ne me sais pas bagarreur, pas fort, et c’est sûrement aussi pour ça que je ne cède jamais. Me mettre en colère, oui. Hurler, rentrer dans le lard de quelqu’un, pourquoi pas. Mais me battre avec cette rage ? Non, jamais.

Pourtant, je me jette sur ce type comme si ma vie en dépendait. Il n’a pas eu l’air d’avoir physiquement blessé la jeune femme ni de la forcer à quoi que ce soit devant mes yeux, mais le voir contre elle et entendre ses remarques, ça suffit à m’enflammer. Mon poing arrive dans sa tête, son genou dans mon ventre. Ça devient rapidement un chaos désordonné et incompréhensible de pieds, mains, têtes qui s’agressent.

Jusqu’à ce qu’un de ses coudes rebondisse à l’arrière de ma tête. Le coup fait éclater une myriade d’étoiles dansantes devant mes yeux et la colorimétrie baisse. Je m’effondre sur le sol sans pouvoir contrôler la chute et je le vois juste prendre la fuite en courant. Ma tête tourne, la douleur pulse dans mon crâne et il me faut de longues inspirations pour revenir à la surface.

« Tu… Tu me laisserais… le devenir ? »

Ce qu’elle m’a dit me fait un drôle d’effet. Après la douleur, c’est une chaleur qui éclate au fond de mon ventre et qui vient faire battre mon coeur. Si seulement cela pouvait être vrai. Je voudrais la protéger de tout, et de tout le monde. À commencer par ce genre de gros cons.

Je roule sur le côté pour la regarder masser sa cheville alors que je sens encore les étourdissements dans ma tête. Je ne suis pas bien, clairement. Mais mes yeux ne peuvent pas se décrocher de son visage pâle, fatigué où les yeux rouges me font penser qu’elle n’est pas dans son état le plus clair. Merde.

« Comment tu te sens ? Laisse-moi une minute et je vais t’aider à te remettre debout. »

Je respire et sans réfléchir, je tends une main vers elle. Mes doigts effleurent le dos de sa paume et cette cheville qui semble la faire souffrir. En même temps, perchée à la hauteur à laquelle elle se trouve, ça ne m’étonne qu’à moitié qu’elle se soit blessée dans l’affrontement.

La minute passe et je finis par inspirer à fond et me remettre assis, lentement. Encore un souffle, je frotte l’arrière de ta tête pour me reprendre et je me mets debout avec raideur. Nom d’un chien, je vais être fourbu et coloré de bleus, j’en souffre d’avance. Je ne vérifie pourtant pas l’état de mon corps pour aller vers elle avec doucement. Je me penche, une de mes mains attrape la sienne et mon autre bras vient la stabiliser contre dans une étreinte sage autour de ses reins.

« On ne devrait pas rester ici. On peut rentrer chez moi, si tu veux. Il y a toujours tes affaires et ton argent qui t’y attendent. »

Ce n’est pas une manière de lui rappeler qu’elle a fui ou qu’elle n’a pas donné de nouvelles, oh non, bien au contraire. C’est plutôt ma manière de lui dire que j’avais un engagement avec elle, et que je ne suis pas un voleur ni un escroc. Elle aura le prix que j’avais payé, quand bien même je suis honteux de cet acte.
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Mar 25 Juin - 23:14
Shooting for the stars when I couldn't make a killing
adriel & theodosia
Tu détournes les yeux quand tu te rends compte de ce que tu as dit. Tu n'avais pas voulu laisser ce genre de penser te traverser. Jamais. Pourtant, t'étais là, assise le cul par terre dans une ruelle mal éclairée qui sent la pisse, le regard figé sur cet homme pour qui tu n'es rien, mais qui t'as quand même défendue sans prendre de gant, sans aucune hésitation. Alors t'es là, paumée, les yeux aussi loin possibles de lui. Des fois, que tu pourrais y lire quelque chose que tu ne voulais pas y voir.

Sa voix retentie et tu frissonnes légèrement. Non.

« Non. »

Tu la connais la réponse à cette question. Tu ne le laisseras pas faire. Parce que tu ne veux pas l'emmener dans des histoires qu'il est loin de soupçonner. Loin d'imaginer. Alors tu refuses de lui faire ça et tu ramènes fermement tes bras contre ta poitrine, tes genoux aussi. Tu grimaces sous la douleur et tu soupires un peu. Tu n'es pas très gentil avec lui, au fond, mais ça fait partie de ton plan pour l'éloigner de toi. Mais tu t'en veux un peu dans le fond, il n'a pas mérité ça. Tu sens le contact sur ta main et tu recules légèrement. Tu n'as pas peur de lui, il ne te dégoûte pas. Tu ne veux simplement pas qu'il se souille d'autant plus. Mais un coup d'oeil t'indique qu'il n'a clairement pas l'air bien.

Alors, tu approches de lui doucement et observes son regard. Il a pris un sale coup sur la tête et tu n'as pas envie de le voir récolter une commotion ou une autre connerie du genre à cause de toi. S'il est ton ange gardien, tu peux bien être un peu infirmière le temps de quelques minutes. Tu grimaces et finis par retirer tes chaussures pour ne pas tordre un peu plus ta cheville. Tu les repousses un peu plus loin et, ramenant une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, tu te penches sur lui. Tu n'as aucune idée de ce que tu fais. Tu sais juste que s'il voit floue, tu l'emmèneras jusqu'à l'hôpital. Sauf qu'il se relève. Et tu le fixes, un peu surprise. T'es pas sereine au fond, tu ne sais pas trop ce que tu ferais s'il recommençait à être parfait. T'avais réussi à t'enfuir une première fois. Alors tu devais t'accrocher à cette idée, à celle de ne pas vouloir l'entraîner au fond de ta cuve de merde. Tu sursautes presque en sentant le sol disparaître sous tes fesses et tu poses une main sur son bras par réflexe. Tu grimace en t'appuyant sur le mauvais pied et tu transfers ton poids de l'autre côté.

Si ses mots auraient pu tout et rien dire, tu n'en retiens que ce que ton cerveau fatigué et drogué n'avait envie de retenir : il voulait te donner de l'argent. Qui disait argent, chez toi, disait sexe. Il n'avait rien eu la dernière fois alors, était-il frustré et voulait-il payer cette fois-ci ? Ton regard s'obscurcit et si tes yeux avaient été des armes, il aurait déjà rendu l'âme.

« Je croyais que tu voulais que je sois libre, j'pensais pas que tu reviendrais en rampant pour payer la prochaine fois. Mais soit, j'ai besoin de thunes alors allons-y. Qu'ai-je de plus à perdre ? »

Tu étais sifflante, cassante. Tu te défis de son étreinte trop chaleureuse et tu te penchas pour attraper tes chaussures à la main. Hors de question de remonter là-dessus. Tu allais probablement abîmer tes collants, mais tant pis.

« Par où m'emmènes-tu pour que je puisse te donner tout ce plaisir. »

Tu savais où aller. Tu avais mémorisé le chemin. Mais tu ne voulais pas qu'il s'en doute. T'étais en colère, contre toi, parce que t'y avais cru finalement que c'était un type bien. Et là, il te plantait ce couteau dans le dos. Ca te rendais folle.
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Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
∞ MESSAGES : 51
Adriel M. Fawkes
Jeu 27 Juin - 20:25
Je la retiens contre moi en espérant avoir mal entendu sa réponse. Non. Un simple mot et tout mon univers se crispe, se tend de douleur. Pourquoi me repousse-t-elle encore alors que je lutte pour venir vers elle avec douceur et plus d’adresse ? Je suis l’ange gardien désigné, mais repousser et ça me fait serrer les dents à m’en faire mal à la mâchoire.

Elle finit néanmoins par se pencher pour reprendre ses affaires. Chaussures, en l’occurrence, qu’elle ramasse d’une main en prononçant une phrase affreuse qui me fige. Je m’écarte d’un pas, la soutenant juste de mes bras tendus. À quoi elle joue ? De quoi elle parle ? J’inspire doucement, essayant de comprendre ce qu’elle a pu interpréter dans mes mots. Et, si une main reste dans son dos, la seconde attrape doucement son menton et la redresse vers moi.

« De quoi parles-tu ? Je ne te propose pas de l’argent pour te fréquenter ou quoi que ce soit d’autre. Je secoue la tête, doucement, de gauche à droite. La dernière fois, quand tu es venue chez moi, tu n’as pas récupéré tes affaires ni l’argent que je te devais. Je compte simplement te redonner ce qui t’appartient. »

J’observe son visage qui me semble d’un pâle maladif. Elle n’est pas malade, mais elle a l’air fatiguée et encore plus abîmée que la dernière fois. Et clairement ça me fait peur. Je me penche vers elle et mes lèvres effleurent son front en un baiser volage, cherchant à y sentir une quelconque trace de fièvre.

« Théo, qu’as-tu pris ? Comment tu te sens ? »

Ma main relâche sa prise sur son menton et vient caresser les signes de fatigue sur son visage. Je l’observe longuement en cherchant une solution, une aide quelconque que je pourrais lui apporter. Finalement, je m’écarte de sa peau de satin pour attraper moi-même ses chaussures et conservant un bras autour de sa poitrine, je me mets en route vers la maison. Chez moi. Elle y sera rapidement et elle connaît les lieux, donc j’espère que cela sera rassurant.

« Tu as parlé de manque d’argent… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je peux t’aider, peut-être. »

Je ne suis pas condescendant, pas plus que je ne peux afficher une fortune que je n’ai plus. J’aimerais juste réussir à pouvoir lui montrer mon soutien. Mon regard se pose encore sur son visage, alors que nous marchons lentement vers les blocs de maison où j’habite.

« Je t'emmène chez moi, tu y seras en sécurité et au calme, le temps de te reposer. J’ai de quoi soigner ta cheville et tu pourras y récupérer tout ce que je te dois. Ça n’implique rien d’autre que ton bien-être et si je fais un faux-pas, dis-le-moi et je me tiendrai à distance, OK ? »

Adriel, 40 ans, marié la moitié de sa vie, et me voilà à expliquer mes idées comme si je craignais qu’elle ne se mette à hurler tout à coup au crime ou à l'enlèvement. Je suis si maladroit avec elle que j’en suis rendu à expliciter chacun de mes gestes et à lui donner expressément le droit de me repousser… Un soupire silencieux s’échappe de ma bouche alors que mes yeux repartent vers l’avant. Si elle ne me repousse pas là, maintenant, je crois que je ne me sentirai déjà pas trop mal loti.
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Ven 28 Juin - 22:33
Shooting for the stars when I couldn't make a killing
adriel & theodosia
Tu n'as pas trop compris, tu dois bien l'admettre. L'herbe ne t'aide probablement pas à rester lucide à ce niveau là. Non, toi t'étais sûre qu'il voulait de nouveau payé pour te mettre dans son lit cette fois, puisqu'il n'a pas pu le faire la fois dernière. Mais lorsque tu sens ses doigts sur ton menton, t'obliger à le regarder dans les yeux, tu vois que tu l'as blessé. Et tout, de suite, tu détournes le regard. Parce que t'es pas capable de le soutenir. T'es pas capable d'assumer ce qu'il est en train de te dire. Parce qu'il est de nouveau l'homme gentil et adorable qui veut ton bien. Et ça t'effraie. Ca t'effraie parce que tu rêves d'y céder mais tu ne peux pas. Tu n'en n'as ni le droit ni la possibilité. Alors tu te défais de son éteinte d'un mouvement sec de la tête. Pourtant ton corps ne bouge pas.

« Ok, ok. Mais j'veux pas d'ton fric. »

T'en as pas besoin. Tu feras sans. Il a pas besoin de payer alors que tu t'en enfuies comme une malpropre. Il avait été si doux, si gentil. Et tu avais fuie. Parce que tu n'étais bonne qu'à ça, fuir. Fuir la réalité dans cette drogue qui t'empêche de te tirer une balle dès que tu rentres chez toi. Fuir tes parents, alors qu'eux pourraient t'aider à t'en sortir. Fuir Adriel qui ne demande que ça. Fuir la moindre personne que tu estimes bonne pour toi. Fuir comme si c'était seule chose que tu étais capable de faire. Pourtant, c'est faux. Et tu le sais bien. T'es quelqu'un de bien, Theodosia, dans le fond. Faut juste que t'apprenne un peu plus à avoir confiance. Même si au fond, tout ça, tu sais bien que c'est impossible. Alors que lui, il est toujours là, il t'observe toujours en se demandant quand est-ce que tu auras confiance en lui. Alors tu soupires un peu, tu hausses les épaules.

« De la beuh. Rien de dramatique. Je vais bien ! »

Pour l'instant, mais quand tu passes à la meth, c'est autre chose. Mais les effets sont différents, tu t'en rends bien compte. Alors pour l'instant, t'es dans un nuage de brume qui ne te laisse pas forcément penser de la bonne manière, mais quand tu fais ce job, tu préfères ne te souvenir de rien. C'est plus agréable pour t'en sortir, mieux pour continuer d'éviter de te foutre une balle dans la tête. Tu te défais finalement de son emprise. Tu boîtes mais tu marches, tu avances par toi-même. Et c'est tout ce qui t'importe.

« Il s'est rien passé, j'veux pas de ton fric. »

T'es presque mordante. Pourtant t'as pas envie de l'être. T'as envie d'être gentille avec lui. Il est gentil. Il n'a pas l'air d'avoir des moyens extraordinaire, il est pas blindé de thunes quoi, pourtant il prend le temps de te garder cette argent qu'il te doit. De te proposer de t'aider. Et t'as juste envie de lui hurler que tu mérites pas tout ça, qu'il ferait mieux de s'acheter quelque chose pour lui plutôt que d'essayer de sortir de la merde quelqu'un qui vit avec depuis trop longtemps. Alors tu prends le chemin de chez lui, tu le suis. Tu résistes pas. T'es blessée, t'auras pas ton client du soir, t'as envie de dormir, de prendre une douche, de fumer encore. T'as envie de mourir aussi. Mais ça, t'as pas le droit. Alors tu te contentes d'avancer.

« Ouais. Merci. »

Parce que tu sais au fond que Adriel dit vrai. Qu'il sera le parfait gentleman maladroit qu'il a déjà été la fois dernière. Et rien que ça, tu te détends peu à peu. Alors que tu ne devrais pas. Tu sais que tu devrais rester sur tes gardes. Parce qu'une nuit encore, tu vas rentrer avec moins de salaire que tu n'aurais dû. Mais c'est pas grave. De toute manière, ce mec aurait probablement pas été très doux. Et t'avais déjà suffisamment de bleus sur le corps pour en rajouter. T'avais pas anticipé la dérouillée que tu t'es prise quand tes chefs se sont rendu compte que t'avais pas le fric. Tu leurs avait promis que tu paierais et que tu l'avais juste oublié chez toi. Ils n'étaient pas dupes, mais c'était la première fois. Alors t'avais eu le bénéfice du doute.

Tu le suis sans un mot, un peu en retrait sans l'être de trop. Tu boîtilles toujours, grimaçant par moment, jusqu'à arriver devant l'immeuble. C'est amusant, tu t'en souvenais rouge alors que pas du tout. Après tout, ce jour-là aussi tu étais arrivée avec une dose de cannabis dans le sang alors, tes souvenirs étaient un peu brumeux sur le début de soirée.

« j'récupère mes affaires et j'vous laisse tranquille. »

Ca n'était pas vraiment le deal de départ mais au fond, tu sais plus trop où t'en es. Tu vas probablement t'endormir sur son canapé si tu t'assieds et t'as pas envie d'être un poid mort. Jamais.
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Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
∞ MESSAGES : 51
Adriel M. Fawkes
Mar 2 Juil - 15:52
Pourquoi faut-il qu’à chacune de nos rencontres, la jeune femme soit dans une position qui finit immanquablement par me jeter hors de son espace, de sa sphère, de sa vie. Je ne cherche pourtant pas grand-chose à part lui tendre la main, mais j’ai l’impression que même ce simple geste est de trop. Alors, à la place je me retrouve juste à marcher avec elle, alors que mes lèvres se délient encore une fois, lasses et perdues :

« Qu’est-ce que tu racontes ? C’est ton argent, pas le mien. Alors tu prendras ce qui t’appartient, où je m’arrange pour aller le donner en mains propres à ceux qui t’emploient. »

Ce n’est clairement pas la meilleure idée qui me soit venue, mais je ne me vois pas conserver une telle somme pour moi. Je ne vis pas sur de l’or, mais elle en a sûrement plus besoin que moi. Encore plus vu ce qu’elle disait il y a quelques minutes.

Mes yeux la quittent pour revenir à la rue et au bâtiment qui se dresse finalement devant nous. D’une recherche rapide dans ma poche, je finis par trouver les clés. Je la laisse s’énerver dans mon dos, tenter de me repousser en silence. Parler et tenter de la convaincre alors que nous ne pouvons même pas nous jauger du regard n’aidera en rien.

« Viens, entre. »

Je lui tiens la porte d’entrée de l’immeuble, puis nous remontons le même escalier que la dernière fois et je fais jouer la clé dans la serrure. La porte cède, et encore une fois, je la laisse entrer en premier dans mon appartement. Cette fois-ci et contrairement à la dernière fois, le rangement n’a pas été fait. Des habits trainent partout sur les meubles, ainsi que des tasses de café abandonnées partout. Quelques boites de plat à emporter. Un ordinateur portable verrouillé.

« C’est pas ranger, mais assied toi sur le canapé, je vais te chercher tes affaires et de quoi soigner ta jambe. »

Je suis doux, mais distant. Le fait qu’elle ne veuille pas de moi me pousse à être sur la défensive et à faire attention à ce que je fais. Je l’accompagne jusqu’au canapé que je libère d’une chemise portée quelques fois et je l’aide à s’asseoir. Pas le choix, elle s’installera au moins là jusqu’à ce que je revienne.

Je m’éclipse à grands pas, après lui avoir apporté un verre d’eau. Dans ma chambre, je récupère un sac en tissu avec ses affaires et l’enveloppe qui contient ce que je lui dois. Un crochet par la salle de bain, et me voilà avec la trousse de premier soin.

« J’ai trouvé une crème antidouleur pour ta cheville et il me restait une bande. Si tu as trop mal, il faudra peut-être que tu ailles voir un médecin. »

C’est ce que je lui annonce en revenant dans la pièce. Je reviens vers le canapé et dépose toutes mes affaires sur la table basse, à portée de main pour moi.
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Jeu 11 Juil - 23:35
Shooting for the stars when I couldn't make a killing
adriel & theodosia
Ton regard s'est délicatement posé sur l'arrière de la tête de ton sauveur. Tu l'observes marcher, tu l'écoutes parler, mais tu es déjà perdue dans tes pensées. Tu es surprise qu'il veuille te donner cet argent au fond, mais ça n'est que le résultat de dizaines d'heures passées à te faire perdre confiance en l'humanité. Tu ne veux pas de cet argent. Pas parce qu'il vient de lui, mais parce que ça n'est pas juste. Il a voulu te faire passer une bonne soirée, comment pouvais-tu le laisser payer pour ça ? Tu baisses alors les yeux sur ses épaules, te rendant compte alors qu'il n'est aussi grand et carré que dans tes souvenirs. Ce n'est pas que ça te déplaît, mais ça ne fait que te conforter dans l'idée que tu ne dois pas l'entraîner avec toi dans la noirceur de ton univers. Mais pour la première fois où tu te laisses à l'observer, tu te prends à matter. Tu t'entends te dire qu'il n'est pas si mal et que finir dans ses bras doit être plutôt agréable. Tu te remémores vaguement votre précédent échange, embué dans les volutes de marijuana, et tu t'ébroues un peu en te souvenant du point précédent.
Il ne peut pas être mêlé à ta vie.

« J'les ai déjà payé, ça sert à rien. Gardez votre blé, j'le mérite pas. »

Sans que le trajet ne t'ais semblé si long, il s'arrête devant ce qui semble être ton immeuble. Tu te souviens vaguement de cette façade sans être sûre que tu aurais pu y retourné par toi-même. Tu le regardes ouvrir la porte et tu sais au fond de toi que toute cette situation  lui pèse. Tu n'arrives pas à comprendre pourquoi il veut t'aider, et c'est peut-être pour ça que tu ne le laisses pas entrer jusqu'à toi facilement. Alors, tu te contente d'avancer lorsqu'il te dit de le faire, montant les escaliers dans un automatisme dont tu ne te souviens pas. Tu t'arrêtes au bon étage et te range dans un coin du palier pour le laisser ouvrir la porte. Tu découvres un environnement qui ne te rappelle pas celui de la dernière fois. Tu ne sais pas s'il a été particulièrement occupé ces derniers temps, ou si simplement qu'il avait fait un effort ce jour là. Tu ne sais pas, mais penser qu'il ait pu prendre le temps de créer un endroit qui serait sécurisant pour la jeune femme qui se serait pointé ce jour-là, ça te réchauffe un peu le coeur. Tu le laisses te guider jusqu'au sofa mais, tu connaissais le chemin. Tu aurais pu te débrouiller seule. Ta cheville te fais mal mais tu ne t'en rends pas compte. La drogue qui embrume ton esprit a dû jouer sur la douleur et tu n'en es pas mécontente.

Sur le canapé, tu t'installes plus confortablement, le dos contre le mur, bien installée. Tu poses ta tête sur le dossier tout en observant la pièce. Elle est aussi chaleureuse que la première fois et un fin sourire étire tes lèvres. Tu ne devrais pas être autant dans un état second avec lui. Tu ne voudrais pas qu'il pense que tu lui en veux. Bien que, tu lui en as voulu quand tu as cru qu'il voulait te mettre dans son lit. T'as été rassurée en comprenant que ça n'était pas le cas. Tu devrais lui expliquer clairement. Le remercier d'être là pour toi, mais lui dire qu'il devait rester loin de toi.
C'était sans équivoque.

Lorsqu'il revint avec ton sac et la crème, tu te redresses un peu. Tu le regardes faire. Tu t'es calmée. Tu sais que tu ne peux pas lui en vouloir. Il va vraiment finir par penser que tu as une double personnalité à ce rythme là. Ca ne t'étonnerait même pas que ça soit le cas. Malheureusement, tu restes suffisamment lucide de tout ce qui se passe dans ta vie pour que ça le soit.

« Merci. »

Le mot est sorti tout seul. Ta voix est basse, tu détournes le regard pour le fixer à l'extérieur pendant qu'il te soigne. Une fois qu'il a terminé, tu ramènes un peu tes jambes vers toi. Tu n'es pas beaucoup plus habillée que lorsqu'il a voulu t'emmener dehors. Tu croises les jambes doucement, tendant la main pour glisser un doigt dans ses cheveux. T'avais toujours voulu savoir s'ils étaient aussi doux qu'ils en avaient l'air.

« Merci. Je suis… Désolée. De vous agresser comme ça à chaque fois. »

Tu ne peux pas ravaler les mots qui semblent vouloir quitter tes lèvres. Tu arrêtes ton geste, comme si tu te rendais compte qu'il n'était pas approprié. Tu baisses tes yeux sur tes mains, jouant distraitement avec l'une de tes bagues.

« Je ne peux pas vous laisser m'aider. Vous vous brûleriez les ailes. »

Tu n'avais pas besoin d'en dire plus, Adriel devait comprendre qu'il ne devait pas se laisser aller dans cet univers sous peine de ne jamais pouvoir en ressortir. A savoir maintenant s'il ne pouvait pas t'aider, ou si tu ne voulais pas qu'il t'aide. Mais au fond, à tes yeux, c'était la même chose.
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Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
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Adriel M. Fawkes
Sam 13 Juil - 15:42
Me voilà agenouillé devant elle, pour m’occuper de sa cheville. Sans le vouloir, j’ai pris la position qui résume presque ce que je sens de notre échange, de notre relation, si l’on peut parler de relation. Je souhaite sincèrement rentrer dans l’univers de la jeune femme, et pourtant, elle ne fait que me repousser. Et plus elle me repousse, plus je reviens vers elle. C’est à croire que nous n’arrivons pas à communiquer dans la même langue.

En silence, je m’active pour soigner sa cheville. Je masse doucement, en appuyant légèrement pour détendre les muscles et faire pénétrer le médicament dans sa peau. Quand la peau redevient sèche sous mes doigts, j’attrape la bande qui n’est pas loin, et j’enserre sa cheville aussi délicate qu’elle l’est, elle-même, dans le tissu rugueux et je finis par poser un scotch médical pour faire tenir le tout.

Pile au même moment où elle ouvre la bouche pour me remercier, pour toucher mes cheveux. Un frisson remonte le long de ma nuque et je comprends que je suis irrémédiablement atteint. Par quoi ? Là est toute la question, mais ce que j’ai sous mes yeux, quand je relève la tête vers elle, je la voix toute entière devant moi… Peut-être c’est ça ma maladie. Une fille trop jeune, trop jolie, trop lointaine, trop repoussante ?

« Je n’ai rien à te pardonner dans ton comportement, Theo… Par contre je suis un peu vexé que tu ne veuilles plus me tutoyer. Le vouvoiement ne me fera pas m’enfuir en courant. »

Je suis calme, doux, comme on l’est avec un animal sauvage blessé. Je voudrais pouvoir m’approcher d’elle, entrer dans sa bulle, pour lui prouver qu’elle peut compter sur moi. Je souhaiterais sincèrement pouvoir trouver la clé de son monde et ainsi débloquer la situation. Mais rien n’est jamais aussi simple, et à 40 ans, on ne pense plus comme ça. En tout cas, on ne devrait plus.

« Écoute… Un soupire s’échappe de mes lèvres alors que j’hésite sur mes mots. Écoute, je comprends que tu veuilles me préserver, me protéger de ton univers. Je n’imagine sûrement pas tout ce que tu vis, tout ce qui te pèse dessus. Et tu es encore plus adorable de vouloir faire ça. »

Je me remets sur mes genoux, me redresse de ma hauteur et j’atteins celui de son visage. Ma main se tend vers elle. Cette fois-ci, pas de fuite possible, ma paume se pose contre sa joue, alors que mes doigts viennent s’enfouir dans ses cheveux. Je me penche un peu plus d’elle, en réfléchissant sérieusement à ce que je vais dire. Si je le fais, je ne dois plus revenir en arrière après. En suis-je capable ?

« Theo, tu ne peux pas décider pour moi. Je ne te laisserai pas, je serai là parce que j’en ai sincèrement envie. Je n’ai pas peur de ce qui me guette. Un jour, j’aurai peut-être peur, mais je ne lâcherai pas. Laisse-moi venir vers toi, s’il te plait. »

Je rougis légèrement de ce que je viens de dire. Voilà des mots que je n’ai jamais eus avec mon ex-femme. Peut-être parce que nous n’avons jamais traversé ce genre de situation… Ou alors parce que la jeune femme devant moi me pousse à me surpasser. Un très léger sourire pousse sur mes lèvres et de ma main libre, je viens repousser quelques cheveux de son visage, effleurant sa peau de la pulpe de mes doigts.

« Tu es épuisée, repose-toi ici, tu y es en sécurité. Je veillerai sur toi. »
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Dim 14 Juil - 2:35
Shooting for the stars when I couldn't make a killing
adriel & theodosia
Tu as baissé les yeux, parce que tu ne veux pas pas voir la déception dans son regard. Même si ça serait beaucoup plus simple. Parce que s'il était déçu, tu pourrais le laisser partir. Tu pourrais rentrer chez toi sans te retourner. Mais ça n'était pas aussi simple. Tu le savais. Rien n'était jamais simple. Sinon ça ne serait pas drôle. Alors tu laissas ton regard se poser de nouveau sur lui alors qu'il rangeait le matériel. Tu croises son regard et tu ne parvins pas à t'en détacher. Ils n'avaient rien d'exceptionnel, ses yeux, si ce n'est qu'ils te regardaient comme si tu étais une chose précieuse. Non, pas une chose. Comme si tu étais quelqu'un qui comptait. Et ça te fis frissonner un instant. Tu l'entendis te réprimander parce que tu l'avais vouvoyé. Et tu ne te souviens déjà plus que tu l'avais tutoyer la fois où vous vous étiez rencontrer. Parce que tu n'as pas pour habitude de le faire. Pourtant, tu te souviens vaguement avoir baisser ta garde, et tu te dis que tu as pu faire un écart dans la tourmente de tes sentiments.

Tu te dis que tu vas le tutoyer alors, puisque c'est ce qu'il veut. Mais le vouvoiement, c'est un moyen de le garder à distance. De mettre entre vous des limites qu'il ne pense pas exister mais que tu vois. Que tu comprends de tout ton être. Alors, tu aurais pu protester, mais aucun mot ne sort de ta bouche alors que lui se remet à parler. Tu écoutes doucement, frissonnant à chacun de ses mots. Parce que personne n'a jamais pris la peine de te dire des choses pareilles. Parce que les gens se sont contenter de partir quand tu leurs avait dit que ça pourrait leur nuire. Tu pensais à ce type gentil comme un coeur que tu avais rencontré l'an passé. Ses potes lui avaient fait une blague et il avait finalement passé la soirée avec toi. Oui, vous aviez couché ensemble. Mais il avait promis monts et merveilles. Il t'avait dit qu'il te sortirait de là. Et tu lui avais ramené les pieds sur terre. Alors il avait abandonné, et tu n'avais plus jamais eu de ses nouvelles. Aujourd'hui, Adriel te disait qu'il s'en fichait et qu'il restait. Et il ne se rendait pas compte à quel point il te faisait du bien juste avec ces mots. Sauf que tu comprenais que tu t'embourbais dans une situation trop dangereuse avec lui. T'es bloquée. Il est là devant toi. La main sur ta joue, les doigts dans tes cheveux. Et même si tu avais eu envie de t'enfuir loin de lui, tu n'aurais rien pu faire. Alors tu l'écoutes dire exactement les mots que tu voulais entendre.

Quand tu rouvres les yeux, il rougit. Et ça finit d'achever ta motivation à le fuir. Du moins, pour ce soir. Tu pivotes un peu, glissant alors une jambe de chaque côté de son corps sans que ton regard n'ait jamais quitté le sien. Tu laisses tes doigts faire le contour de son visage dans une caresse à peine perceptible, alors que ton nez viens doucement se frotter au sien. Tu fermes les yeux sans faire un geste de plus. Tu as envie de l'embrasser, mais c'est pas raisonnable. Alors tu n'en fais rien, tu te contente de reculer d'un centimètre à peine, juste assez pour pouvoir rouvrir les yeux et croiser son regard.

« Je peux dormir avec toi ? »

Dormir. Rien de plus. Tu ne saurais pas comment agir autrement avec lui de toute manière. Mais juste ce soir, t'as envie de faire comme si t'étais une femme normale qui dormirait avec un homme qui se souciait d'elle. Tu veux avoir l'air sereine. Mais tu ne bouges pas, tu attends un assentiment de sa part. Un message comme quoi tu y es autorisée. Parce qu'il ne te viendrait pas à l'idée de t'inviter dans un lit sans l'accord de la personne en question. Et tu sais que tu n'as répondu à aucune de ses phrases. Parce que ça ne servirait à rien ce soir.
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Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
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Adriel M. Fawkes
Dim 14 Juil - 14:17
Si ce monde est un royaume de fou, alors je dois être l’aveugle qui ne les vois pas, mais qui évolue parmi eux comme un poisson dans l’eau. Je ne comprends jamais ce qui la repousse si loin de moi. Je ne peux que dire encore et encore les mêmes choses. Je fais les mêmes promesses, je profère les mêmes serments. Et si j’ai l’impression d’être un inutile qui se répète, un vieux qui radote, je vois pourtant que mes paroles l’atteignent.

Ma perception change alors un peu. Theo est comme Fae, quand elle avait une dizaine d’années et qu’elle avait peur que sa mère et moi puissions nous séparer. Notre équilibre et notre amour l’un pour l’autre la rassurait. Et à cette époque nous passions, mon ex-femme et moi, des heures à lui répéter les mêmes choses. La pédopsychiatre nous avait parlé d’une phase normale chez l’enfant. D’un besoin d’être rassuré, au-delà de la forme que prenait la peur. Face à moi, la jeune femme est dans le même état.

Elle bouge pour venir passer ses jambes de chaque côté de moi et se pencher. Si je crains un instant qu’elle m’embrasse, parce qu’elle croit en avoir le devoir, je me détends tout à coup quand elle ne fait que poser l’arrête de son nez contre le mien. C’est un mouvement simple, mais d’une douceur extrême qui me tire même un soupire de contentement.

« Tu peux avoir tout ce que tu veux Theo… Je te donnerai tout ce que tu veux. »

C’est la pure et plus sincèrement vérité qu’il soit. Je suis déjà bien trop impliqué dans cette relation pour lui refuser quoi que ce soit. Et au fond de moi, il y a une certaine forme de bonheur de savoir que c’est à moi qu’elle demande. D’être celui qui a cette place-là pour elle.

« Je te protégerai. »

C’est un mantra que je lui répète encore alors que mes mains viennent attraper tendrement son visage en coupe et que je recule mon nez du sien pour venir déposer mes lèvres sur son front, en un mouvement chaste. J’ai suffisamment dépassé les bornes la dernière fois, je me refuse ne serait-ce que le droit de songer à plus.

Je recule mon visage pour la regarder encore une seconde, et puis je le remets debout. Enroulant mes doigts autour des siens, je la hisse sur ses pieds, et cette fois-ci, je me refuse de la laisser souffrir sur sa cheville. Sans lui laisser le temps de comprendre, je la prends dans mes bras, contre mon torse et je traverse le salon en éteignant les lampes par la même occasion.

« Installe-toi ici. Je la pose sur un côté de mon lit en allumant la lumière de chevet qui est de son côté. Je te ramène un teeshirt à moi, pour dormir. As-tu besoin de quoi que ce soit d’autre ? »

Je suis déjà en train de fouiller dans mon armoire et je ressors d’anciens tee-shirts amples de mes années ACDC et Red Hot Chilli Peppers, que je pose à côté d’elle. Je sors de la pièce un instant pour revenir avec une bouteille d’eau minérale que je pose sur la table de chevet et mes doigts revienne repousser ses cheveux de son visage, tenter de la rassurer.

« Je ne te ferai pas de mal… Plus jamais. »
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Ven 26 Juil - 23:34
Shooting for the stars when I couldn't make a killing
adriel & theodosia
Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques alors, à cette heure là, tu mets ton cerveau en pause. Tu aurais aimé avoir la possibilité de fumer avant de dormir, ça t'aurais empêcher de penser à trop de chose. Tu aurais aimé pouvoir descendre et t'intoxiquer avec cette drogue dont tu ne devrais pas avoir l'utilité. Et si tu as de quoi faire dans ton sac à main, tu refuses de faire ça devant lui. De lui imposer ta présence ainsi. D'autant que tu n'as aucune idée de ce que tu serais capable de dire ou de faire.

La promiscuité qui s'installe entre vous est agréable et, si tu dois être honnête, tu aimes bien ça. Tu ne serais pas contre faire durer un peu. Mais tu sais qu'au petit matin, tout s'envolera. Mais pour le moment, tu n'as pas envie d'y penser. Tu veux simplement profiter un peu d'un moment de répit. Et cette fois tu te laisses aller dans ses bras. Tu ne résistes pas quand il te touche, tu ne recules pas, tu ne le repousses pas. Tu te tends lorsqu'il te prend dans ses bras mais tu ne peux pas résister, ta cheville te fais souffrir et tu n'as pas envie d'aggraver ta blessure. Ses paroles tournent encore dans ta tête et, le temps d'un moment, tu te dis qu'Adriel n'a pas réfléchi lorsqu'il a parlé. Parce qu'il ne devrait pas te promettre des choses qu'il ne serait pas en mesure de t'offrir. Parce que tu sais que tu n'abuseras jamais de sa gentillesse, mais que ce genre de phrase est l'entrée parfaite pour demander des choses qu'une femme ne devrait même pas penser à quémander.

Tu te perds en pensée alors que tu enfouis ton visage dans son cou le temps que dure le transfert. Moins d'une minute mais, tu réussis à te détendre un peu. Il te dépose sur le lit et, les yeux levés vers lui, tu l'écoutes sans dire un mot de plus. Tu fini simplement par l'observer bouger dans la chambre et tu observes le t-shirt avec un petit sourire. Ses goûts musicaux sont amusant, tu aimes qu'il n'ait pas l'air de ce qu'il écoute. Ou qu'il n'écoute pas ce dont il a l'air d'écouter ? T'en sais rien. Mais tu trouves ça chou. Tu glisses tes doigts sur le tissus et tu lèves la tête vers lui doucement, posant tes doigts sur les siens.

« Merci… »

Tu n'as rien dis plus tôt parce que tu ne savais pas, parce que tu étais perdue, confuse. Mais tu sais au fond que ce mot devait sortir. Tu poses sa main sur ta joue, enfouissant un peu ton visage dedans pour t'imprégner de sa chaleur quelques secondes.

« Je… »

Tu inspires. Tu fronces les sourcils, tentant de te concentrer.

« Merci pour tout. Toutes ces choses, ces mots… Je… Ne mérite pas tout ça. Merci. »

Tu sais qu'il va te contredire mais tu t'en fiches. Tu relâches finalement sa main et tu enlèves ton haut doucement, l'abandonnant au pied du lit. Ta jupe et tes collants prennent rapidement le même chemin. Tu retires alors ton soutiens gorge. Être quasiment nue devant lui ne t'impressionne pas, il n'y a rien qu'il n'ait pas déjà vu. Pourtant, tu attrapes le t-shirt dans un mouvement rapide et tu l'enfiles. Tu n'es plus pudique depuis longtemps mais, après avoir abandonné tes vêtements, tu t'étais dit que lui l'était peut-être. Après ça, tu te glisses sous la couette, assise sagement, attendant qu'il vienne à son tour s'allonger.
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Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
Adriel M. Fawkes
∞ MESSAGES : 51
Adriel M. Fawkes
Dim 28 Juil - 17:39
Ce qui me déchire, lorsque je charge son poids plume dans mes bras, c’est que j’ai sincèrement envie de la tenir, là, contre moi. Mon coeur palpite, mes mains s’humidifient légèrement et mon corps se tend. Je veux pouvoir tenir Theo contre moi. Je veux qu’elle reste là, qu’elle accepte ma présence. Et tout cela, même si c’est sincèrement et profond, je sais que ce n’est pas bien. Pas normale. Theo a l’âge d’être ma fille, ou tout du moins ma nièce. Et moi, vieil homme rabougrie, je veux une enfant dans mes braS. Je me dégoûte.

Pourtant, je la porte contre moi avec toute cette tendresse que je ne peux cacher. La dépose sur le lit, la regarde à la volée. Je suis tiraillé entre le bon sens et l’abandon des sentiments. Même si je me cache derrière la recherche de tee-shirt ou l’apport d’une bouteille d’eau, je sais que je ne suis bon à rien. Qu’elle devrait me détester de vouloir ça d’elle.

« Ne me remercie pas, je veux t’aider. Mes doigts glissent sur la peau satiné de sa joue. Je sais que tu as peur pour moi, que tu veux me tenir hors de ta vie, mais Theo, ce n’est pas ce que moi je veux. »

J’essaie encore et toujours de lui faire passer les mêmes sentiments, la même explication. Elle peut choisir pour elle, comme je n’ai cessé de le lui dire depuis notre première rencontre. Mais elle ne pourra jamais choisir pour moi. Et je veux qu’elle comprenne que je ne me sens obligé de rien. Que, si je suis là, c’est pour elle et rien qu’elle.

« Tu mérites d’être aimé, rassurée, et mise en valeur. Je rougis, je le sais mais je ne détourne pas les yeux. Je suis désolé que ce soit un vieux type nul comme moi qui te les offre, mais tu le mérites vraiment. »

Je me recule d’un pas, prêt à partir quand ses grands yeux me capturent. Et comme lors de notre première rencontre, elle me tient en otage, avec ses prunelles colorées. Elle ne le sait pas, mais Theo a les yeux d’une reine. Elle est de celle qui peuvent obtenir un monde par un regard et elle a déjà décimé le mien en soutenant mes yeux.

« Tu es belle… »

Ca m’échappe, alors que sa nudité se dévoile sous mes yeux et que mon corps, traitre dominé par les hormones, se tend et réagit à ce qu’il voit. Et j’ai si honte, que je me détourne en serrant les poings. Ne suis-je qu’un monstre qui ne pense qu’à lui voler ce que j’ai préservé la dernière fois ?!

Je finis par aller refermer la porte de l’armoire, remettre en place quelques habits pour me donner du temps, pour cesser de la dévorer lui regard et lui imposer mon désir dévorant, dégoutant. Quand je reviens vers elle, elle s’est glissée sous la couverture. Elle a l’air encore plus jeune, encore plus perdue, que ça m’en fait mal au coeur.

« Tu as tout ce qu’il faut ? »

J’attends sa réponse, puis je vais de mon côté du lit. J’éteins la lampe, plongeant la chambre dans un noir troublé par la lune qui rentre par ma fenêtre. Je fais tomber mes habits au sol, ne gardant qu’un caleçon et enfilant l’un des tee-shirts trop grand puis je me glisse sous les draps. Je ne voulais pas lui imposer ma vue, elle a assez subit aujourd’hui.

« Je te promets de ne pas te faire de mal. Installe-toi bien et endors-toi sereinement, d’accord ? »
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∞ MESSAGES : 27
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Dim 25 Aoû - 19:45
Shooting for the stars when I couldn't make a killing
adriel & theodosia
Tu comprends parfaitement les hommes la plupart du temps. Du moins, c'est ce que tu penses. Tu comprends leurs réactions, leurs manières de fonctionner physiquement, ce qui leur donne envie, du plaisir. Tu sais appuyer sur les bons boutons pour récupérer parfois un peu plus d'argent que ce qu'ils n'avaient prévu. Tu sais que tout ce à quoi ils pensent c'est ton corps et qu'ils n'essaient jamais bien longtemps d'y résister.

Mais avec lui, toutes tes certitudes s'effondrent. Parce que tu es sûr qu'un homme n'est qu'un animal qui ne pense qu'au sexe. Tu n'as pas eu beaucoup de beaux exemples en soi et tu ne penses pas qu'un homme puisse changer ou se battre contre sa nature. Pourtant, ce soir-là, Adriel bouscule tes croyances. Et ça te fait du bien. Du bien qu'il se détourne alors que tu te changes, du bien qu'il s'occupe d'autre chose malgré son désir. Parce que tous les hommes que tu as rencontré avant ça se souciaient de leur bien-être avant du tiens. Lui non. Et tu n'arrives toujours pas à comprendre pourquoi.

Tu l'écoutes te dire qu'il ce qu'il veut pour toi. Ce que, à ses yeux, tu mérites. Tu n'y crois pas mais, l'entendre te le dire te fais du bien. Ca te rassure. Du moins pour ce soir. Et c'est tout ce que tu voulais. Tes joues s'empourprent très légèrement à son compliment alors que tu le suis des yeux. Tu le fixes jusqu'à ce qu'il s'allonge dans le lit. Tu ne sais pas pourquoi il a coupé la lumière mais tu ne dis rien. Tu n'as pas envie de l'ennuyer chez lui, s'il a envie d'éteindre avant de se changer, c'est pas à toi de lui dire de ne pas le faire. Alors tu bouges un peu dans le lit pour t'allonger.

« Pourquoi tu dis toujours que tu es nul, ou vieux ? »

Les mots sont sortis tout seuls. Ta voix est posée, sincère, ton regard cherche le sien pour y trouver la réponse que tu cherches. Tu es sincèrement surprise qu'il pense ces choses de lui. Parce que dans ta tête, les hommes s'aiment et c'est pour ça qu'ils utilisent les femmes à leur avantage.

« Tu n'es pas vieux, tu n'es pas nul. Tu es là, pour la deuxième fois, à essayer de sauver une pauvre fille d'une vie dont elle ne peut pas s'échapper. Un nul ne ferai pas ça. Il en profiterai pour coucher avec moi et se tirer sans payer. Et toi aussi tu es beau. Tes yeux brillent quand il y a de la lumière, tu sens bon et tu es quelqu'un de profondément bon. Tu es loin d'être nul. »

Finalement, ta mains bouge sous la couette et tu viens doucement t'emparer de la sienne, entremêlant tes doigts aux siens. Tu aurais pu venir te blottir contre lui mais, le contact d'un homme n'est pas quelque chose que tu recherches en règle générale. Tenir sa main t'apaise quelques minutes avant que tu ne te tournes complètement vers lui.
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