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S'il pleut, je défonce Miss Meteo - Ft Fergus
Aellia L. Reagan
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Aellia L. Reagan
Mer 10 Avr - 21:39

S’il pleut, je défonce Miss Meteo
ft FERGUS CIPHER


Il fait nuit. Pourquoi faut-il toujours qu’il fasse nuit pour les contrats de ce genre hein ? C’est vrai quoi, comment ils veulent qu’on pète correctement les dents des types en face si on y voit rien ? Franchement, dès fois, je me demande si ceux qui commandent ce genre de mission n’ont pas vu trop de sitcom…
M’enfin, comme je le disais, il fait nuit et en plus ce soir, il caille. Il a plu presque toute la journée, et l’air est encore embrun d’humidité qui est devenue glacée quand le soleil s’est caché. Il n’y a même pas de lune parce que les nuages sont toujours là. Donc il fait noir, il fait froid, et c’est glauque. Ca va être une soirée du tonnerre (sans mauvais jeu de mot, même s’ils annoncent des orages pour dans la nuit).
Je serre les pans de ma longue veste en laine grise contre moi. Je bossais aujourd’hui, alors je porte encore cette jupe patineuse hideuse et le seul chemisier blanc que j’arrive à garder en vie pour bosser. Putain, je vais casser des bouches en jupes… heureusement que j’ai remis mes docs.

Je suis dans une rue pas très loin de chez moi. Près d’une enseigne d’un fleuriste qui a fait faillite et où des taggeurs ont dessiné une moto en feu sur la devanture. C’est ici que j’ai rendez-vous avec le gars qui doit me mener à mon règlement de compte (dans la zone indus, mais j’en sais pas plus). Même si ca me fait chier de l’admettre, je ne connais pas le type qui m’a envoyé un sms dans la journée pour me demander de récupérer un colis que son “groupe” s’était fait dérobé et au passage faire payer le vol. Il a juste rajouté qu’un de ses “ami” viendrait avec moi. Habituellement, je préfère savoir pour qui je bosse, mais la somme était assez intéressante pour que j’accepte.
J’attends donc là, dans la rue, en jupe et doc et en grelottant de froid. Clairement, j’espère que le type connaît ma face parce qu’il risque plus de me prendre pour une prostipute que pour une petite frappe.

« Allez, putain, je me les gèle… »

Je râle en piétinant sur place, une cigarette en fin de vie à mes lèvres. Je râle encore un peu quand dans le bruit de la ville qui s’endort (la nuit, la circulation s’arrête et tout se passe à pied ou presque) j’entends un grondement. Ce genre de grondement qui me fait jurer entre mes dents… Me dîtes pas que c’est de l’orage ?

Bon ok, c’est peut-être pas de l’orage. Un oeil lumineuse se découpe au bout de la rue où je suis et je comprends que mon duo d’un soir est là. J’arrive pas à  jouer le rôle de la parfaite minette, une expression saoulée reste accrochée à mon visage et je rallume une cigarette en m’avançant vers le bord du trottoir, jusqu’à ce que bolide s’arrête.

« C’est toi Fergus ? »
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Fergus Cipher
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Fergus Cipher
Dim 26 Mai - 16:18
S'il pleut, je défonce Miss Météoavec Aellia L. Reagan
Fergus était sur le point de se demander si la pluie n'était pas la météo phare de cette ville, en fait. Hé, il n'était pas resté à Charney pour avoir le même temps de chiotte que dans le pays de ses foutus ancêtres ! Des gros cons à barbes rousses, un sac à carreaux leur servant d'instrument et une jupe verte moche aux hanches. Et nan, la flotte, c'était pas sa tasse de thé. Il préférait le café, de toute façon. Lui aimait plus les grands jours ensoleillés avec un ciel immaculé, aucun nuage à l'horizon, vous voyez le topo ? Histoire de faire l'étoile de mer dans son lit, la fenêtre grande ouverte, les rayons du soleil s'abattant sans ménagement sur lui. Mais l'astre du jour se faisait de plus en plus la malle ces derniers jours, il remarquait ; le salaud. Enfin, maintenant, il faisait nuit, donc il était normal qu'il ne soit pas là. Quoique, cela devait être pour lui une raison valable pour se barrer et tout refourguer à sa sœur la responsabilité d'illuminer, même quelque peu, le voile sombre ? Frère indigne, va ! Enfin, même la lune était pas là, ce soir . . . C'était suspect ; très suspect. Bref ! Pour revenir à nos moutons, Fergus espérait qu'il n'allait pas de nouveau pleuvoir. Il avait pas de parapluie sur lui. Le brun ne se faisait pas chier pour en avoir un avec lui tout court. Et puis, ça faisait pas viril. Alors, comprenez-le. Donc, il n'utilisait que la capuche de son sweat noir. Noir parce que ça fait mystérieux, bad boy, emo ; vous connaissez la chanson.

Ce soir, il était prévu qu'il sorte. Enfin, disons qu'on ne lui avait pas trop donné le choix. Un autre gars du groupe l'avait prévenu, comme quoi un colis d'armes leur étant destiné avait été volé. Et que les p'tits cons derrière tout ça allait en payer le prix, bien sûr ! Ils allaient pas s'enfuir sans qu'on leur casse un minimum les dents. C'était s'attaquer aux Outlaws, là ! Faut pas déconner avec eux ! Alors, on pouvait dire qu'ils avaient . . . Engagé ? Enfin, un truc du genre, une gamine – c'était comme ça que les autres l'avaient décrite, c'était pas sa faute – et que lui, là, avait été désigné pour la guider dans sa mission, si elle voulait un minimum son fric. Évidemment, que c'était pour sa pomme, ça ! Il en avait grogné sur le coup, comme un animal contrarié, avant de s'y résoudre. En soupirant pour lui-même. Il sentait que ça allait durer longtemps, cette chasse aux cons avec une fillette à peine sortie du ventre de sa mère. Bien que l'Américain était conscient qu'elle devait être au moins majeur, juste qu'ils étaient de bon gros machos qui traitaient les femmes comme des enfants. Enfin, dans le cas de Fergus, si quelqu'un osait parler ainsi de sa mère, ça allait pas bien finir pour lui. Les mamans, c'est sacré.

Enfin bon ; ce fut d'abord les mains dans les poches, puis sur le dos de son bolide, que le garçon se dirigeait vers l'espèce de point de rendez-vous. Un casque de motard sur la tête, des gants en cuir couvrant ses mains, faisant rugir sa moto dans les rues silencieuses du soir. Après quelques minutes, à se souvenir des indications du lieu, il se retrouva dans une rue qui semblait pas super nette, un peu. Normalement, c'était là. S'il s'était pas gouré. Ou si on lui avait pas filé de fausses informations. Oh qu'il irait les saluer de son poing si c'était le cas. Mais cela ne sembla pas être ça ; une femme s'était rapprochée de lui, une cigarette entre les lèvres, coiffée d'une tignasse rousse. Elle venait de l'appeler par son prénom, donc en toute logique, c'était elle. Ou bien c'était une putain de coïncidence. Le brun retira son casque, le mettant sous son bras alors qu'il se passa une main dans ses mèches sombres.


C'moi-même. Il répondit, alors qu'il détailla légèrement la personne sous ses yeux. Aellia nan ?


Fallait être sûr, quoi. Ce serait con qu'il commence à parler du colis et de la bande de salopards devant une personne qui aurait rien à voir. L'malaise.
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Aellia L. Reagan
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Aellia L. Reagan
Dim 2 Juin - 17:21
Je regarde le type qui me fait face. Enfin, je regarde ce que je peux voir de lui, parce que sous son casque et dans la nuit, j’vois pas grand-chose. À sa voix, je comprends que c’est un homme, et un que je ne connais pas. À sa carrure, je me doute qu’il sait aussi bien y faire avec les poings que moi, et que c’est pas juste pour conduire la jolie bécane qu’il chevauche. C’est une sensation que m’évoque sa silhouette et même sa tenue plus généralement.

J’inspire une longue taffe de ma cigarette, et l’écarte de ma bouche alors qu’il me répond. Mes yeux se plissent en comprenant qu’il connaît mon identité. Donc lui et son groupe ont eu mon contact par quelqu’un qui me connaît, ok. Je relâche la fumée en relevant à peine la tête, comme si je ne me souciais pas du tout de l’enfumer… à vrai dire, je m’en fiche totalement ouais.

« C’est ça. C’est donc toi qui dois m’emmener récupérer un colis égaré, charmant. Je jette la cigarette au sol, sans l’éteindre. J’monte derrière ? T’as un casque j’espère, parce que j’ai pas encore envie de m’écraser la tête sur le bitume. »

Je le regarde avec cet air nonchalant de chaton congelé dans la nuit humide. Franchement, je sais bien qu’il y a un décalage complet entre mon air de petite fille sage des rues qui voudrait juste rentrer dans sa piaule et s’enrouler dans sa couette, et le ton déterminé de ma voix.

Avec une assurance qui ne devrait surprendre personne, j’attrape le casque qu’on me tend et je l’enfile sans vraiment galérer. Je ne suis pas une pro en moto, mais j’en ai quand même utilisée quelques fois, même s’il vaut certainement mieux pas que je tente de la conduire par moi-même. Déjà que j’ai pas le permis, alors une moto, j’imagine même pas.

En tout cas, une fois prête, je relève ma jupe sans vraiment m’inquiéter qu’on puisse voir mes sous-vêtements de pauvre et j’enjambe la cylindrée. Je me cale derrière Fergus sans même m’inquiéter d’avoir ou non son avis. Puis, vu que je suis une sacrée andouille et que je ne connais pas vraiment les règles du jeu en moto, je m’accroche à son blouson de cuir pour pas me faire éjecter au premier virage.

« C’bon, j’crois que je suis calée. »

En route, donc.
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Fergus Cipher
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Fergus Cipher
Mar 11 Juin - 20:39
S'il pleut, je défonce Miss Météoavec Aellia L. Reagan
Il grimaça quelque peu à la fumée, tordant son visage blasé, passant une main mouvante devant son nez pour vite l'écarter de lui. Le brun fumait lui-même, il ne le cachait pas de toute façon, mais il détestait s'en manger dans la gueule de la part de quelqu'un d'autre ; encore pire quand c’était d'une fille qu'il connaissait pas. Enfin, juste son nom et le fait qu'elle avait accepté de faire un sale boulot pour du pognon. La rousse savait-elle qu'elle pourrait y laisser sa peau, avec ses conneries ? Un p'tit peu suicidaire, la gamine délinquante. Dans la fleur de l'âge . . . Outre ce petit inconvénient, Fergus pris le temps de tout de même l'écouter. Si elle livrait des informations importantes, cela aurait été idiot qu'il les zappe. La boulette, quoi.


T'as compris l'histoire. Ses yeux se perdirent une seconde sur le mégot, avant de revenir vers la jeune femme. Yep ; et t'inquiète, j'anticipe. Ce s'rait con que tu te fasses défigurer, de toute façon.


Ne rajoutant pas plus, il l'a laissa faire, ne se faisant guère prier pour s'équiper du second casque teinté d'un charmant noir ; rien de surprenant, de la part de quelqu’un comme Fergus. Enfin bon. Aellia se plaça derrière lui, tandis qu'il remit sa propre protection autour de sa tête. Il hausse juste un sourcil pour lui-même quand elle s'accrocha à sa veste ; il grogna juste, sur un ton bas, histoire qu'elle ne l'entende pas. Pas très tactile, le garçon. Ni très social, en fait. Faudra que quelqu'un s'occupe de lui retirer son balai du cul un jour, car ça devient grave, là. Quoique, il serait outré d'un tel terme. Enfin, à moitié. Arf, il est compliqué, ce gars-là !

Tout ça pour dire que quand la rousse lui indiqua qu'elle était parée, l'Américain fit d'abord doucement ronronner la bécane, avant de ne l'a faire rugir sans ménagement et de filer, cheveux au vent. Enfin, elle. La masse capillaire du brun était pas aussi longue que ça. Ce fut ainsi que le duo plus qu'improbable déferla dans les rues ténébreuses, éclaboussant les trottoirs du reste de pluie sans crier gare. Boarf, il fallait avouer que le motard s'en fichait un peu, de s'il mouillait des gens. Il ne les reverrait plus jamais de sa vie, à quoi est-ce que cela servirait de se préoccuper d'eux ?

Et enfin, le grand bâtiment se dressa devant eux, le jeune homme les stoppant dans un magnifique dérapage contrôlé. Un vieux immeuble désaffecté, pourri jusqu'aux briques, toutes les vitres brisées, des restes de meubles mourants silencieusement dans leur coin, et des tags partout, de toute les couleurs de ce niais d'arc-en-ciel, à vous rendre épileptique. Un lieu des plus rassurants, vous ne trouvez pas ? Bien sûr, que vous ne trouvez pas. Et la bande de cons avait bien compris ça, mais c'était une idée de cachette bien trop évidente. Cela manquait d'originalité, un peu, mais soit.


Y'a plusieurs étages, ça va pas être de la tarte de les trouver. Commenta l'homme, une main sur le front et les yeux plissés pour tenter d'y voir mieux, malgré la faible lueur des lampadaires autour. M'enfin, tiens, prend ça.


Il lui balança alors, avec nonchalance, une lampe torche dans les mains, en ayant une autre pour lui-même. Quand il disait qu'il avait anticipé, c'était pas qu'à moitié.
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Aellia L. Reagan
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Aellia L. Reagan
Mer 12 Juin - 18:39
Mes mains se resserrent contre le cuir de sa veste quand il donne la première accélération. Bordel, c’est toujours aussi grisant, mais j’me dis un instant que la prise du vent sur ma propre veste va finir par m’arracher de la moto. C’est pour ça que je me serre plus fort contre lui. j’veux vraiment pas apprendre à voler… pas aujourd’hui en tout cas.

Tout glisse sous mes yeux et le visage protégé par le casque noir, je regarde la ville qui m’échappe. J’voudrais être aussi libre que cette bécane. Au fond de moi, je sais que j’voudrais que ça ne s’arrête jamais. Même si ma jupe est complètement retournée par le vent, ou que je frissonne de froid, j’me sens tellement bien, l’espace des quelques minutes de trajet. Même quand il s’arrête dans un dérapage contrôlé, j’ai pas peur. Y’a juste ce sourire de camée sur mes lèvres.

J’ai même la bienséance d’attendre que la moto se fige pour descendre de la. C’est là que je me rends compte à quel point je m’étais accrochée à lui. Good, j’ai pas l’air d’une conne maintenant. Je me remets sur mes pieds, je retire le casque qui ébouriffe complètement mes cheveux et ma jupe dans le bon sens (dans l’ordre, ouais, on a pas le même sens des priorités).

« Merci pour la balade. J’souris pas, et lui rends son casque. Et ouais, on va pas se faire chier cette nuit et j’vais encore pas pioncer. »

C’est une certitude, j’vois déjà bien qu’ils seront dans le dernier bâtiment au dernier état juste pour me faire chier. J’ai ma soirée de boulot dans les pattes, merde quoi ! Je prends la lampe torche avec un mouvement de tête pour le remercier d’y avoir pensé et je sors mon couteau papillon de ma poche. C’est toujours un plaisir de le déplier en lui faisant faire des cabrioles entre mes doigts. Je me tourne vers Fergus.

« On commence par celui de gauche ? Il pourrait me dire non que je m’en battrais autant les couilles, puisque je me suis déjà mise en route. T’en veux une ? »

J’le connais ni d’Eve ni d’Adam, j’ai pas un rond pour me racheter un paquet et pourtant j’tends mes clopes vers lui après en avoir coincé une au coin de mes lèvres. Y’a vraiment quelque chose qui débloque dans ma tête, mais ce gars silencieux m’inspire un bon truc. On dirait qu’il me ressemble, p’t’être.

« Tu sais c’est quoi l’fameux colis qu’on va chercher ? Mes yeux se tournent vers lui alors que j’allume ma cigarette en marchant. Tu sais t’battre ? Tu vas pas être un poids mort dans mes pattes hein ? »

J’préfère le savoir si je risque de m’encombrer d’un débris pas capable de se défendre Il a une sacrée carrure, ca m’étonnerait pas qu’il sache y faire, mais parfois les hommes sont juste des porcs avec une fierté mal placé. Ils font de la salle pour se donner une forme, mais y’a aucun savoir-faire face à un couteau.

On arrive au pire du bâtiment et je lui jette un coup d’oeil pour avoir son accord avant d’entrer. Allez c’est parti, jouons à cache-cache avec des gros cons qui vont essayer de nous dézinguer la face !
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Fergus Cipher
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Fergus Cipher
Sam 15 Juin - 22:12
S'il pleut, je défonce Miss Météoavec Aellia L. Reagan
Il aura distraitement regardé la jeune femme se dépatouiller dans son coin, retirant son casque et remettant son vêtement correctement ; cela lui aura fait ni chaud ni froid. Enfin, il aura juste haussé des épaules en roulant des yeux, quoi. Gros macho certes, mais pas avec une gamine ; hein, quand même, il avait un minimum d’honneur . . .


D'rien.


Ni plus ni moins. Quand on vous dit, que c'est pas un grand bavard, le Fergus ; il faisait tout pour abréger le plus possible . . . Et puis, il n'y avait rien d'autre à dire, en soit. Alors, pourquoi se faire chier à parler, à rajouter des trucs dans le vent ? Cela l’arrangeait bien, de la boucler. Ayant lancé l'appareil vers la rousse, cette dernière sortit ensuite de sa poche un . . . Couteau papillon ? C'était ça, le nom de cette merde, nan ? Un truc de gros fourbe, ça. En plus elle s'amusait avec. Faudrait pas qu'elle se coupe un doigt en faisant une connerie, ce serait bien con, tiens. Aellia se tourna vers l'Américain, d'ailleurs.


S'tu veux, tant qu'on fouille tout pour les dénicher. Ah bah, elle a même pas attendu son avis avant de commencer à marcher ; sympathique. Et . . . Ouais, tiens.


Elle lui tendait généreusement des clopes, il allait pas rechigner, si ? C'était gratuit, en plus, pourquoi se plaindre, puisqu’il y gardait ses sous ? Sans attendre quoique ce soit, il tira une cigarette du paquet avant de sortir un briquet de la poche de son pantalon et de l'allumer, plaçant le mégot déjà fumant entre ses lèvres. Un sans-gêne assumé. Comme l'autre fille, apparemment. Et bien putain, on était pas sorti de l'auberge, avec un duo pareil. Alors qu'une fine vapeur grisâtre s'échappait de sa bouche, il fixa la rousse, un sourcil froncé à sa soudaine question. Le colis. Évidemment, qu'elle voulait savoir ; la fouineuse. Cela lui causerait des problèmes, plus tard, ça.


Des joujous qui peuvent éventuellement te tuer.


En espérant que c'était assez clair pour elle, comme message. Enfin, il n'avait pas envie de dire directement ce que c'était, de peur de faire une connerie et de se faire reprendre par les autres Outlaws d'avoir avoué à la gamine le contenu du carton. Au moins pourrait-il se défendre en prétendant qu'Aellia avait compris ses paroles de travers. Oh, avec un peu d'imagination, il y avait d'autres choses qui peuvent éventuellement tuer sans être des armes, hein . . . Enfin, Fergus n'eut pas le temps d'y songer un peu plus qu'il se figea au reste des dires de la jeune femme. Pardon ? Avait-il bien entendu ou est-ce qu'il devenait déjà malentendant à vingt-trois ans ? Le motard alluma sa lampe torche alors qu'il dirigea le faisceau de lumière sur son compère du dimanche, les sourcils froncés, comme s'il lui demandait implicitement des explications. Elle avait vraiment la bouche pleine de questions débiles, un peu, non ? Vous trouvez pas ?


J'pense avoir cassé assez de gueule dans ma vie pour savoir que je maîtrise bien mes poings. Il ouvrit la bouche quelques secondes avant de vite la refermer.


Ouh, il s'était retenu de peu de sortir un truc plutôt sexiste, lui. Mais il avait pas envie qu'elle se casse alors qu'elle avait même pas récupéré le colis ; ce serait vachement con, quand même. Alors autant l'a garder, le temps de faire le sale boulot. Après tout, c’était elle qui devait faire la plus grande partie du travail, pour mériter son pognon ! L'argent, ça tombait pas du ciel en toute bonté ! Ni même des arbres. Les gens qui font les jeux vidéos ont vraiment fumé des trucs.

Sans rien dire de plus – non, vraiment, pas envie de causer plus que nécessaire, ce type –, il suivit Aellia juqu'à être devant le grand bâtiment, hochant de bas en haut la tête pour donner son accord, faisant briller d'un large rond jaunit les zones touchées par sa lampe. Y'avait des planches qui traînaient un peu partout, putain. Il espérait ne pas tomber sur une de super fragile qui recouvrait en fait une crevasse des Enfers. Enfin ; il tenta d'avancer en faisant le moins de bruit possible. Ce serait un peu débile de se faire repérer alors qu'ils venaient d'arriver, et que l'aventure ne faisait que commencer. Où serait le fun ? Il se tourna vers l'autre quelques secondes.


J'prend ce côté, et toi l'autre.


Pas de question, juste un fait. Il voulait pas s'enquiquiner la vie. Et puis, peut-être auraient-ils plus de chance de les serrer, de cette manière. Si les sales voleurs étaient au rez-de-chaussé, bien sûr . . .
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Aellia L. Reagan
Aellia L. Reagan
Aellia L. Reagan
∞ MESSAGES : 192
Aellia L. Reagan
Lun 17 Juin - 15:03
Un sourire. Peut-être pas le plus rassurant qui soit. En même temps, Fergus a pas l’air d’être le type qui me tirera le sourire le plus normal non plus. Rien que la distance qu’il met entre nous, l’ombre qui l’entoure comme une aura me pousse à rester sur mes gardes. Clairement, on n’baisse pas ses défenses face à ce genre de type, mais y’a autre chose dans mon comportement qui est en train de naître. De la curiosité, p’t’être bien.

En tout cas, je finis par hausser les épaules et allumer la cigarette avant d’en tirer une longue bouffée. J’aime même pas le goût des clopes, mais c’est comme un tic. Quand j’m’ennui, quand j’stress, quand j’suis contente, pour tout en faite. Ça m’occupe la bouche et les mains, c’est un bon début mine de rien.

« Des guns quoi. »

J’aime pas qu’on me prenne pour une andouille, mais j’le fais pas plus savoir que ça. À la place, j’continues d’avancer vers les bâtiments, jusqu’à ce qu’il tourne sa lumière vers moi. Et là, j’ai un instant l’impression d’être en garde à vu, une putain de lumière dans les yeux. Et ma réaction et instinctive… animale. Ma clope coincée au coin droit de ma bouche, j’ouvre le couteau d’un coup et j’bondis vers lui. Sur lui.
Ma lame vient se coller contre sa joue. Pas une menace de mort, sinon j’aurais agressé sa gorge. Juste un mouvement d’agression, de défense, de colère. Comme un animal acculé qui voudrait se défendre. Mes yeux lancent des éclairs et je prends en compte ce qu’il vient de dire. Mes lèvres finissent par s’étirer en un sourire dur, moqueur, froid.

« Tu devrais apprendre à maîtriser autre chose. Je recule d’un pas, en poussant sur sa main pour qu’il détourne le faisceau de moi, touchant sa peau froide de mes doigts encore plus glacés. On verra quand on aura trouvé ces troufions qui s’en fait le plus. »

C’est un défi, clairement. J’veux lui montrer que j’ai p’t’être bien plus cassé de gueule que lui. Et pas qu’avec mes poings. Puis, sans réfléchir plus, j’entre dans le bâtiment et j’prends la partie qu’il me dit d’aller vérifier. Et j’m’y avance comme si c’était mon domaine. J’fais pas gaffe où je marche, juste j’évite de faire trop de bruit. J’finis rapidement mon aile, sans rien trouver. Forcément tu m’diras…

Je reviens vers lui et si un instant j’envisage de monter à l’étage pour continuer, je décide d’aller voir s’il m’a pas doublé ou s’il s’est pas fait la malle. J’entre dans la partie qu’il parcourt, et il me faut plusieurs minutes pour le trouver. J’suis sur le point de le prendre par surprise, p’t’être de lui faire peur quand quelque chose attire mon attention. Une lueur à travers les vitres cassées.

C’est mon instinct qui prend le dessus et avant que la lumière vienne mettre en relief son dos habillé de cuir, j’me jette sur lui. Pas comme si je l’attaquais, mais quand même. J’le pousse d’un coup d’épaule contre un mur en retenant un grondement de douleur. Bordel il est bien plus musclé et lourd que moi, la vibration remonte jusque dans mon os.

Et on se retrouve entre une armoire en lambeau et un mur, hors de la lumière. Je presse mon corps contre lui pour ne pas dépasser de cette cachette en trou de souris et j’pose une main sur sa bouche alors que mes yeux surveillent la lumière. Quand elle disparaît, je relâche ma main de ses lèvres et je souffle, à deux pas de son visage.

« Ils patrouillent dehors ou alors ils ont un spot en hauteur d’un autre bâtiment. On a failli se faire pincer… Mes yeux se reposent sur les siens, sans voir l’étrangeté de la situation. Bouge pas, le temps qu’on soit sûr qu’ils sont plus devant les fenêtres. Mes mains contre ses épaules je reste immobile, le souffle infime. P’tain ils sont bien préparés ces cons. »
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