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[Flashback] Ca avait tout d'un bon film d'action et ça s'est fini en un reboot de saw ft Daisuke
Aellia L. Reagan
Aellia L. Reagan
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Aellia L. Reagan
Lun 6 Mai - 23:07

Flashback - Ca avait tout d'un bon film d'action et ça s'est fini en un reboot de saw
ft Daisuke Atsuji


Décembre 2017 - Un entrepôt abandonné
Il fait noir, froid et humide. L’odeur me prend au nez depuis plusieurs minutes et la douleur violente du bas de mon dos n’irradie plus assez fort pour détourner mes pensées du trou à rat où je suis enfermée. J’avale ma salive encore une fois, alors que l’angoisse serre toujours un peu plus ma gorge. Ce sont toujours les mêmes gestes que je répète depuis ce qu’il me semble des heures (des jours ?) : déglutir, se dandiner, tenter de libérer ses mains et être arrêtée par la blessure brûlante dans un gémissement retenu.
Rien n’y fait, je suis piégée.

Alors que mes paupières retombent sur mes yeux fatigués, un frisson de froid, de peur, me parcourt. Comment ai-je pu me foutre dans une telle merde ? La mission était pourtant simple, je n’arrêtais pas de le répéter à Gaby. Entrer dans la branche de ces connards de roux a été d’une facilité déconcertante, justement parce que je suis une femme, une jeune et une forte. Je ne me suis pas présentée comme un membre potentiel, mais j’ai largement gagné le corps d’un des leurs. Dès lors, avoir des informations était un jeu d’enfant.
Je me pensais invulnérable, indétectable. Quand ils ont commencé à se poser des questions sur les flics qui étaient toujours là au bon moment au bon endroit, j’ai ri en coin. J’ai pris mon téléphone (un cadeau de la police !) et j’ai appelé l’adjoint avec lequel je travaille le plus souvent. « Ils sont complètement cons tu sais, incapable de voir que c’est sous leurs yeux. J’ai ri contre le combiné. Vous avez intérêt à agir vite, parce qu’ils risquent de s’entretuer avant que vous bougiez vos fesses de vos confortables bureaux ! »
L’inspecteur Gabriel a râlé en me rappelant de faire attention. Je sais qu’il n’était pas chaud pour me laisser faire cette infiltration dans ce groupe que lui et son équipier tentent de faire tomber depuis un moment, mais je m’en fichais. Je voulais faire mes preuves et rabattre le clapet de Daisuke au passage. Peut-être même, rejoindre la police un jour ?

« Eh, vous voulez pas me relâcher les gars ? Je gueule en entendant des bruits de pas venir vers moi. Franchement, j’suis bonne à rien, relâchez-moi et… »

La gifle m’arrache à moitié la tête et rouvre ma lèvre fendue. Je grogne en me roulant sur le sol pour me remettre face à lui, mais l’un des gros bras qui m’a déjà passée à tabac deux fois pour me faire “parler” le fait pour moi… par les cheveux. Je cris. Il lâche. Je retombe contre le mur alors qu’il se penche vers moi.

« La ferme, la moche ! Ton tour viendra une fois que l’on en aura fini avec ces putains de flics ! »

Sa main se pose contre mon front et claque ma tête contre le mur. Comme à chaque fois, des étincelles se mettent à danser partout autour de moi. Je grogne, bave un peu puis ma tête retombe en avant et je perds la notion du temps.
Tout au fond de ma tête, un lampion s’allume. J’ai peur lorsque je comprends que c’est celui de survie… Il brille dans le noir de ma douleur. Il me rappelle que je veux continuer à vivre.
Je veux qu’on vienne m’aider.
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Daisuke Atsuji
Daisuke Atsuji
Daisuke Atsuji
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Daisuke Atsuji
Mer 8 Mai - 15:34
Connard. C'est ce que tu lui as répondu avant de lui raccrocher au nez. Tu n'es pas du genre à insulter tes proches de façon gratuite. Là, il avait été imprudent et stupide. Même lorsque tu enfreins toi-même les règles, tu t'arranges pour n'embarquer toi. Une indic dans une infiltration. Ses sentiments pour elle l'ont trompé. Pour elle, tu n'as qu'une curiosité lointain non-agressive, pas un sentiment de parentalité. Tu lui as garantis de régler la situation, rapidement. Lui, il vient de se mettre la tête sous la merde le moment où elle s'est fait compromettre. Ils avaient rendez-vous pour débriefer ensemble, elle n'est pas venue. Elle n'a pas prévenu de son absence. Dans le meilleur des cas, penser le pire. Ils l'ont grillé. C'est sur cette pensée que tu as passé la troisième vitesse de ton véhicule alors qu'il est quatorze heure. Tu as allumé ton gyrophare une partie du chemin sans en activer la sonnerie. Il te fallait une quinzaine de minutes, tu la fais en sept. Tu t'es garé à une centaine de mètres du lieu de détention présumé. Tu espères qu'elle est toujours sur place, pour Gaby.

C'est une zone industrielle tout ce qu'elle a de plus typique. C'est moche, triste et sans intérêt. Tu as directement retiré ton manteau, veston et enfiler ton porte arme avant de quitter ta voiture. Tu espères finir ça sans bavure, mais le gang que cette sotte surveillait pour vous étaient des aspirants à intégrer les Outlaws. Et lorsque tu veux être remarqué par plus fort que toi, tu as tendance à en faire beaucoup trop. Il était pas question qu'on te cale une balle pour sa jolie p'tite gueule que tu devines déjà passée à tabassée, si ce n'est pire. Tu marches prudemment, le long des murs, surveillant plusieurs fois par-dessus ton épaule. Elles sont là. Les bécanes.

Une belle rangée bien droite de motos toutes peintes en jaune. L'individualité, cela vous parle messieurs ? Elles résident devant un petit entrepôt fait de bois. Les portes sont fermées, les vitres sont affreusement sales. Et il n'y a personne pour surveiller leurs moyens de transport, curieux. Ils sont peut-être réellement en train de se la faire. Tu t'approches, doucement. Tu fais attention où tu poses tes pieds, que tes pas n'écrasent pas le moindre gravillon. Tu poses ton oreille au niveau de l'ouverture des portes. Tu n'entends pas grand chose. Il y a du monde à l'intérieur, ça parle, mais tu ne saurais distinguer aucune parole en particulier. La merde. Tu fais le tour, monte sur un échafaud aussi discrètement que possible. Par bonheur, toutes les fenêtres ne sont pas sales, certaines sont cassées. Ils sont une dizaine pas plus, des barres à mines, des chaines, peut-être des calibres sous leurs tee-shirts, et.. Aellia. Attachée, la tête dans le vague. Vivante à priori, en entier. Avant de descendre, tu prends une photo, en vérifiant bien l'inactivation de ton flash. Tu envoies le cliché à Gaby, agrémenté d'un "Connard." puis d'un "Fais-moi confiance.". ça, c'est un oiseau d'augure mitigée. Quand tu lui dis ça, c'est que tu réussis ton coup en général, mais d'une façon qu'il lui déplaît bien souvent.

Tu es redescendu de ton promontoire pour réfléchir quelques minutes. Quoiqu'ils soient en train de lui faire, quelques minutes de plus n'allaient pas la tuer. Toi, le manque de prudence et de préparation, ce n'est pas sûr. Kuso, Gaby. C'est bon, tu l'as. Tu passes un coup de fil. Quelques minutes plus tard, un taxi arrive sur place. Tu paies très grassement - Gaby aura intérêt à te rembourser - le chauffeur. Il a peur, tu crains qu'il t'écoute pas. Tu es resté un peu évasif, s'il savait vraiment, il détallerait tout de suite. Pour l'instant, il s'est placé à cinquante mètres de distance du bâtiment. Là, tu défais la béquille d'une bécane, envoies ton coude dans un phare avant de pousser de toutes tes forces sur celle-ci. C'est les dominos, et c'est un vacarme. Le chauffeur fait un doigt d'honneur, bien. Tu te planques sur le côté de la bâtisse en attendant la réaction en chaîne. T'imagines l'incompréhension du chauffeur face à ta demande, puis sa peur quand ils voient sortir les gus prêts à en découdre avec n'importe quel type sous la main. Et, là, celui que tu as payé prends peur, baisse le bras pour démarrer en trombe. Et par enchaînement, les autres en déduisent que c'est probablement lui le coupable. Ils galèrent à remonter sur leurs bécanes puis détalent.

Tu n'as partir que neuf motos, ce qui ne veut dire qu'une chose. Tu te décales en mettant en joue ce qui montrerait devant toi. Le type est de dos, en train d'astiquer le chrome de son bolide. Petite précieuse. Tu rengaines, te places derrière lui. D'un geste assuré, tu appuies ton pied derrière son genou de manière à le faire chuter en tirant son épaule vers l'arrière. En commençant à tomber à la renverse, tu places ton torse en avant pour mettre sa gorge sous ton aisselle. ça t'arrive de ne pas dormir, alors tu regardes du MMA. ça, c'est le dragon sleeper. Tu serres autant que tu le peux, qu'il s'étouffe le plus vite possible. Il tente bien de te mettre des coups de poings mais tu te recules suffisamment pour ça ne t'atteigne pas. Rapidement, il finit par s'évanouir. Tu le menottes à la roue arrière de sa moto, tu n'en as prévu plus d'une paire, tu n'y as pas pensé.

Ses copains ne vont peut-être pas courser un taxi innocent dans toute la ville, ou alors celui-ci finira bien par expliquer ce pourquoi tu l'as payé. Tu n'as pas de temps à perdre. Tu cours jusqu'à elle. Elle est amochée mais elle pourra sûrement marcher. Elle réagit pas, tu claques des doigts devant elle. Merde, tu n'as pas le temps pour jouer les preux chevaliers. Tu te places derrière elle afin de la desserrer de ses liens. C'est foutrement serré, celui qui lui a fait ça lui en voulait beaucoup. Réveille toi Aellia.

ça y est. Tu passes tes mains autour de ses mains, ses bras, ses jambes, ses chaussures. Elle est libérée. Pressé, tu lui relèves le visage, c'est pas beau mais ça fera l'affaire, le reste, c'est la nature qui lui a infligé ça.

"On dégage d'ici, lève toi vite !"
dis-tu, presque inquiet que le temps que tu t'aies acheté soit révolu.

En disant cela, tu réalises qu'elle ne pourra peut-être pas bouger d'elle-même. Connasse.
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Aellia L. Reagan
Aellia L. Reagan
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Aellia L. Reagan
Jeu 9 Mai - 11:09
Il y a un bruit. Celui pesant et métallique au loin qui ne présage rien de bon et qui se répercute entre les voix grossières et le silence froid de l’entrepont. C’est le premier élément qui me ramène à la réalité. Mes yeux s’ouvrent et papillonnent quelques secondes, collés par le sang et la fatigue. Puis c’est un second bruit qui m’éclate les oreilles et ramène un palpitement plus rapide au fond de ma poitrine… Le tintement sonore du fer contre le béton, suivi des semelles de plastique qui grince sous la course précipitée des hommes qui sont présents.
Mais ce n’est pas pour moi…

Les bruits s’éloignent et je recommence à me tortiller. Je voudrais sortir d’ici par moi-même, rentrer au bercail et gueuler une bonne fois pour toutes contre Gabriel. Ce serait un retour à la normalité bien mérité et même si mon corps serait marqué de cicatrices douloureuses, je sais que mon esprit arriverait encore à s’en extraire sans aucune marque. Parce qu’être au coeur des souffrances ne m’importe plus depuis 8 ans, sûrement.

La frustration me gagne, quand je comprends que je n’arrive pas à me sortir de mes chaînes. Je me secoue plus violemment sans réfléchir, plus comme un animal sauvage ruerait par colère. C’est brutal. Un éclat électrique éclate dans le bas de mon dos, là une barre à mine à frapper trop de fois et trop fort ma peau. La douleur m’arrache un cri et serpente aussi vite jusqu’à ma tête. Des étoiles éclatent devant mes yeux et je retombe comme un petit tas de chiffon informe en grognant.
C’est loupé pour moi.

Le monde perd de la texture et du goût et je me sais retomber dans l’inconscience quand un bruit me ramène vers la surface. Je n’arrive pourtant pas à rattraper la réalité, le sens des choses. Je suis aussi défoncée que la première fois qu’on m’a filé les p’tites pilules blanches, le plaisir et l’amusement en moins. Je lutte, j’essaie de comprendre pourquoi mes liens se resserrent sans succès.
Jusqu’à ce qu’une peau chaude percute mon visage, force sur ma tête pour me redresser les yeux. Et je comprends… Gaby ne m’a pas abandonné et quelqu’un est bien venu me chercher. Mes yeux s’accrochent au visage abîmé de l’homme devant moi. J’avale ma salive en retenant la grimace écoeurée et en ignorant superbement sa voix (je ne suis même pas sûre de comprendre ce qu’il grogne), je lâche dans un souffle :

« Pourquoi c’est toi qu’on m’envoie, Daisuke ? »

Je sais. Il m’a enfin délivrée de mes liens et j’arrive à me demander pourquoi dans ma chance de survie, c’est le partenaire de Gabriel qui est là. D’abord parce que c’est pas à lui de faire le sale boulot, il me l’a répété assez pour que je m’en souvienne. Et ensuite parce que ce type passe son temps à attendre mes faux pas pour me dire qu’une ado’ n’a rien à faire parmi la police ni chez les indics. Il est le plus grand frein à ma conquête du but de vie amené par ma rencontre avec Gabriel… et celui que je voudrais le plus impressionné pour lui fermer son clapet.
Autant dire que vu mon état, la bonne impression est tombée dans la merde.

« Attends… Quelque chose perce dans mon esprit, et je finis par le toucher. C’est toi qui les as fait partir ? »

Nouvel électrochoc, mais pas de douleur. Je me ramasse sur moi-même et force sur mon corps perclus de souffrances et de courbatures. Je n’ai plus bougé depuis des lustres, et me remettre en mouvement ne fait que réveiller le traitement qu’on m’a infligé. Pourtant, je tiens bon et je finis par pousser sur mes deux jambes.
Me retrouver à la verticale fait tanguer le hangar autour de nous. Mes jambes faiblissent aussi vite et sans réfléchir, je fais un pas pour me raccrocher à l’inspecteur de police. Si mon visage exprime sûrement l’envie de vomir qui me soulève, mon estomac n’a rien en stock et j’arrive à reprendre mon souffle.

« Par où on va ? J’pourrai pas cavaler 30 ans alors décide-toi vite ! »

Oulah. On ne donne pas d’ordre à Monsieur Atsuji, j’aurais dû me le rappeler. Je jette un regard à son visage pour y prévoir la colère habituelle tout en essayant de me soutenir par moi-même. Dans mon dos, la plus violente de mes blessures a dû se déchirer à nouveau parce que ça me scie en deux et des larmes se mettent à couler en silence, sans que je ne les remarque. Mon tee-shirt déchiré s’humidifie dans mon dos aussi. Je serre les dents.

« Ca va pas le faire. »
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Daisuke Atsuji
Daisuke Atsuji
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Daisuke Atsuji
Dim 12 Mai - 20:48
C'est en parcourant son corps du regard lorsque tu l'as détaché et l'entendant parler avec une articulation très approximative que tu prends une certaine mesure des dégâts. Ils ont pas été tendres, mais elle semble toujours habillée. ça aurait pu être bien pire, un viol ou deux, et la force de ne plus pouvoir bouger n'aurait pas été que physique. De ce qu'elle a craché d'entre ses lèvres, tu as simplement compris Daisuke. Et là-dessus, très instinctivement, tu plaques tes doigts contre sa bouche, ça doit lui faire mal, mais qu'elle réfléchisse avant. Tu regardes par-dessus ton épaule en maintenant une certaine pression, hors de question que ses premiers mots te foutent, toi aussi, dans la merde.

"Pas de nom. Appelle-moi Peter."
lui adresses-tu, un doigt posé au milieu de tes lèvres en lui soutenant le regard.

De ce que tu as vu, le gars menotté était certainement trop loin pour pouvoir entendre ton nom. Il ne va pas mettre longtemps à percuter que tu es un flic, et un Daisuke dans la police de Charney, il n'y en a pas deux. Quelle conne. Il n'a rien entendu, en le voyant de loin, tu en es sûr. Tu dégages ta main assez vite, avant de l'essuyer nonchalamment sur le devant de ton pantalon, elle te devra un pressing. Tu restes le visage fixé vers l'extérieur, ils peuvent revenir n'importe quand.

"Je te comprends pas, articule ta sale.." allais-tu achever par une remarque désagréable avant de te retourner un petit cri de douleur de sa part.

ça ne va définitivement pas le faire. Elle n'est pas en état de s'enfuir d'ici par ses propres moyens. Tu n'avais pas l'intention de l'abandonner à son sort, mais non plus de la porter sur ton dos. Tu n'as pas de gamin, ni de neveu pour faire ça, alors une empotée de cinquante kilos décorées d'ecchymoses, non merci. Tu t'approches d'elle, pour qu'elle puisse au moins prendre appui sur toi. Tant pis pour tes fringues.

Non, il n'y a pas à dire, tu as compris "Pour nonva ?", incompréhensible. Et ça s'aligne d'une autre phrase aussi limpide, ça t'énerve très rapidement. Il va falloir prendre les rennes rapidement avant qu'elle ressente de nouveau le besoin de s'exprimer car tu vas finir par parfaire leur travail.

"Je t'explique ce qui va se passer, on va..."

Kuso. Merde, shit, scheiße et черт. Elle pourra pas marcher, ce sac à viande maigre. Et les larmes qui commencent, non, pitié, tu n'auras pas la patience pour ça. Tu décales ton regard sur le côté de son corps, afin de voir où la douleur est le plus intense. C'est sérieux. Non mortel, mais sérieux. Pas le temps.

"Je vais te prendre sur moi, tu auras mal. Tu mords ton bras pour ne pas crier. Je veux pas t'entendre, arrache-toi les chairs s'il le faut."

Sans lui laisser vraiment le temps de la réflexion nécessaire au consentement, tu te mets à genoux pour passer son corps par-dessus ton épaule. D'un mouvement lourd, tu te remets sur tes deux pieds avant de faire demi-tour. Si le hasard t'a à la bonne cette fois-ci, faites en sorte que ce gus reste dans les vapes. Sur ce souhait aussi sincère qu'absurde, tu te mets en branle. Tu penses à ces courses où des white trash ont des sacs à patates sur l'épaule. Toi, ta cargaison, n'est pas bien lourde pour un humain, mais pesant pour un légume. Et elle pisse le sang. Tu l'entends hoqueter au fur et à mesure de ta course, tu n'as pas le temps pour la ménager. Tu essaies de pas réfléchir à l'humidité qui s'immisce doucement sur ta chemise jusqu'à venir chatouiller tes narines.

Tu passes l'ouverture du bâtiment avant de décaler immédiatement sur la droite. Il te faut être en dehors des regards très rapidement. La voie qui mène à ton véhicule est une longue ligne droite puis un virage, impossible de s'y rendre avec le poids mort. Tu souffles bruyamment en plaçant tes mains sur ses fesses, qu'elle reste bien en place. Si elle tombe sur le côté, tu sais bien qu'il faudra la faire taire définitivement, sa blessure n'est pas supportable en l'état. Tu passes à gauche, tire dans ton endurance, passe à travers un bâtiment abandonné. Ils vont sûrement quadriller la zone, s'ils ne sont pas trop cons. Tu as peut-être un quart d'heure. Pas le droit d'appeler les collègues. Peut-être une ambulance, mais il faudrait rejoindre une rue piétonne, ils ne prendraient sûrement pas le risque de blesser des civils. Tu commences à transpirer, former des auréoles dans le bas de ton dos et au niveau de tes aisselles. Une chemise à cent balle, putain. Tout ça à cause de cette incapable. Et tu oses imaginer les conséquences pour ton ami Gaby, ça t'énerve davantage.

Au bout de cinq minutes de course, tu t'es perdu, tu es fatigué. Tes bras te seront nécessaire pour tirer ou te battre, autant les conserver. Tu es entré dans une scierie désaffectée. Rapidement, tu as monté un escalier de fer pour t'isoler avec elle dans une salle de commande. Tu la déposes au sol avant de te pencher pour reprendre ton souffle très fortement. C'était pas prévu au programme. Au bout de deux cent mètres, elle t'a semblé peser l'équivalent de trois frigos. Putain.

Vite. Tu passes ta tête à l'extérieur, observes les alentours. S'ils viennent par ici, l'acoustique de l'endroit te préviendra. C'est déjà ça. Tu es plus ou moins à l'abri des tirs, ils seront obligés de montrer. Aellia désormais. Là, il faut arrêter le saignement.

"On est tranquille - pour le moment -. Retire ton haut, il faut qu'on arrête le saignement dans ton dos. Je vais essayer de te faire un bandage - et tu vas douiller -."

C'est bien une rare fois où tu es soulagé d'être avec une femme portant un sweat.
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Aellia L. Reagan
Aellia L. Reagan
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∞ MESSAGES : 192
Aellia L. Reagan
Mer 15 Mai - 17:59
Le monde est un feu d’artifice. Ça pétarade dans tous les sens, ça flashe, ça brille et moi, au milieu de ces explosions, je n’arrive plus à retrouver aucun repère. Parfois, je capte un mouvement ou un mot. Souvent, c’est le visage de Daisuke ou ce qu’il essaie de me dire qui me raccrochent à la réalité quelques instants. Si j’ai cru au début être consciente, je comprends en cherchant à discuter avec lui que je me suis mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. Je ne comprends plus rien.
La douleur gronde et croît en moi par vagues successives, en partant de mon dos. À chaque inspiration, mon ventre se contracte puis fait un bond dans mon corps, me tirant un haut-le-coeur à chaque fois. Les sons se déforment, deviennent presque stridents alors que mes yeux perdent les couleurs par moment. Et malgré tout, j’essaie de me redresser pour cesser de peser sur le policier qui risque de me faire payer son costume si je le tache...

« Tu t’appelles pas Peter… »

Mon grognement indistinct arrive trop tard, et ne semble même plus raccroché aux dernières paroles de l’homme. Je suis en retard autant sur la compréhension que l’élocution. Avec un grondement douloureux, je tourne la tête vers le sol en me demandant si je n’irais pas plus vite de m’y laisser choir à nouveau pour attendre que ça se calme. Mais je n’ai pas le temps de prendre ma décision que la voix grave de Daisuke me fait frémir.
Je ne comprends pas tout, il parle trop vite et sans me prêter suffisamment d’attention. Juste quelques mots restent accrochés à mon esprit, comme les goûts d’une pluie surprise. Ça va faire mal, il faut mordre et ne pas faire de bruit. Ma tête se penche sur le côté alors que j’ouvre les lèvres en cherchant les mots à prononcer pour expliquer mon incompréhension et l’idée de repos qui vient de m’atteindre. Pas assez vite visiblement.

La douleur éclate dans mon corps brutalement. C’est pire que tout. Pire que pire. Les larmes qui s'échappent de mes yeux m’aveuglent et quand un cri monte dans ma poitrine, j’ai tout juste le temps d’enfoncer mon visage contre son dos, pour étouffer le bruit et tenter de m’asphyxier par la même occasion. Ce con aurait dû m’assommer…
Je ne sais pas combien de temps on passe à marcher (enfin lui, moi je me contente de ne pas crier, de ne pas vomir et de ne pas chercher à m’enfuir de son épaule). Je sais juste que si le monde était un feu d’artifice, c’est devenu pour moi, maintenant, un bombardement de guerre. Je n’en sortirai pas indemne.
Et puis, lorsque l’inconscience, qui me guette comme une bête tapie dans l’ombre, se rapproche de moi, tout se finit. Mes repères se font à nouveau chambouler et la douleur revient me tirer un gémissement. Quand mes fesses atteignent le sol, mon estomac lâche. Après autant de maîtrise, je ne peux retenir la bile et j’ai à peine le temps de me tourner vers le sol, hors de moi-même pour y lâcher ma souffrance.

« Putain… On est où… ? »

J’efface les larmes de mon visage en même temps que j’essuie mes lèvres. Sans comprendre, j’obéis à ses ordres, qui atteignent mes oreilles de manière un peu plus claire. À croire que me malmener m’a fait rattraper les wagons de retard sur la réalité. Retirer le sweat est une galère sans nom, et quand j’y parviens, je ne peux que découvrir l’humidité rouge qui l’en teinte. À moitié à poil, je frissonne et tends l’oreille.

« Tu sais qu’ils vont nous chercher et nous trouver. Tu pouvais pas amener une putain de bagnole dans ce merdier ? »

Colère, peur, dégoût, douleur. Le mix parfait pour oublier à qui j’ai affaire. Mon cerveau tourne à reculons, tangue et vacille, mais je continue de chercher une solution. Mes yeux vont et viennent sur la pièce, avant de comprendre où on est. Une usine. Des machines.

« Y’a de l’essence quelque part, c’est forcé. Faut qu’on foute le feu à leur taudis quand ils y retourneront… J’inspire comme un automate, alors que dans toutes les fibres de mon corps, le mot “tuer” est inscrit en lettres incandescentes. Ils nous lâcheront la grappe comme ça. »

Je glisse mes mains à mon jean, pour y récupérer mon téléphone, et y voir l’heure. Puis je me fige, je relève les yeux vers ceux du policier qui s’active près de moi. Mes lèvres s’entrouvrent encore, alors que la fatigue se fait plus forte.

« T’as l’heure ? Ces fils de putes m’ont pris mon téléphone. »

Je n’y pense pas, moi, à ce qu’ils peuvent en faire de cette merde que les flics m’ont mise entre les mains pour échanger avec eux. À la base, j’avais même pas l’argent pour m’en prendre un et payer les abonnements et autres conneries. Je suis sur le point de râler quand mon corps se tend. Au loin, des grondements se font entendre et j’ai pas besoin de me relever pour voir par la fenêtre que ce n’est pas de l’oreille. Leurs motos sont reconnaissables à des km…

« Alors ? On fout le feu à leur hangar ? Ou les motos au moins. On va pas appeler les flics de toute façon. »
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Daisuke Atsuji
Daisuke Atsuji
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Daisuke Atsuji
Mar 28 Mai - 22:20
ça. ça, ça n'était pas nécessaire. Tu détournes le regard rapidement quand tu la vois sortir un liquide épais et orangé de sa bouche. Tu te concentres pour ne pas visualiser ce que tes oreilles te transmettent. Tu t'as en horreur lors des cuites mal gérées, ce qui arrive malheureusement moins exceptionnellement que tu l'admets, et ce que cela te met dans ce genre de situation. Mais pour elle, ça t'est pas moins insupportable. Tu essaies d'imaginer devant une cascade. Et, finalement ça dure assez peu. Tu te retournes, et là, l'odeur et l'image recomposent avec le son. Dégueulasse.

Et ça, c'était avant qu'elle s'exécute pour se déshabiller. Un corps de femme dénudé, du sang et de la régurgitation, non, tu n'es pas assez cintré pour trouver ça excitant.

"On est dans une scierie désaffectée. ça nous servira de planque, le temps de mettre une solution sur pieds."

Car en l’occurrence, celles que tu as en tête, se termine forcément par la mort de quelqu'un. La dizaine de gus en face, la tienne ou celle d'Aellia. Et il n'y a qu'une seule que tu rejettes catégoriquement, les deux autres, c'est pour Gaby que tu refuses de les considérer.

Et là, une épaisse envie, orange et liquide, de lui faire réingurgiter ce qui a quitté sa bouche quelques minutes plus tôt pointe dans le creux de ta gorge. Elle est en état de choc, elle n'a pas conscience de ce qu'elle dit. Bien heureusement pour elle. Un peu de clémence s'impose.

"Manque moi encore une fois de respect, et tu mangeras par intra-veineuse pour le reste de ta misérable vie."

Et pour être bien sûr qu'elle comprenne le message, tu fléchis tes jambes pour te mettre à son niveau. Elle a encore moins d'argument à défendre que d'habitude dans la situation actuelle. Et d'aussi près, son visage t'interpelle. Pupilles dilatées, narines écartées. Pour l'instant, elle a réussi à tenir le coup, mais ça ne durera pas. L'adrénaline finira par quitter ses veines. Oblitérant chaque petite accroche à la réalité, tu fais un calcul simple dans ton esprit. Risque et récompense. ça se tente.

"Ouvre ta bouche, penche la tête en arrière et ferme les yeux."

Pendant qu'elle s'exécute, tu tires de ton portefeuille un petit stylo plume. Tu vérifies qu'elle n'observes pas, puis tu dévisses rapidement le capuchon pour en sortir un emballage plastique. Ta dose du goûter. Cinquante dollars quoi.

"Tu avaleras ce que tu peux, utilise ta salive s'il le faut. Maintenant, fais 'Aaahhh'." lui administres-tu en tapotant le sachet plastique au-dessus de son ouverture, laissant par petits à coups un dépôt blanc sur le fond de sa langue.

Très très vite, tu revisses le bouchon pour faire retourner le stylo à sa planque initiale, sait-on jamais.

"C'est un cachet que je réduis en poudre, tu ressentiras une grande énergie dans une demi-heure, bien utile au travail. Ce sera le moment de partir."

Est-ce que le fait de lui expliquer, ne te rends pas encore plus suspect ? A maquiller la vérité, tu l'as rends plus obscure et épaisse. Imbécile. Tu ne peux pas ravaler les mots que tu viens de prononcer. Passer à autre chose, très vite.

Lorsqu'elle a évoqué un incendie criminelle, ça t'a tout de suite parler. Le feu peut bien rendre service, tu en sais quelque chose. ça pourrait fonctionner. Là-dessus, tu dévales les escaliers à toute vitesse, à la recherche d'un jerrycan. Certaines vieilles machines devaient bien fonctionner à l'essence. Bingo ! Un ancien magasin qui n'a pas fini d'être pillé se présente à toi au bout de quelques centaines de pas.

En l'espace d'une dizaine de minute, tu as versé l'équivalent d'un demi-réservoir de voiture sur les installations, sur le sol. A peu près partout, à l'exception de votre escalier et d'un chemin menant à une issue de secours que tu as repéré lors de ton arrosage. Il ne manque plus qu'une étincelle pour ça. Pourquoi as-tu arrêté de fumer ? Ou de proposer du feu en guise de technique d'approche.

Tu remontes tout en haut, face à Aellia.

"Tu as raison. On va foutre le feu. Tu as un briquet ?"

Et là, tu entends les motos derrière toi. Et d'un coup d'un seul, un détail pas si anodin te revient en tête dans tout ce qu'elle a dit. Un téléphone. Est-ce le téléphone auquel tu penses ? Si c'est le cas. Il ne faut pas qu'un de ces mecs se tirent avant qu'ils ne te crachent l'appareil entre les mains. Merde. Quelle salope de merde. Fuir pour Gaby ou courir plus de risque pour Gaby ?
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Aellia L. Reagan
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Aellia L. Reagan
Lun 3 Juin - 9:55
J’en peux plus. Sur le coup, et complètement inconsciente de mes pensées, je me dis que je voudrais crever là. Tout mon corps est en train de lâcher prise sur la réalité et j’arrive juste à avoir assez de prise sur moi-même pour voir les signes. Ca pisse toujours le sang (moins maintenant que j’ai cessé d’être transportée comme un sac à patates), mon ventre n’arrête pas de se contracter sur du vide, et même mon souffle se fait rauque. J’arrive pourtant à garder la main, ne pas me laisser complètement partir.
Pourquoi ? Je dirais bien que c’est parce que j’ai confiance en Daisuke, mais je crois que j’ai aussi confiance en lui que je le crains. Peut-être pour Gaby, qui voudrait pas me savoir crever de suite, sans l’avoir pévenu en tout cas… mais franchement je m’en carre bien là maintenant. Nan, le vrai du vrai, c’est que je tiens trop à ma misérable vie pour me laisser aller.

C’est comme ça, pour ça, que je me retrouve à jeter un regard surpris à Daisuke quand il s’accroupit devant moi. Il a vraiment une expression glauque ce type. Dans le fond, je trouve ça vachement pro’, ça fait même un peu série policière. Mais quand on se retrouve avec le nez à 10 centimètres du sien, j’vous assure que ça donne un peu la flippe. C’est pour ça que je déglutis pour éviter de lui gerber dessus puis que j’obéis.
Mes yeux fermés, comme une bonne petite fille, je ploie la tête en arrière en ignorant la douleur qui me tiraille, puis j’ouvre la bouche. Qu’est-ce qu’il veut foutre au juste ? Ce serait un autre type, une autre situation, je m’inquiéterais peut-être de me faire étouffer par un truc pas prévu dans ma bouche mais là j’ai pas la volonté alors j’attends.
C’est quand je sens un truc farineux me tomber sur la langue que je sursaute. M’en faut de peu pour m'étrangler avec avant que je n’avale au mien. Mes yeux se rouvrent alors qu’il me balance une excuse bidon et que le goût amer qui se diffuse dans ma bouche ne me fasse tilter. Qu’est-ce qu’il fout avec ça sur lui ?

« Bien utile ouais… Je marmonne en posant un regard perçant sur lui. »

Je dis rien de plus. J’en ai pas le temps, pour être honnête. Il descend en m’abandonnant derrière et moi, je me décide à en rajouter une couche. C’est pas avec une lapée de neige amère qu’il risque de me faire repartir, mais ça a au moins le mérite de me donner une idée. Je profite qu’il ne soit plus la pour fouiller frénétiquement les poches de mon sweat en retenant les cris de douleur… jusqu’à trouver ma propre réserve. Un simple petit sachet plastique rempli de poudre au fond de mon paquet de clopes. Il ne me faut pas longtemps pour coller mon visage au sol, le nez dans la neige.

L’effet est rapide, explosif, violent. WOW ! Déjà, ça veut dire que je ne me suis pas trompée sur ce qu’il m’a fait avaler… mais surtout… si j’avais su que ça me ferait cet effet-là, de doubler le mode de prise, je l’aurai fait depuis longtemps !
Mes pensées s’éclaircissent et une force complètement fictive me fait gronder de contentement. J’en profite tant que je le peux encore. Les mains tremblantes, je noue le sweatshirt autour de mon dos/ventre en criant à moitié de douleur, puis je me remets debout. Et j’suis justement en train de chercher à descendre quand Daisuke remonte.

« Ouais, plus d’un. »

Mes yeux sont inarrêtables et j’ai cette sensation grisante d’être consciente de tout. C’est comme si mon cerveau exploitait des neurones complètement oubliés habituellement. Je suis forte et là. Vraiment là ! Et c’est avec cette sensation de tout voir, tout savoir, que j’aperçois les motos garées au loin et les types ressortir de leur bâtiment en courant.

« On descend, ils arrivent ! »

J’en ai rien à faire de lui donner des ordres, je veux juste profiter du pique d’effet tant que je le peux encore. D’un mouvement vif, je me glisse contre lui pour le doubler dans les escaliers et descendre avec eux. Au loin, j’entends les bruits de course, les voix.
Si c’est un rêve alors je veux devenir pyromane. C’est comme ca que je repère les traces humides sur le sol et que, s’en réfléchir aux conséquences, j’allume un papier sorti de ma poche et que je le jette dedans. Et ça s’embrase aussi sec en un WLOP brutal. Personne ne peut m’en empêcher. Un sourire dément sur les lèvres, les yeux et les mains agités de tremblement, je cours à l’autre côté de la pièce sans sentir la douleur et je refais la même. WLOP. WLOP. WLOP.
La fumée, par contre, me prend au dépourvu. Je me mets à tousser comme un diable alors que les flammes sont partout autour de moi. J’peux pas paniquer, c’est trop beau. Trop sensuel. Trop artistique. C’est ce que je ne suis pas. Un bras devant les yeux, mes cheveux tenus dans l’autre par devant mon épaule, je traverse les flammes là où elles ont pas encore trop pris.

« EH DA… PETER ! »

Je gueule sans réfléchir. Je voudrais sortir maintenant. Je le vois en train de foutre je-sais-pas-quoi. Rien peut-être, mais j’ai pas la sensation qu’un type comme lui ne foute rien. M’enfin. Je cours en boitant jusqu’à lui, excitée comme une pucelle, et je lui fais signe de prendre la porte de derrière. Et on se retrouve dehors. Nez à nez avec un des gus qui fait le tour pour encercler le bâtiment en flamme. Qui a pas le temps de réagir que mon poing percute son nez et mon genou ses couilles. Il tombe au sol et avant qu’il puisse hurler, mon pied a gagné contre sa conscience.

« Connard ! Ça c'est pour l'autre au sol. File-moi ton téléphone, s’te plait. Ça c'est à Daisuke. »

Je tends la main, et quand il a un mouvement vers sa poche, j’lui arrache presque des mains l’appareil. Je compose le numéro des urgences et je leur balance d’une voix saccadées :

« Y’a le feu… s’vous plait faut venir nous aider ! C’est en périph… Mes yeux accrochent le nom de la rue. Miles Street, une usine désaffectée… »

Pis je raccroche aussi sec. Mes yeux remontent à Daisuke, et je sais que je vais sacrément me faire éclater pour tout ce que je viens de faire.

« Fallait pas me filer de coco. C’est une accusation et une défense, en même temps. Les s’cours arrivent et nous on a juste besoin de trouver une caisse et de filer avant que ces connards nous trouvent. J’marcherai plus longtemps, please, faut qu’on se grouille. »
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