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Sur la route, une rousse, un idiot et des cumulonimbus. - Ft Andy
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Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Mar 30 Juil - 0:23
« Mon sac ? Prêt. Ordi, batterie, souris, batterie de secours ? Prêt. Téléphone, chargeur ? Prêt. Des vêtements de pluie ? Prêt. Kit de premier secours ? Prêt. Et… ah, les muffins ! »

Te voilà à tourner chez toi comme un possédé alors qu’il est 3h45 du matin et que tu n’as que très peu fermé l’oeil cette nuit. En rentrant hier après-midi au boulot, tu as annoncé à ton boss que tu devais partir avec Andy sur le terrain. Il a hoché la tête en te disant que tu es sous ses ordres maintenant, et quand temps qu’elle ne se plein pas de toi, c’est ok pour eux.

T’es rentré, ta pris une douche, tu t’es fait un festin et tu t’es perdu devant ton pc. Tu as rassemblé le plus de données possible sur les tornades. Tu avais besoin de savoir à quoi tu allais te frotter. T’avais aussi besoin de préparer le terrain. Alors, voilà, t’as passé la nuit sur ton siège cocooning, un oeuf ouvert et douillet, ton pc sur les genoux à suivre les bulletins météo et les dopplers des antennes du centre des USA.

Pourtant, maintenant, il est l’heure de partir et tes yeux tombent d’eux même. T’as envie de dormir. T’auras qu’à le faire dans la voiture. Ou te droguer à coup des boissons énergisantes. Enfin tu verras bien ce qu’elle en dira. Elle. Andy. Même si tes yeux sont restés rivés sur l’écran, son visage dansait encore devant tes yeux. Son sourire surtout. Ça t’a ouvert des portes que tu ne pensais pas croiser.

Et… Te voilà donc dans la rue, en bas de chez toi. Un énorme sac avec toi, la sacoche de ton PC bourrée à craquer, une veste et un plaid dans un bras et dans l’autre, un sac en papier craft, avec deux grands cappuccinos faits maison et les donuts préparés au court de la nuit. Et t’es là, dans le froid glacé de la nuit qui n’a pas encore fini, à attendre comme un con. Et le temps qu’elle arrive, y’a quoi… 10 minutes ? Mais ce temps suffit à faire remonter tous tes doutes en toi, te donner envie de fuir, te crier que tu fais une connerie.

Jusqu’à ce qu’une voiture tourne dans ta rue et ralentit à ton approche. Tu comprends que c’est Andy et sa fameuse Lola. Tu n’arrives pas à afficher un sourire, t’es bien trop effacé et ailleurs pour ça. Non. Tu attends qu’elle s’arrête vers toi et tu lui dis, dès qu’elle ouvre la portière.

« Salut, comme prévu j’suis là. Je charge mon bordel dans le coffre ou à l’arrière ? Tu tends le sac craft vers elle, un peu brusquement. Tu ne sais vraiment pas y faire avec les relations humaines. Tiens c’est pour toi… enfin nous. J’espère que t’aimes le cappuccino et les muffins. J’ai préparé ça en regardant les prévisions météo. On va où ? »

Et tu viens de débiter tout ce merdier de mots entremêlés qui auraient peut-être être dû dit dans un ordre différent, avec plus de pauses et de sûreté quand tu te rends compte que tu es passé au “tu”. Tu rougis légèrement avant de passer une main mal à l’aise dans tes cheveux.

« Vous… Ou tu… Enfin comme vous voulez, désolé. »
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Andy C. Parker
Andy C. Parker
Andy C. Parker
∞ MESSAGES : 29
Andy C. Parker
Mar 30 Juil - 21:06
et c'est parti !Andy & Tay
Il n’y avait pas de mot assez juste, assez puissant non plus pour décrire l’état d’excitation dans lequel tu te trouvais depuis que tu avais quitté ce fast-food. Il y avait, a ton goût, bien trop longtemps que tu n’avais pas eu la possibilité de prendre la route, de poursuivre un orage, au moins un. Tout ça te manquait bien trop et le simple fait de te dire que dans quelques heures, tu pourrais prendre le volant et foncer plus à l’est te faisais le même effet que si tu avais été sous adrénaline.

Tu n’avais pas perdu de temps. Tu étais rentrée dans ce qui te servais d’appartement pour l’instant et tu avais rouler en boule les affaires qui traînaient à droite, à gauche, sur le sol, sur le lit, partout, pour tout mettre dans ton sac, un sac que tu avais refermé aussi vite avant de le balancer aussi sec à l’arrière de la voiture. C’est là que tu avais constater que le coffre de cette dernière, ainsi que la banquette arrière nécessitaient tous les deux un peu de rangement. Habituée à être seule, tu t’étais étalée dans l’habitacle et tu avais bien conscience que Tayler aurait besoin de place pour ses affaires, lui aussi. Tout ça t’avait pris une bonne heure. Un temps au bout duquel tu avais réussi à réserver une bonne partie du coffre à ton équipier provisoire – pour l’instant – ainsi que la banquette arrière presque entière.

Affaires rassemblées.
Matériel chargé.
Voiture rangée
.

Au final, tu avais été plutôt rapide et tu avais réussi à être prête pour le début de soirée. Il restait pas mal de temps à tuer. Alors tu avais fait quelques courses. Embarquer un stock de soda. Quelques petites choses à se mettre sous la dent, des cochonneries pour la plupart. Et puis. Tu t’étais installée sur ton lit avec ton ordinateur, et ton téléphone pour finalement sombrer dans le sommeil à deux heures. C’est le réveil de ton téléphone qui t’avais réveillée une heure et demi plus tard et bien entendu, tu avais sauté de ton lit pour finir de te préparer. Une douche. Des fringues confortables. Et tu étais partie.

C’est en suivant le GPS sur ton téléphone que tu avais réussi à trouver l’appartement de Tayler. Et alors que tu craignais de devoir trouver la bonne porte, ce genre de choses, tu avais eu la bonne surprise de trouver le jeune homme dehors, sur le trottoir en train de t’attendre. Le plus drôle étant que lorsqu’il avait ouvert les portières pour charger ses affaires, tu n’avais pas eu le temps de le saluer. Il s’était lancé dans un petit monologue et patiemment, tu avais attendu qu’il termine pour sourire. Il était stressé. Sous pression. Quand toi, tu étais littéralement en train de bouillir d’impatience. « J’aime le cappuccino. Et les muffins. Et tu peux me tutoyer. Jette tes affaires à l’arrière. » Tu hoches la tête, tapotant ensuite le siège passager pour l’inviter à s’asseoir tandis que tu poses le sachet aux bonnes odeurs sucrées sur le tableau de bord avec précaution. « Dis-moi que tu as vu les infos de la SPC. C’est dément. » Tes doigts glissent sur ton téléphone afin d’ouvrir la carte et les alertes. « Risque modérée. Est-ce que tu sais ce que ça veut dire ? » Toi, tu savais ce que ça voulait dire. Ça voulait dire qu’il avait intérêt de mettre sa ceinture parce que tu allais appuyer sur le champignon, clairement, il allait être baptisé de ta conduite dés le départ. « On a dix heures de route, c’est prévu pour la fin d’après-midi alors ça devrait passer. Direction le Nouveau-Mexique ! » Pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, tu viens déjà de démarrer en trombe dans la rue et de manquer d’écraser un chat. « Bonjour au fait. »
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Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Mer 31 Juil - 20:58
Tu notes mentalement les choses qu’Andy te dit. Ce qu’elle aime, le fait que tu puisses la tutoyer, la question sur la SPC. T’es nerveux, et quand t’es nerveux tu es rapide, un peu gauche. Tu fais tomber ton baluchon sur le sol, deux fois. Quand tu arrives finalement à tout charger sur le siège arrière, tu as les mains un peu moites et tu les essuies sur ton jean.

« J’ai regardé les informations de la NFS et la SPC, j’ai croisé ça avec un site privé où je suis membre, des météorologues du pays partagent des données perso de chez eux. Tu passes une main dans ta tignasse emmêlée. Ah tu as oublié de te coiffer après la douche. Du coup modéré, c’est bon pour nous, c’est ça ? »

Tu n’avais jamais trop regardé cette alerte-là, à vrai dire. Tu pensais que ça ne te toucherait jamais, que ce soit sur la côte ouest ou es, du pays. La seule tornade qui avait croisé ta route, tu étais en vacances avec ta famille et c’était les autorités qui s’étaient chargées de vous mettre en sûreté. Mais tu avais cherché toute la nuit des infos, histoire de ne pas servir à rien.

« Bonjour. Tu lui souris en prenant ta place côté passager, ta sacoche d’ordinateur à tes pieds. Je suis désolé, je suis un peu nerveux, mais je suis prêt. J’ai tout potassé, ça devrait bien se passer ! »

Ça, c’est plus pour te rassurer toi qu’elle, à vrai dire. T’as d’ailleurs à peine le temps de boucler ta ceinture qu’elle démarre et que tu entends le nombre d’heures de route à faire. Tes sourcils se relèvent et tu prends une longue inspiration avant de la relâcher en un soupire profond. Bon dieu, dans quoi tu t’embarques ?!

« Hm, je pensais que ce serait pas mal qu’on s'arrête dans un magasin de photo ou bricolage sur le chemin. Je voudrais prendre un pied pour accrocher le PC sur le tableau de bord, histoire qu’on ne soit pas embêté à le tenir. Ta tête se pose sur l’appui-tête et instinctivement, tu sors ton paquet de cigarettes. Ça te dérange si je fume dans la voiture, fenêtre ouverte ? Sinon j’attendrai qu’on fasse une pause. »

T’es tellement pas naturel. Déjà que t’es pas bien charismatique naturellement, mais là, tu te sens comme si tu allais dans le couloir de la mort. Dans le fond, tu sais que si tu avais plus de couilles tu te jetterais pendant qu’elle accélère en sortant du centre-ville de Charney. Sauf que tu ne les as pas. Entre vous, elle doit sûrement être celle qui est le plus à même d’oser ce genre de réactions extrêmes.

« Tu veux parler un peu ? Tu regardes droit devant toi, tellement tendu que tu sais que tu finiras par avoir mal aux épaules et à la mâchoire. Et d’un coup, d’un seul, tu craques. Nan en faite, parle-moi. Dis-moi ce que tu veux, mais je crois que je flippe grave. J’ai pas envie de passer 10h à paniquer en silence. Tu cherches dans ta tête une idée. Lola ! Pourquoi elle s’appelle comme ça ?. »

T’avais rien de mieux en stock, félicitations Tay’.
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Andy C. Parker
Andy C. Parker
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Andy C. Parker
Sam 10 Aoû - 15:33
et c'est parti !Andy & Tay
Tu ne peux pas t’empêcher de sourire. En fait, si tu ne retenais pas, tu pourrais même te mettre à rire mais tu as bien trop peur de le vexer, qu’il prenne ça pour une forme de moquerie alors qu’en réalité, c’est loin d’être le cas. Il est gauche. Maladroit. Il s’agite, comme toi, mais pas de la même manière. Toi, quand tu te dépêches, tu fais mieux les choses qu’en temps normal. Tu aimes surement être sous pression, ce genre de situation est bénéfique pour toi mais pour lui, ça à l’air d’être tout l’inverse et finalement, c’est plutôt attendrissant. Disons que tu pourrais t’y habituer. Alors, oui, c’est vrai, si tu avais pu choisir avec précision la personne pour t’accompagner aujourd’hui, ça n’aurait probablement pas été Tay’ mais au final … Pourquoi pas ?

« Bon ? C’est même excellent ! » Même un risque faible t’aurait littéralement enchanté aujourd’hui. Le problème avec les rapports météos, c’était qu’ils étaient toujours là à vouloir tempérer, mais en même temps, à vouloir être prévoyant alors, avec le temps, tu avais appris qu’un risque faible était un peut-être, mais qu’un risque modéré signifiait presque à quatre vingt dix pour cent une tornade dans la journée, voir le lendemain. Voilà pourquoi tu étais aussi agitée. C’était aussi pour cette raison que tu étais déjà bien au-dessus de la vitesse réglementaire dans les rues de Charney, heureusement, à cette heure, la circulation était encore fluide. « On pourra faire ça, de toutes façons, je te rassure, je ne suis pas encore capable de tenir dix heures sans m’arrêter … » Tu tenais éveillée. Et ta motivation pour conduire était infaillible. N’empêche que tu étais humaine et que tu avais au moins besoin de manger et d’aller faire pipi, aussi. « T’auras qu’à te chercher une bonne adresse pour ça, sur la route et on s’y arrêtera. » De toutes façons, vu l’heure, il était inutile de perdre du temps à attendre l’ouverture des commerces de Charney, autant prendre de l’avance et s’arrêter dans une boutique plus tard. « Et tu peux fumer. » Tu n’étais pas de ces gens qui râlent contre ça, tu ne fumais, mais tu n’étais pas de celle qui hurlait contre ceux qui avaient fait le choix de le faire. En plus, tu ne voulais pas lui retirer quelque chose qui sans doute était là pour te détendre, surtout pas dans un moment pareil.

Tu t’engages très rapidement sur l’autoroute principale. C’est pas compliqué, c’est celle qui traverse la ville, elle la coupe en deux par le mieux et c’est le moyen le plus rapide d’aller de part et d’autre de Charney, ou d’en sortir. En l’occurrence, c’est ce que tu veux et par conséquent, tu fonces plein ouest. Conduire pour l’autoroute, tu as toujours trouvé ça ennuyeux. Il suffit de foncer, de doubler de temps en temps, et bien sûr, à cette heure, ça roule plus que bien alors lorsqu’il te propose de faire la discussion, tu hausses simplement les épaules. Même si tu n’as jamais aimé ça particulièrement, tu es tout de même relativement habituée à ta solitude, alors, évidemment, discuter – surtout d’autre chose que ton travail – est devenu … complexe. Cependant, quand il craque littéralement en avouant sa forme de panique, tu ris légèrement, osant même le fixer un instant et quittant donc la route des yeux. « J’en sais rien, comme ça. Je me suis toujours dit que Lola était un nom de voiture, tu sais, comme Maguerite est un nom de vache. » Et non, il ne fallait vraiment pas chercher plus loin que ça. C’était pas avec ce sujet que vous alliez discuter ou débattre pendant dix heures d’affilée en tout cas, ça, c’était certain. « Pourquoi tu paniques ? » En vérité, la réponse était logique, tu la connaissais déjà, c’est pourquoi tu décides d’enchaîner. « Je vais pas te balancer dans une tornade, et puis, je sais ce que je fais même si j’en ai pas l’air … je saurais te protéger. »
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Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
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∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Mer 14 Aoû - 21:06
T’en reviens toujours pas d’être là, dans cette voiture au nom improbable avec une petite nenette qui conduit déjà comme une folle furieuse. T’en reviens pas, ouais, et pourtant au contact de son excitation, tu sens quelque chose se remuer au fond de toi. De l’attente. De l’envie. Une forme de curiosité vivante. Et c’est pas bon du tout, ça…

« Parfait alors. Je pense qu’on pourra s’arrêter dans une grosse ville sur la route, quand on approchera de la mi-journée limite ? Tu lui jettes encore un regard en coin, avant de proposer avec toute l’innocence qui te caractérise. Si tu veux, je peux prendre la relève quand tu fatigueras. Je conduis moins vite mais tant qu’on est pas… sur le terrain ?... je peux faire l’affaire. »

T’as déjà oublié ce qu’elle t’a dit sur sa voiture, et tu te dis pas que tu mets les pieds dans le plat sans finesse. Tu l’écoutes parler de sa voiture, te demander ce qui te fait peur en tordant tes mains entre elle. Ta clope vient se glisser à tes lèvres aussi sec et tu l’allumes en ouvrant la fenêtre pour jeter la cendre dehors et ne pas enfumer l’espace.

Et c’est à ce moment-là qu’elle te dit, en te regardant brièvement qu’elle te protégera. Et y’a pas à dire, mon p’tit, ça te fait tout bizarre au fond du ventre. T’es un grand gaillard de presque 30 ans, tu es musclé, tu es sensé être le mâle protecteur et cette petite femme fluette qui prend le rôle avec une assurance que tu n’auras jamais.

« T’es belle. »

OHPUTAINON ! Tu rougis aussi sec en émettant un gémissement horrifié. Ta main libre vient cacher ton visage alors que tu as lâché ce qui était en train de passer dans ton esprit à voix haute. T’avais pas besoin de ça, putain. Tu es déjà complètement bizarre, tu es une loque qui à peur, elle est obligée de te rassurée et tu… T’es vraiment con !

« Je voulais pas dire ça ! Tes yeux apparaissent au dessus de tes doigts. Tu es courageuse et rassurante et… Fin si tu es belle mais je voulais pas… Je suis maladroit. Tu souffles à fond avant de tirer une latte supplémentaire. Excuse-moi, je suis aussi maladroit avec les gens qu’avec les sensations fortes. Tu as l’air d’une sacrée fille, ça me rassure, merci. »

Tu es encore sacrément rouge mais tu décides d’assumer ta maladresse en cessant de te cacher et en retombant au fond du siège. En silence, tu grilles lentement ta cigarette alors que les minutes et les kilomètres passent. Quand tu jettes le mégot dans ta boite pour ça, tu finis par rouvrir lentement les lèvres.

« Je crois que j’ai peur de l’inconnu. Si je savais à quoi ça ressemble, mais qu’on me disait que je n’en reviendrai pas vivant aujourd’hui, je serais moins… comme ça. Tu as un drôle de sourire. C’est con un peu, mais moi je suis calme et posé. Tu aurais dû embarqué mon frangin dans cette histoire. C’est un voyageur qui n’a pas froid aux yeux, qui est toujours en vadrouille. »

Tu souris un peu bêtement avant de rajouter.

« Racontes moi ta plus belle tornade, tiens. »
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Andy C. Parker
Andy C. Parker
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∞ MESSAGES : 29
Andy C. Parker
Mer 14 Aoû - 21:37
et c'est parti !Andy & Tay
Tu traces. Franchement, tu ne sais pas ce que ça va donner, tout ça. Tout ce que tu sais, c’est que ouais, t’as toujours eu du mal à t’adapter aux nouvelles personnes quand il s’agit de ton boulot. Quand t’es entrée dans l’autre équipe, celle d’avant, t’étais intimidée un peu. T’étais jeune, plus que maintenant, tu débutais, tu tâtonnais, t’avais affaire à des pros et t’as piétiné un petit moment avant de finalement te sentir à l’aise et à ta place. Aujourd’hui, c’est tellement différent. Vous n’êtes que deux, et tu ne sais pas trop si tu peux appeler ça une équipe. En plus, pour cette fois, c’est toi qui à le rôle de celle qui sait ce qu’elle fait et en face de toi, tu sais pas trop ce que t’as finalement. Il est sympa, Tay, c’est l’impression qu’il donne, en tout cas. Et puis, il a ce côté que tu pourrais qualifier de mignon. Tu vois un truc en lui, un truc que lui-même ne semble même pas remarquer mais qui pour toi est bel et bien là. Un truc cool. Un truc que tu aimerais voir encore plus clairement. Et c’est pour ça que tu essaies d’être rassurante, même si concrètement, c’est pas tellement dans ta nature, bien au contraire, t’as juste pas envie de le perdre en route … nan, t’as envie de voir son regard, ses yeux quand vous serez tous les deux dans ton élément à toi.

« Conduire ma voiture ? Nah. » Bon, ok, peut-être que c’était dit un peu sèchement. Peut-être que t’as été un peu rapide à lui balancer ça, t’y peux rien, c’est un vieux réflexe, personne ne touche ta voiture, et surtout, personne d’autre que toi ne conduis ta voiture. C’est pas que tu n’as pas confiance, hein, mais … Mais, si, en fait, tu n’as pas confiance. « Désolée, non, ça ira, je peux conduire ! » Et puis, tu tentes un sourire pour te rattraper, tu te dis aussitôt que ce serait dommage de partir sur de mauvaises bases à cause de ton sale caractère.

Tu ressers le volant entre tes doigts, tu t’es légèrement crispée, au point d’être étrangement plus concentrée sur la route que jamais et c’est au beau milieu d’un dépassement qu’il te balance ta remarque. Et tu bug. T’as un hoquet de surprise, et puis, tu te rabats bien trop violemment si bien que tu entends plusieurs klaxons autour de vous. Lui, il se confonds en excuses, en explications et toi, tu restes silencieuse parce que t’es pas habituée à ça, parce qu’en fait, on ne t’a jamais dit un truc pareil, surtout pas de façon si spontanée. Si soudaine. « C’est euh … merci ? D’accord. » Ça ne veut rien dire, mais tu soupires, tu te détends un peu, tu bouges tes mains sur le volant de ta voiture tout en continuant de l’écouter. Il parle lui au moins, il a plus de conversation que toi … en fait, si ça ne tenait qu’à toi, ce serait dix heures de presque silence total. « C’est pas le cas de tout le monde ? Avoir peur de l’inconnu je veux dire ? » Tu hausses les épaules. « Tu devrais pas autant douter de toi. Je te connais pas, mais je suis certaine que t’as des capacités que tu ne soupçonnes même pas. Regarde-moi, je suis qu’une pauvre gamine orpheline qui a grandie ballottée dans des familles d’accueil, puis dans la rue. Pourtant, t’as pas l’air de douter de moi. Si ? » Et si c’était le cas, il ne le montrait pas. « Ça va aller, c’est promis ! Ma première était ma plus belle, ma plus mémorable, et pourtant, c’était loin d’être la plus grosse, ou la plus impressionnante mais c’est celle qui me laisse le plus beau des souvenirs. Elle a traversé la route à quelques centaines de mètres devant moi avant de disparaître soudainement … c’était aussi beau que flippant mais si j’en suis là, c’est probablement grâce à ça, en parti, tu vois ? »
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Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
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Tayler N. Thorn
Dim 18 Aoû - 21:08
Tu regardes la route qui défile de plus en plus vite et tu ne peux pas retenir un petit coup d’oeil sur le compteur. Nom d’un chien, c’est qu’elle roule vite… genre… encore plus que tu ne te l’imaginais ! Comme pour éviter qu’on ne t’accuse de complicité, tu tournes aussi sec tes yeux vers ailleurs. Son visage, tiens. Ses traits détendus, saupoudrés d’excitation. Elle est si jeune pendant un instant… jusqu’à ce qu’elle te rappelle que tu n’as pas le droit de conduire sa voiture.

« Ah… Tu en avais parlé non, hier ? Personne ne peut la conduire ? »

Tu ne prends pas du tout un air vexé ou blessé de sa réponse, bien au contraire en vérité. Un sourire doux, amusé, se détend sur tes lèvres et tu reviens à ta cigarette qui se consume dans ta main. Tu ne saurais pas dire si c’est l’apport en nicotine ou les réponses de la jeune femme, mais tu te sens un peu bien. Ton estomac se détend un peu (ça t’évitera d’arriver malade comme un chien là-bas), et tu respires plus profondément. Même ton visage a dû reprendre un peu de couleurs.

« C’était bizarre. Tu hoches la tête à sa place en te cachant dans tes cheveux qui s’emmêlent dans l’air qui entre par la fenêtre. Je suis bizarre… je crois que tu vas devoir faire avec. »

Tu es toujours comme ça. Tu cherches à te dévaloriser parce que si tu n’es pas trop intéressant, les gens ne risquent pas de trop s’intéresser et d’être déçus. Au fond, ce serait peut-être ça l’explication à ta vie, la déception ? En tout cas ça y ressemble bien vu comment tu réagis. Mais ça, c’est encore une autre histoire.

Et comme pour te le prouver encore plus, tu écoutes la jeune femme t’expliquer qui elle est et comment elle te voit. Te partager aussi ce souvenir que tu lui as demandé. Et tes yeux s’arrondissent. Tu ne peux plus te le cacher maintenant, tu as hâte de voir ça de tes propres yeux. Tu ne supportes pas l’entre-deux de l’attente. Tu veux être fixé entre terreur et envie. Entre continuer à ses côtés ou tout claquer (ton job aussi pour le coup).

« Tout le monde ouais. Je suppose que c’est le syndrome de la falaise. Tu sais que tu vas pas sauté, mais tu doutes de ton corps qui n’a qu’une envie, c’est se jeter d’en haut. Tu as un drôle de sourire, vaguement moqueur. Réel fact, en plus. Mais je te remercie de me supporter et de me parler. »

Tes yeux reviennent à ton ordi sur tes genoux (oui tu l’as sorti sans même y penser, visiblement) et tu l’ouvres pour commencer à suivre les changements climatiques.

« Wow ça devait être tellement incroyable ! Il n’y a pas eu de dégâts du coup ? Tu es curieux, et ça se lit clairement sur ton visage maintenant que l’angoisse retombe. À combien était classée la plus grosse que tu as vue ? »

Tes te penches un peu sur l’ordinateur, et en quelques cliquetis tu finis par recroiser des données qui sembleraient obscures pour presque tout le monde avant de rajouter d’une voix perdue à des lieues de là.

« Tu voulais allez vers quel coin ? »
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Andy C. Parker
Andy C. Parker
Andy C. Parker
∞ MESSAGES : 29
Andy C. Parker
Dim 18 Aoû - 22:06
et c'est parti !Andy & Tay
T'as le regard qui scintille quand tu parles de ce souvenir, t'as la voix qui s'emballe et tu sens ton coeur qui bat la chamade. C'est ta drogue à toi, en quelques sortes, t'es complètement accro à l'adrénaline que te procurent ces tempêtes. Le vent. La foudre. La grêle. T'aime tellement ce que tu fais, ça te pousse à avancer, à aller toujours plus loin, à repousser les limites … jusqu'à ce qu'un jour, tu n'en ai plus la moindre.

Dans l'ordre … non, personne ne conduis ma voiture. Bon, tu es étais sûre de ça, maintenant, mais peut-être que s'il parvenait, à un moment donné, à gagner ta confiance à cent pour cent, tu consentirais à lui laisser le volant de ta si précieuse Lola. Evidemment, tu ne lui diras pas, tu préfères donner l'impression d'être ferme et implacable sur ce point. Et … mh, il me semble que cette tornade en particulier n'avait pas fait tant de dégâts que ça. T'sais, y'a des périodes où des tornades, y'en a six fois à la semaine, on en entends jamais parler parce qu'elles restent dans les plaines. La plupart du temps, ça n'embête que les fermiers.

Les tornades qui passaient par les villes n'étaient évidemment pas rares, mais heureusement, les tempêtes faisant énormément de victimes ou d'énormes dégats n'étaient pas courantes.

Quatre. J'en ai vu qu'une seule, comme ça. Et évidemment, tu t'en souvenais aussi bien que de la toute première, ça avait été un souvenir marquant. Peut-être aussi parce qu'elle avait marquée la fin d'une époque, parce que tu avais vu ce type mourir pour te sauver la vie, parce que tu avais véritablement pu te rendre compte des ravages que pouvaient faire ces monstres venteux. J'espère toujours en voir une cinq, un jour. Tu sais comment on les appellent ? Décidément, tu n'avais aucune limite. Le doigt de Dieu. Tu as ce petit sourire en coin, simplement parce que cette simple appellation n'est qu'un aperçu de la puissance que pouvait déchaîner une tornade F5.

Un soupire s'échappe de tes lèvres. Franchement, même si tu aspirais à toujours plus, il était évident que tu ne voulais pas de ça aujourd'hui. Plus ça allait, et plus tu étais en train de te dire que tu l'aimais bien, ce garçon, tu sentais que ça pourrait coller, s'il parvenait à apprécier ce que tu avais à lui montrer, ça pouvait, ouais. Du coup, tu n'avais aucune envie de lui faire, de le faire fuir … tu le supportais, tu le supportais même très bien alors continuer avec Tay', sur le long terme, ça te tentait bien.

Mh, je dirais que si on arrive à dépasser San Antonio, c'est pas mal, ensuite, plein sud. Ça donne quoi ? Tu te penches légèrement sur le côté, pour regarder l'écran, sans pour autant oublier de jeter quelques coup d’œil à la route. Ouh, y'a de jolies couleurs sur c'radar, tu trouves pas ? Tu votes pour quel coin en regardant ça, dis moi tout.
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Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Mer 21 Aoû - 13:33
« Ça marche, j’éviterai de te voler le volant si je vois une tornade de trop près et que je panique. »

Tu ris un peu à cette idée, avec l’envie de faire retomber le sérieux de la conversation. Tu as bien compris que sa voiture, Lola, était à elle, et tu sais d’avance que tu veilleras à respecter cette règle. De toute façon, t’es pas le conducteur le plus incroyable que la terre ait porté. Toi, tu roules tranquillement et tu n’es même pas certain de garder ton sang-froid si tu rencontres un monstre de vent.

« Oui, c’est vrai. J’ai l’idée et l’image de la tornade F4/F5 qui arrache une ville entière et fais des centaines de morts, mais j’imagine que la plupart n’atteignent pas les villes ou sont moins conséquentes… »

T’y avais pas vraiment pensé, jusqu’à présent, mais ça tombe quand même sous le sens. Sur ces mots, tu colles ton regard sur l’ordinateur en regardant les cellules orageuses qui se préparent. Sauf qu’Andy te parle de la plus forte tornade qu’elle a vue et que, sur le coup, ça te fout les boules comme jamais.

« F4 ? Tu… tu étais prêt ? T’es pas bien, clairement, ça se voit sur ton visage, mais pourtant tu ne peux pas t’empêcher de vouloir en savoir plus. Y’a eu beaucoup de dégâts ce jour-là ? Comment… Comment tu gères quand une tornade devient aussi puissante ? »

Trop de questions. Tu sais que la rousse, à côté de toi, risque de finir par en avoir marre, et peut-être même t’envoyer balader, mais toi, tu en as besoin. Savoir comment se passent les choses, c’est te tenir préparé. Et quand tu es préparé, tu peux gérer le stress. Mais ça tu le lui as déjà dit.

Tu secoues la tête pour te décrocher d’elle, encore une fois. C’est impossible, ça aussi. Tu finis immanquablement par revenir à elle, à chaque fois qu’elle ouvre la bouche.

« San Antonio ? Attends… »

Tu te penches sur la carte météo des radars de la SPC, en cherchant quelque chose. De quelques clics supplémentaires, tu passes sur la carte des radars des météorologues indépendants. Les données y sont plus précises, même si chaque centimètre carré n’est pas couvert. Pourtant tu finis par pointer un endroit avec ton doigt, en expliquant :

« Pars direction Oklahoma City plutôt ! Il y a un front orageux qui va descendre et les relevés de Fort Worth montrent une masse d’air chaud. Je mettrai ma main à couper que la rencontre des deux peut donner de sacrées choses. Tu relèves enfin les yeux, après ton pitch enflammé. Heu… Si tu veux bien, je veux dire. »

Tu passes une main dans tes cheveux, encore une fois, pour cacher ton malaise et tes yeux s’accrochent encore à son visage. Pourquoi elle hein ? Tu ne saurais pas le dire, mais quelque chose te plait dans son profil. Tu te reprends, en ramenant ton regard vers l’ordinateur, pour éviter de dire d’autres conneries.

« Si rien ne prend entre OC et Fort Worth, on pourra aller au sud vers San Antonio et arriver pas trop tard pour attraper la supercellule qui est en train de se former, je suppose ? Et tu rajoutes, lentement. Et du coup, on peut faire une pause aux environs d’Albuquerque pour prendre le pied de l’ordi et se ravitailler. »
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Andy C. Parker
Andy C. Parker
Andy C. Parker
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Andy C. Parker
Mer 21 Aoû - 19:20
et c'est parti !Andy & Tay
C'est dingue comme parfois, il t'arrive de te retrouver avec une mine si sérieuse qu'elle ne te ressemble absolument pas. C'est le cas, quand t'évoques cette tornade. T'as aucun soucis à en parler, c'est pas un sujet tabou avec toi, c'est d'ailleurs à se demander si tu en as, des sujets tabous, toi. Par contre, tu sais ce qu'elle a fait cette tornade, tu sais qu'elle a au moins pris une vie, tu sais qu'elle a oser le faire sous tes yeux, probablement pour te faire peur, pour te prouver à quel point elle pouvait être dangereuse, puissante. Alors non, tu n'as pas la bouille rieuse qu'il t'arrive d'arborer quand tu parles de pratiquement toutes les autres. Celle là, elle était spéciale. Et pas forcément spéciale dans le bon sens, elle a marqué ta vie, tes pensées.

Beaucoup trop près. Pour ne pas dire en plein dedans, en fait. Y'a eu pas mal de dégâts, ouais, elle a frôler Odessa, toutes les fermes et les maisons qui étaient sur son passage ont été … aspirées. Tu gardais le souvenir de cette maison, retrouvée à plusieurs centaines de mètres de l'endroit où elle était plantée, à la base. On gère pas une tornade comme ça, on l'observe de loin, ou alors on court pour sa vie.

Bon. Et bien, toi qui faisait jusqu'à présent tout pour ne pas l'effrayer, c'était probablement raté maintenant. N'empêche que tu te dis que ce n'est probablement pas si mal, parce qu'à force de lui dépendre la Tornado Alley comme un gigantesque terrain de jeu, tu allais finir par lui mettre en tête que tout était toujours beau et facile. C'était pas le cas. Des merdes, il vous en arriverait probablement, et il devait le savoir. Tu lui lances tout de même un petit sourire en coin, mi désolé, mi encourageant. Le genre qui peut vouloir dire quelque chose comme : t'inquiètes, tout va bien se passer. Quand bien même tu ne pouvais pas le savoir.

Oklahoma City ? Il t'explique les raisons de son choix, et tu essaies tant bien que mal de suivre, de garder un œil sur ce qu'il te décris du radar mais peu à peu, la circulation commence à se densifier, t'es obligée de faire attention où tu vas, un minimum. D'accord. On fait ça. T'hésites pas, tu prends un risque, et tu le sais, mais sans trop savoir pourquoi, tu décides de t'en remettre complètement à son jugement. Ça me va. Tu devrais te reposer un peu, on a encore pas mal de route.

De ton côté, si la fatigue se faisait sentir à un moment donné, tu consentirais probablement à t'arrêter un peu pour te reposer un peu, s'il avait raison, tu aurais besoin d'énergie. De toutes façons, tu savais parfaitement que tu finirais par avoir fin à un moment donné.
***
Et c'est environ à mi-chemin, après déjà pas mal d'heure assise au volant que te décides à arrêter la voiture. Autant parce que tu as besoin de faire un plein de carburant que parce que tu sens que tu as besoin de te dégourdir les jambes. Du coup, tu t'arrêtes, tu gares la voiture sur le parking d'une aire d'autoroute avant de t'étirer et de finalement descendre de la voiture pour faire quelques pas.

Alors Tay', et ton orage, il avance ? Sans prévenir, tu passes du côté passager pour ouvrir la portière et t'appuyer contre la voiture en désignant l'ordinateur. En tout cas, le ciel est toujours désespérément dégagé par ici. Tu soupires en observant les quelques deux ou trois nuages blancs qui flottent dans la masse bleutée au dessus de vos têtes. Ça va, t'es pas trop fatigué ? T'as faim ?
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Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
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Tayler N. Thorn
Mer 21 Aoû - 22:08
Tu as froid dans le dos. Vraiment les mots de Andy te fichent des frissons à n’en plus finir. Et c’est pour ça que tu ne reprends pas le fil de tes questions. Parce que tu as un peu de respect pour l'événement, pour les morts que la tornade a faits et surtout pour la douleur que tu entraperçois au fond de ses yeux, quand elle répond. Tu es un peu nul en sociabilité, mais il ne faut pas être Einstein pour voir ça.

Et alors, mon gars, tu fais une découverte incroyable. La rousse te jette un sourire en coin, comme si elle s’en voulait de te faire paniquer à nouveau. Et quand tu reviens à l’introspection, tu découvres que non, justement, tu n’es pas complètement en train de péter une pile. C’est… incroyable ? Entendre un tel témoignage devrait te rendre malade, mais au contraire ça t’apaise. Parce qu’elle, elle reconnaît devant toi que oui, les tornades peuvent être dangereuses. Et c’était tout ce que tu avais besoin d’entendre.

Alors, quand elle se range à ta suggestion, tu lui souris doucement. C’est la première fois que tu as l’air aussi sûr de toi, aussi mature, aussi homme. Tu hoches la tête sans parler, et tu te cales un peu mieux dans le siège. Tu vas somnoler comme longtemps. Parfois, tu te réveilles pour regarder la météo, envoyer quelques mails pros ou à des condisciples météorologues. Et tu es justement en train de chatter avec une certaine Miranda Millers, que tu as rencontrée en personne à un meeting à New York, quand Andy décide de faire une pause. Tant mieux, tu as les jambes en coton !

Pourtant, tu ne quittes pas ton clavier quand elle sort marcher un peu. Tu es obnubilé dans ta discussion, un léger sourire sur les lèvres. Et quand la rousse ouvre la portière pour regarder la carte, tu relèves les yeux vers elle.

« Miranda habite à Oklahoma City ! Elle me dit que le front est magnifique, très sombre et qu’il avance doucement, donc on devrait y être pour l’avoir. Et un de mes contacts plus au nord me disait que pour le moment, il n’y avait pas, ou très peu de pluie ! »

Tu reposer les yeux sur l’ordinateur pour rire maladroitement à la proposition « D’un dîner après la chasse folle aux tornades entre une météorologue charmante et un aventurier intrépide ». Sans répondre, tu repasses sur l’écran radar et tu montres le front qui s’intensifie. Pour l’instant, il n’y a aucune rotation, mais les alertes tornadiques sont en train de retentir dans les villes au nord d’OC, tu le sais.

Tu t'extrais finalement de la voiture, en attrapant les muffins qui vous attendent sagement et tu lui en tends un, avant de faire quelque pas.

« Ça va, je pensais que ce serait plus dur, mais voir qu’on avance me fait garder le courage. Ça me donne le temps de recouper les données et d’être de plus en plus sûr d’où ça va se passer ! »

Tu es plein d’entrain, depuis que tu as redormi un peu. Les mots d’Andy t’ont sacrément bien aidé, il faut dire. Tu reviens vers elle, en étirant tes jambes et tes bras au passage, comme si tu sortais d’une séance de musculation et tu lui demandes :

« Tu voudras faire un break sur le chemin pour manger, ce midi ? J’en profiterai pour prendre le pied au passage, et ensuite on fonce droit sur Oklahoma City, si on veut y être pour l’heure du dîner. »

T’as pas réfléchi. Et t’es con. Et bon… de toute façon, tu te rends à peine compte de l’étrangeté qu’on peut voir dans tes mots.
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Andy C. Parker
Andy C. Parker
Andy C. Parker
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Andy C. Parker
Jeu 22 Aoû - 11:24
et c'est parti !Andy & Tay
Toi qui faisais la maligne en t'imaginant que tu pourrais tenir aussi longtemps qu'il le faudrait au volant de ta voiture, tu dois bien admettre que ça fait du bien de prendre une pause, de se dégourdir les jambes et de porter ton attention sur autre chose que la route, toujours la route. Le danger avec toi, c'est que ça devienne chiant, monotone, que tu te mettes à regarder partout sauf devant toi alors franchement, ouais, cet arrêt est le bienvenue et tu prévois déjà dans ta tête d'en faire un ou deux de plus. Parce que oui, il y a toujours le facteur de l'horaire. L'orage n'attendra pas, et très honnêtement, tu n'as pas envie de rater ça, d'arriver après la fête comme on dit.

Je vois. Faudrait réussir à lui passer devant avant qu'il ne soit sur Oklahoma City. Ou dévier et prendre par le sud quand on y sera. Tu continues à fixer l'écran, les tâches de couleur qui s'y déplacent lentement, mais sûrement. Pour toi, c'est prometteur, t'espères juste réussir à l'intercepter. Le risque, c'est de se retrouver coincé en ville. Les gens deviennent lents quand il pleut trop fort et à mon avis, ce truc va donner pas mal de pluie.

Tu fais un effort considérable pour ne regarder que le radar, pour ne pas laisser tes yeux maladroitement glisser jusqu'à la conversation ouverte. T'es curieuse, ça fait parti de toi, mais tu sais que certaines personnes n'aiment pas ça. Et puis, toi et Tayler, vous ne vous connaissez probablement pas assez pour que tu te permettes de loucher sur ses discussions. Quand il sort de la voiture, tu délaisses l'électronique, le dos appuyé contre la carrosserie de Lola, tu le suis du regard un instant en piétinant légèrement. Tu esquisses un sourire.

Tu prendras l'habitude de la route … c'est une grosse partie du boulot. On ne va pas se mentir, quand il s'agissait de chasser une tornade, c'était pratiquement quatre vingt pour cent du temps dans la voiture. Et en ce qui te concernait, quand la saison des tornades pointait le bout de son nez, c'était comme ça tous les jours pendant des semaines. On est déjà dans l'Arizona, on devrait traverser Flagstaff à un moment donné, on s'arrêtera pour déjeuner là-bas.

Tu te penches dans la voiture pour attraper ton téléphone, et puis, tu prends le muffin en ressortant, croquant dedans tandis que tu examines avec attention le GPS. Si tu te fiais aux horaires qu'il indiquait, vous serez là-bas pile à l'heure de manger, mais ça, c'était seulement si la circulation le permettait. Pas forcément évident en plein été.

Peut-être que tu trouveras ton matériel là-bas, sinon, y'aura toujours Albuquerque, ça devrait passer. Bon, tu étais plutôt confiante pour le moment, si tout se passait comme prévu, vous seriez effectivement sur place pour voir ce qui se passe là-bas, mais aussi pour le dîner. Je pense qu'on devra penser à prendre une chambre quelque part sur place, pour demain, j'aimerais bien rester un peu pour voir comment ça évolue. A moins que tu préfères dormir dans la voiture.

Tu glisses ton téléphone dans la poche de ton jean, et puis tu t'étires encore un peu avant de retourner t'asseoir à ta place pour y terminer ton dernier morceau de muffin.

Au fait, Tay. Il était bon ce muffin ! Tu viens ?
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Tayler N. Thorn
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Tayler N. Thorn
Ven 23 Aoû - 12:16
Nom d’un chien, t’avais pas remarqué à quel point tu t’étais ankylosé en restant dans ce siège de voiture. Alors quand tu sors et te délies les jambes, t’es vraiment bien. Tu regardes le ciel, tu étires tes muscles, bras vers les hauts. Tu reviens lentement vers la voiture et tu hoches la tête. Tu commences a comprendre (ou tout du moins envisager) ce qui fait les particularités du boulot d’Andy.

« L’idée, de toute façon, c’est que je reste au poste de contrôle pour t’éviter de foncer droit sur la ville si je vois qu’à la vitesse où l’orage arrive, on va se le prendre en plein dans le nez, non ? Tu lui adresses un sourire plus calme, tu aimes cette sensation de trouver tes repères. De toute façon, Oklahoma City n’est pas une ville très intéressante, donc on évitera d’y rester trop longtemps. »

Tu as une petite pensée pour Miranda et son amour pour cette ville. Tu sais pourtant que tu n’as jamais aimé l’énorme ville, même si tu venais de New York et que tu as terminé à Charney. Pour être honnête, tu n’es passé que deux fois dans la ville et même si tu y as passé un temps… intéressant, tu n’as jamais eu envie de t’y établir.

« Je suis en train de comprendre ça. Je pense que je vais essayer de me trouver une bouillotte pour les prochains roadtrip, parce que mon dos va finir en poussière à force d’être toujours aussi dans la même position. Tu viens coller ton visage à deux pas du sien, tout à coup. Ça va ton dos toi ? Tu dois avoir de sacrées contractures dans les épaules et le cou non ? Je te trouverai une bouillotte aussi ! »

Tu t’écartes aussi sec d’elle pour rafraichir l’écran de ton ordinateur, en te penchant directement dans la voiture. Tu y interceptes un message un peu forceur de ton amie pour que tu acceptes le dîner, et tu finis par lui répondre un « Qui sait si je serai en vie » avant de clore le chat.

« Ça marche, on fera ça. Je préfère dormir dans un hôtel ouais, même s’il faut partager une chambre hein. Parce que j’aime bien Lola, mais elle n’est pas aussi confortable qu’un matelas à l’horizontale ! Tu tapotes le capot de la voiture. Désolée ma biche, je ne dis pas ça pour te froisser. »

Et tu ris enfin. Tu n’es plus toi-même, depuis que tu as compris à quoi tu allais te frotter. Étrangement, tu es plus ouvert, plus heureux, plus souriant aussi. Et avec un hochement de tête pour accepter le remerciement d’Andy avant de rejoindre ta place après un dernier étirement.

« Prête pour reprendre la route ? Si tu t’entêtes à vouloir continuer de conduire, au prochain arrêt, je te masse les épaules. Je te rappelle que ma vie tient à ces épaules ! »

Tu refermes la portière avec attention, pour éviter de la faire stupidement claquer et tu repianotes sur ordinateur, prêt à repartir dans ce qui est de l’ordre de ton domaine… jusqu’à brusquement relever la tête :

« Andy ! Regarde, ce point violet… c’est rotation ! Tes yeux se mettent à briller, parce que tu as l’impression d’être mis dans le secret, maintenant. C’est trop loin pour nous, mais… tu crois que c’est une tornade ? »
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Andy C. Parker
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∞ MESSAGES : 29
Andy C. Parker
Ven 23 Aoû - 18:00
et c'est parti !Andy & Tay
Ca se passe mieux que tu l'aurais imaginé. T'avais passer des années seule sur la route, à parler à ta voiture quand le besoin de socialiser se faisait subitement sentir, du coup, tu avais l'impression d'avoir un peu oublier ce que ça faisait que d'avoir quelqu'un, un être humain fait de chair et d'os à côté de toi. Quelqu'un qui te parle. Qui te questionne. Qui te stimule, en quelques sortes. Qui te motives aussi. Parce que c'était bel et bien ce qu'il était en train de faire, sans forcément s'en rendre compte : te motiver. Plus que jamais, tu avais cette envie d'avancer. Tu n'avais qu'une hâte, être déjà au cœur de l'action, sentir le vent, la pluie. Tu voulais voir le ciel s'assombrir.

Tu souris quand il se met à parler à ta voiture, un peu comme toi tu le ferais, mais à sa manière à lui. Tu ne sais pas si tu rêves, étant donné que tu ne le connais finalement pas, mais tu as l'impression d'avoir à faire à un Tayler bien plus détendu qu'au début du voyage et ça, ça te plait énormément.

Cesse de jouer les jolis cœurs et monte ! Tu t'étais penchée légèrement sur la place du passager pour l'appeler, l'inciter à reprendre sa place dans la voiture afin que tu puisses démarrer et reprendre la route. T'es en train de me dire que si je continue de conduire, tu m'offres un massage complètement gratuit ?

T'as ce petit sourire malicieux accroché aux lèvres quand tu démarres la voiture et que tu pars en marche arrière pour te sortir du parking. T'as à peine le temps de faire cent mètres que déjà tu freines un grand coup pour observer l'écran du radar.

Ça m'en a tout l'air … elle est peut-être un peu lente pour donner quelque chose qui touchera le sol mais c'est un début. Et tu te penches encore davantage, tu viens attraper l'ordinateur pour l'orienter correctement et observer de plus près ce qui se passe. Tu te rends même pas compte que t'es littéralement installée sur lui, ou presque, et tu continues simplement d'analyser tranquillement ce que tu vois. C'est un début. Les vents ne sont pas encore assez puissants et les deux masses d'airs ne sont pas encore assez proches. Ça tourbillonne … ça veut dire qu'on va peut-être avoir une belle tornade en arrivant.

Et tu te redresses pour reprendre ta place, tu redémarres aussitôt, boostée par ce que tu viens de voir, pratiquement persuadée que cette occasion est la bonne, que vous allez vivre de belles choses aujourd'hui. Et puis, la route redevient monotone, et tes pensées tourbillonnent. A un moment, tu te mets à lancer des regards plus ou moins furtifs à Tay, puis à son ordinateur. Tu sens bien que tu t'agites, alors, tu finis par ouvrir la bouche.

Au fait, c'est qui cette fille ? Miranda, c'est ça ? T'as essayé, pourtant, on ne peut pas nier que ton regard à dévier sur quelques mots de leur conversation tout à l'heure. Une amie ? Petite-amie ?
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Tayler N. Thorn
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∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Ven 23 Aoû - 21:23
Tu grimpes dans la voiture en riant, mais tu gratifies quand même la carrosserie d’une dernière petite tape. Tu commences à comprendre pourquoi cette voiture compte tant pour la jeune femme. Elle la mène partout, elle lui permet d’aller là où bon lui semble (et du coup, là où il y a des tornades) et de la sortir de la panade si besoin. Autant tu commences à réaliser que la première chose est vraiment excitante, autant, tu crains toujours un peu de rencontrer la deuxième.

Une fois à ta place, tu lui jettes un regard surpris, parce que tu ne t’attendais pas à ce qu’un massage lui fasse autant plaisir. Après quelques secondes de silence, tu hoches la tête avant de souffler, pour lui expliquer le fond de ta pensée :

« Tu verras, j’aime bien m’occuper des gens. C’est plus intéressant que de me regarder le nombril… Et il parait que je masse bien ! »

Tu te retiens de rajouter quelque chose, parce que tu sais très bien que ça pourrait paraître malvenu… puis aussi parce que tu as vu le violet de la carte des radars. Et même si tu es plein d’entrain quand tu lui dis ça, tu es encore plus heureux quand tu vois sa réaction. Alors oui, elle vient littéralement se coller à toi pour regarder l’écran. Oui, elle s’appuie de tout son poing contre ton bras et donc… de tout ce qui fait son buste. Oui, tu as son odeur en plein nez, et ce n’est pas pour te déranger. Mais ça n’empêche que la voir comme ça, c’est ce qui te plait le plus.

Ohhhh non ! Nononon ! Tayler tu te connais, ne pense pas à ça… NE PENSE PAS COMME ÇA ! Cette fille est trop jeune et trop fougueuse. TU as encore prouvé la semaine passée que tu n’étais pas faire pour ça. Alors même si tu sais que ça n’avancera jamais dans ce chemin, tu ne dois pas entrer sur cette route. Tu ne dois pas penser à elle comme ça… comme une femme. Une vraie.

« Hein ? Tu sursautes quand elle s’écarte et tu te souviens à peine qu’elle vient de te parler des vents, des tornades et de la chasse. Ton esprit est brouillé… Alerte mâle en réveil ! Ouais, t’as vu ? Je me demande même si on ne risque pas d’en avoir plusieurs dans les dernières heures de la journée. Parce que si ça se maintient il y a bien… 2, 3, 4… 4 super cellules dans le front nuageux. »

Tu n’oses plus la regarder, parce que le rouge est revenu brûler tes joues. À la place, tu te laisses retomber au fond du siège, et tu regardes à peine le radar. Ouais, parce que tu cogites. Tu réfléchis à ce que tu as pensé quand elle s’est penchée. Tu essaies d’analyser ce qu’il se passe dans ta tête. Tu te sais plus heureux seul qu’en couple. Tu détestes la période de drague, flirt et séduction. Tu n’as rien pour toi, à part peut-être ton génie météorologique et ça, les filles s’en fiche.

*Sauf elle…* murmure une voix dans ta tête. Et tu fermes les yeux aussi sec, alors que la voix d’Andy résonne à nouveau dans l’habitacle. Tu inspires lentement, et tu te forces à rouvrir les paupières pour poser un regard que tu souhaites serein sur elle, même si, de l’extérieur, ça ressemble à un chaton abandonné et perdu.

« Miranda ? C’est une météorologue, on s’est croisé à quelques conférences sur des sujets divers. Elle est très… volubile et voyante, donc on ne passe pas à côté d’elle sans la voir. Tu as un tout petit sourire. Mais c’est une amie. Une bonne amie ! »

Et t’es là, avec ta croix sur le dos, à avoir peur de dire que ça a toujours été une amie, mais que Miranda aurait voulu plus. Que ça a dérapé une fois ou deux… mais que tu n’as jamais pu décider de vivre avec elle à Oklahoma City.

« Elle nous invite à diner ce soir, d’ailleurs. Tu verras, elle est sympa, elle devrait te plaire ! »

Ouille… dans quelle merde tu viens de te mettre Tay ?
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Andy C. Parker
Andy C. Parker
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∞ MESSAGES : 29
Andy C. Parker
Ven 23 Aoû - 22:01
et c'est parti !Andy & Tay
S'occuper des gens. C'est rare ce genre de personne, non ? Enfin, en ce qui te concerne, il te semble pas avoir déjà croisé quelqu'un qui t'ai avoué ça de façon aussi simple et surtout, aussi sincère. Au final, on voit bien que t'as pas fréquenté grand monde dans ta courte vie, hein. On le sent bien, que t'as passé la majeure partie de ton temps toute seule, et surtout, sans personne qui pourrait potentiellement prendre soin de toi. Ca, tu l'as toujours fait seule. Peut-être que c'est pour ça que t'as l'air de succomber bien vite aux propositions d'attention que tu reçois … C'est pas que tu cherches quelque chose en particulier, c'est juste que t'es pas habituée. T'es comme une gamine qui a jamais de bonbon et à laquelle on vient de proposer un paquet tout entier. Forcément que tu vas pas refuser.

Plusieurs fois, tu soupires tout doucement tandis que tu conduis. Tu as rarement été aussi concentrée sur la route qui se trouvait devant toi, le truc, c'est que t'es perdue dans tes pensées, comme souvent. Sauf que généralement, tes pensées ont toutes la même saveur. Celle de la météo. Là, c'est autre chose, tu te poses des questions que ne devrait même pas te poser et t'as carrément envie de t'envoyer la tête dans le volant tellement tu te trouves toi-même complètement conne.

Ah, ouais, je vois. Non seulement tu vois quel genre de fille ça peut être, mais en plus, tu te l'imagines à ta manière et … bizarrement, sans la connaître, t'es persuadée que tu vas la détester. Evidemment, tu ne dis rien, et tu grimaces un sourire lorsqu'il se met à te parler d'un dîner. Ouais. Bon, d'accord, t'as vu passer une histoire de dîner quand tes yeux ont malencontreusement glissé sur son écran, mais t'es presque certaine qu'à la base, t'étais pas prise en compte dans les plans. On verra, si ça se trouve on aura pas le temps. Ce que tu peux être mauvaise parfois, Andy. T'as un caractère sacrément bizarre, vraiment, tu pourrais au moins lui laisser sa chance à cette nana …

Et voilà que subitement tu accélères. Tu roules sur une route de campagne mais franchement , ça n'a l'air de te gêner d'autre à au moins vingt kilomètres heure de plus que la limitation, bien au contraire. Tu te mets même à râler sur les conducteurs que tu doubles parce qu'ils sont visiblement trop lents à ton goût et ça dure comme ça une bonne demi-heure avant que tu finisses enfin par la fermer au moment tu t'engages de nouveau sur une voie rapide.

***

Flagstaff apparaît finalement bien rapidement et une fois en ville, tu fouilles le qu'est ton téléphone afin de trouver un endroit pour manger parce que, ne nous le cachons pas, t'es affamée.

Fast-food ? Ou tu préfères manger un truc plus … sain ? Normal ? Y'a un dîner à la sortie de la ville au pire, ça peut être mal, t'en dis quoi ?
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Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Sam 24 Aoû - 22:00
Tu ne vois pas que tu la blesses ou qu’elle le prend mal, même juste qu’un peu. T’es beaucoup trop naïf pour que ça puisse t'effleurer Tay. Alors tu restes là, comme un con, à sourire dans le vide. Vide d’un silence et d’un sentiment de douleur, peut-être. En tout cas, tu souris et tu ne te rends pas compte que tu devrais faire autre chose.

« T’inquiètes pas, elle n’est pas pressée sur l’heure. C’est voir du monde qui lui fera plaisir ! »

Vas-y, mon gars, enfonce encore plus le pieu. Parce qu’avec un tel niveau d’idiotie, ça ne peut pas être autre chose qu’un pieu ou un foret que tu as enfoncé. Pas une aiguille ou une écharde. C’est trop gros, et tout le monde s’en rendre compte à ta place.

Tu remarques pourtant qu’elle se perdre dans ses pensées et t’en fais autant. Tu profites d’avoir du temps devant toi pour mettre ton nez dans le code de ton algorithme, sur ton site personnel. Tu travailles en parallèle de ta surveillance sur les cartes et tu es déjà en train de penser à prendre un deuxième ordinateur. Tu repasses par la case chat pour prévenir la jeune femme que tu ne sais pas quand vous rentrerez de la chasse et tu reçois une réponse digne de Miranda : “Je t’attendrai toute la nuit, s’il le faut”.

En tout cas, à ce rythme, tu ne vois pas le temps passer et quand tu sens la voiture changer d’allure, tu relèves la tête en entendant ta nuque craquer sinistrement. Tu grognes alors qu’elle cherche un endroit où manger et d’un coup, tu te rends compte que tu as des fourmis partout. Tu as besoin de bouger… et vite !

« Où tu veux, tant que tu me laisses courir 5 minutes pour retrouver la pleine possession de mon corps ! »

Tu sautilles presque sur ton siège et dès qu’elle se range quelque part, tu t’éjectes aussi sec de la voiture, alors qu’elle s’arrête seulement. Avec un mouvement de main, tu lui fais signe que tu reviens et tu pars en sprint jusqu’au bout de la rue, avant de revenir en accélérant encore. Et tu es obligé de t’arrêter près de la voiture en sautant sur place pour ne pas te laisser entraîner par ton élan dans la carrosserie de Lola.

« Je ne m’étais pas rendu compte que j’étais aussi engourdi ! Tu lui expliques en revenant. Tu récupères l’ordinateur sous ton bras avant de regarder autour de vous. Tiens, un fast food bio, tu veux tester ? »

Tu lui souris avec la même douceur que tu as montrée depuis que le plus gros de ta peur est passé. Avec rapidité tu fais le tour de la voiture pour la rejoindre et avant qu’elle ne se mette en route, tu lui coupes la route, et de ta haute stature, tu te penches sur elle.

« Tu es sûre que ça va toi ? Tu devrais faire attention, à force d’être au volant, tu risques de te faire une hernie discale. Et sans la prévenir, de ta main libre, tu viens palper son épaule en faisant une moue inquiète. Ok, tu es bonne pour le massage, Andy ! »

Et tu te retournes vers le fast-food aussi vite.
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Andy C. Parker
Andy C. Parker
Andy C. Parker
∞ MESSAGES : 29
Andy C. Parker
Sam 24 Aoû - 22:52
et c'est parti !Andy & Tay
Tu sais quoi, Andy ? En fait, t'es super chiante. C'est pas si étonnant, au final, que tu finisses toujours par te retrouver seule parce que, tu as cette tendance tout bonnement insupportable à t'attacher, à t'accrocher. Et tu ne dis rien, jamais. Jamais tu ne songes à dire les choses clairement, au contraire, tu joues la carte de la distance, encore et toujours et quand ça dégénère, tu finis immanquablement par être blessée. Et encore une fois, c'est en silence. Ca s'est passé comme ça, la dernière fois, tu te souviens ? T'as pas montré la moindre émotion, alors ils ont tous pensé que t'en avais tout simplement rien à foutre, que la mort d'un de tes amis était capable de te passer par dessus, de te glisser dessus le plus facilement du monde. Alors ils t'ont jetée, parce qu'au fond, ton attitude les a probablement blessé. Ils t'ont fichu à la porte, et toi, t'as eu mal. Et quand t'y penses, la douleur est toujours là, bien présente. Mélangée à l'agacement que tu ressens quand Tayler continue de te parler de cette fille …

C'est bête,  hein. Parce que t'as strictement aucune raison de lui en vouloir, à cette Miranda. Tu ne la connais même pas. Ça pourrait bien être sa soeur, ou encore sa petite-amie, en fait, elle pourrait être tout ce qu'elle veut que ça ne te regarderais pas, parce que Tay et toi, au fond, vous ne vous connaissez même pas. Tu sais quoi ? Et bah, elle le connaît mieux que toi. En fait, c'est à toi de rester à ta place, sauf qu'avec ton caractère, c'est compliqué. Alors tu préfères te renfermer, te taire, et ta petite crise de nerfs, tu la fais sans même qu'il ne s'en rende compte. Ce n'est qu'une fois arrêtée pour chercher un endroit à manger que tu te sens assez calmée pour ouvrir la bouche à nouveau. Tu fouines dans ton téléphone, et en guise de réponse, tu n'as que le temps de hocher la tête avant qu'il ne sorte de la voiture. Là, tu balances littéralement ton téléphone sur le tableau de bord, et puis, tu t'enfonces dans ton siège avec une moue boudeuse, et tu restes là, comme ça, jusqu'à ce que ton équipier, appelons le comme ça, revienne à toi.

Pourquoi pas. T'as faim, hein. Mais finalement, tu te fiches bien de l'endroit où vous allez manger. Et puis tes nerfs qui demeurent tendus, alors que t'aimerais vraiment réussir à souffler un coup. T'as été montée bien étrangement, quand ça monte, il en faut du temps avec toi pour que ça redescende. Tout ça pour rien, non mais, quelle idiote.

Et tu descends de la voiture, et tu claques un bon coup la portière, et puis, tu t'arrêtes nette, et t'as un léger mouvement de recul, à peine perceptible quand il approche de toi. Ses doigts viennent appuyer légèrement sur ton épaule, et tu grimaces un peu. Non pas parce que c'est douloureux, ou désagréable, juste que ça te fais prendre conscience que t'es vraiment tendue.

… Si tu veux, que tu marmonnes alors que lui, il est déjà reparti et qu'il avance en direction du restaurant. Tu fais craquer quelques unes de tes vertèbres avant de le rejoindre, au pas de course et une fois à l'intérieur, tu observes le menu, et puis, tu lui désigne une petite table libre dans un coin. Là, on sera tranquilles, et y'a moyen de s'étaler pour poser l'ordinateur. Tu déposes juste tes affaires, et puis, tu t'éloignes un peu. Par chance, la borne pour commander est à deux mètres à peine de votre table, alors, tu prends quelques secondes pour faire ton choix, et puis, tu te décales en t'appuyant sur la machine. Tiens, choisi ce que tu veux. T'as baissé les yeux, juste le temps de sortir ta carte pour payer, sans forcément lui demander son avis. C'est juste que c'est plus simple comme ça. Tu reviens vers la table, et puis tu te penches légèrement pour regarder le ciel à l'extérieur, et t'as ce petit sourire qui se dessine … c'est gris. C'est léger, mais c'est là, et tu sais qu'à quelques heures d'ici, c'est probablement encore plus beau.
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Tayler N. Thorn
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∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Mar 27 Aoû - 10:59
Tu ne te rends compte, et c’est si vrai que tu repars aussi sec sur le fast-food. C’est une constante dans ta vie, que de ne rien remarquer. Quand t’étais môme, tout le monde avait pris l’habitude de te dire franchement les choses, même les plus blessantes ou gênantes. Ça t’aidait bien, clairement. Mais le monde des adultes est bien plus impitoyable… et depuis que tu y es entré, tu ne comprends plus grand-chose, et tu loupes beaucoup trop d’informations cruciales.

Et donc, vous voilà dans le restaurant, et tu regardes autour de toi. L’avantage, c’est qu’il y a encore des places un peu partout. Le souci, c’est que, justement, tu ne sais pas où aller. Et c’est Andy qui choisit pour toi. Dans un soupire presque retenu, tu traverses le lieu pour aller échouer tes affaires sur la table qu’elle t’a désigné.

« Ah cool, y’a de la place, t’as raison. »

Tu souris comme un idiot alors que tu poses l’ordinateur de manière à ce que vous ayez tous les deux une vue dessus. Et tu es justement en train de surveiller l’activité des orages dont vous vous rapprochez enfin sensiblement quand elle te propose de faire ton choix. Et tu relèves les yeux vers elle. Un instant, tu bugues. Elle est belle, même avec cette mine mécontente.

Et puis tu te réveilles et tu fonces vers la machine. Tu regardes les menus, tu finis par choisir un burger, des frites de légumes et un jus d’oranges pressées sur place. Tu fais ça vite, comme si tu te sentais en danger à ses côtés. Pourtant, alors qu’elle sort sa carte bancaire de son portefeuille tu poses une main sur la sienne.

« Ah non. Tu as déjà payé l’essence pour venir ici, tu me conduis et tu me supportes, je m’occupe de te nourrir ce midi ! »

Tu la repousses un peu, pas très méchamment, et tu récupères ta propre carte pour régler la commande. Rapide et efficace, c’est ce que tu es aujourd’hui, ou alors tu as juste faim. D’une main bien plus douce que tu ne sais habituellement le faire, tu la pousses vers votre table, et tu te rends au comptoir chercher votre repas.

Quand tu reviens, l’odeur de nourriture fait grogner ton estomac. Tu poses le tout sur la table, mais avant de te mettre à manger, tu reposes tes yeux sur l’ordinateur et le même froncement de sourcils que tu as depuis une demi-heure, reviens sur ton visage.

« Andy, il faut que je te montre quelque chose… Tu as dit ça sur un ton sérieux, presque froid, alors que tu t’assois. Ca, tu l’as reconnu, je pense, c’est la carte de la SPC. Tu ouvres un autre onglet. Et celle-là, de la NFS. Tu relèves les yeux vers elle, en la laissant découvrir deux cartes à peu près semblables, et finalement tu ouvres ton site perso, avec une carte bien moins enjolivée et agréable pour les yeux et tu pousses l’ordinateur vers elle. Regarde la différence… »

Sur ta carte, les vents sont plus violents, l’indicateur de déplacement du plus gros orage est plus rapide. Alors oui, tu y as mis moins de couleur, mais surtout tes données sont celles de monsieur tout le monde et pas des satellites des grosses structures américaines.

« Ce décalage entre eux et moi, c’est ça que je veux corriger en bossant avec toi. Tu as une mine mal à l’aise. C’est ce décalage qui tue plus de gens que nécessaire… »
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Andy C. Parker
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∞ MESSAGES : 29
Andy C. Parker
Mar 27 Aoû - 22:25
et c'est parti !Andy & Tay
Le ciel t'apaise, il t'apaise lorsqu'il est sombre et menaçant, il te donne l'impression d'être de la même humeur et que toi, tu te sens moins seule dans ces cas là. Alors tu souffles un bon coup, et puis tu te laisses glisser jusqu'à te chaise pour te mettre à observer avec envie le plateau de nourriture. Bio ou pas, t'as juste pris la même chose que dans n'importe quel fast-food. Un burger. Des frites. Et un soda sans doute un peu moins chimique que celui que t'as l'habitude d'avaler. La pression qui s'est amassée en toi est en train de redescendre un peu, du moins, tu en as l'impression et alors que tu piques une frite rapidement pour venir la grignoter aussi avidement que comme si tu n'avais rien avalé depuis des jours, la voix de Tay résonne à nouveau, et tu t'approches en silence pour venir observer l'écran de son ordinateur. Tour à tour, c'est les cartes de la SPC, puis celle de la NFS qui passent sous tes yeux, et tu hoches doucement la tête parce qu'effectivement, tu les connais très bien. Et puis, voilà qu'une autre carte s'affiche sous tes yeux, et tu te penches légèrement pour l'observer, parce que tu ne la connais pas, que c'est nouveau et que du coup forcément, ça t'intéresse énormément. C'est moins clair. C'est moins travaillé, moins sophistiqué, quoi que tu avais toujours trouver la carte SPC relativement simpliste mais tellement pratique quand on parvenait à bien la comprendre.

C'est toi qui a fait ça ? On va pas se mentir, t'es impressionnée.

Ton truc, c'est le terrain, tu sais lire sur des outils de météorologue, parce que t'as appris à le faire par nécessité, et sur le tas. Mais tu te sais incapable d'en mettre un au point toi-même, même avec toute la bonne volontée du monde. Cependant, effectivement, il ne faut pas bien longtemps à tes yeux habitués pour voir le fameux décalage dont il te parle. Du coup, tu frottes tes mains contre ton jean pour éviter de mettre de l'huile de friture sur l'ordinateur, et tu t'approches, venant même décaler légèrement l'écran vers toi pour regarder ça de plus près, et plus attentivement surtout.

Je suppose que t'as basé tes calculs sur les données publiques météorologique ? C'est de la probabilité, eux, ils sont en direct … cependant, c'est quand même assez impressionnant, j'aurais pensé voir un décalage plus significatif mais … c'est brillant. Vraiment. Tu relèves la tête, repousses même l'ordinateur pour le rendre au contrôle total de son propriétaire et puis, tu viens à nouveau attraper quelques frites. Y'a un moyen pour que ton programme soit aussi efficace, voir encore plus efficace que le leur … il nous faut notre propre radar. Avec ça, au plus près des orages, tes données seront les plus exactes possible.

T'as de nouveau les yeux brillants, le teint légèrement rosé aussi. Si seulement c'était possible de faire ce travail là, ça rendrait tes chasses encore plus excitantes en sachant que ton boulot serait enfin utile, pour de vrai. Le truc, c'est qu'évidemment c'est pas si simple. Et y'a un « mais » un gros, même.

Faut compter au moins trois mille dollars pour le plus bas de gamme. Et bien plus si on veut quelque chose qui tienne la route. Et évidemment, tu étais loin, mais alors très loin d'être capable de réunir cette somme. Le carburant te coûtait déjà un bras, et c'était le prix à payer pour la mobilité. Et puis, le reste du matériel avait littéralement pomper toutes les économies que tu étais parvenue à faire. Mais, on le fera un … un jour … Hey, Tay, remet la carte de la SPC et dis moi ce que ça donne … t'as vu ce ciel ? On est encore à quatre heures de route de l'endroit où c'est censé se passer mais ça arrête pas de s'assombrir. T'as complètement délaisser la nourriture, et tu t'es levée pour approcher de la fenêtre. Décale-toi sur le radar, et regarde ce qui se passe au dessus de nos têtes pour voir...
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Tayler N. Thorn
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Tayler N. Thorn
Ven 30 Aoû - 16:38
T’as un petit sourire fier, quand elle te prend l’ordinateur des mains. Franchement c’est rien, hein, mais pour toi ça veut dire beaucoup. Pour une fois, toute petite, toute simple, peut-être complètement isolé, ton travail intéresse quelqu’un. Ce n’est pas le nom de tes parents, ou les capacités formidables de ton frangin. C’est que toi, tu as construit de tes petites mains.

« Ouais, c’est de moi. J’ai repris pas mal de données en temps réels de plusieurs sources. Certaines libre d’accès, mais le plus gros des données vient d’une association de météorologue du monde, et une bonne partie m’ont ouvert les bases de données de leurs capteurs privés. C’est une mine d’or et eux comme moi voulons juste que ce travail puisse servir, mais la SPC et la NFS n’ont rien voulu entendre. »

T’es déçu, ça s’entend dans ta voix. Le jour où tu as mis en ligne cet outil, nombre de tes collègues t’ont envoyé des félicitations enflammées, sûrs que tu venais de révolutionner quelque chose. Tu t’en souviens, tu avais un espoir monstre, et tu as même contacté les deux géants nationaux dans la journée. Il aura fallu attendre 3 semaines pour que la SPC te réponde négativement. La NFS, bien que tu y bossais à l’époque, n’a même pas pris la peine de te répondre. Quelle désillusion.

Mais tu n’y penses pas, ou pas plus tout du monde, parce que Andy vient de te capturer avec ses yeux qui brillent de mille feux. Elle est heureuse, pleine d’entrain et tu comprends rapidement pourquoi. Un radar, rien que ça. Ce genre d’outil coûte une fortune et pourtant… si tu avais pile l’argent pour l’acheter, tu le ferais de suite.

« Franchement, si ça marche bien entre nous, je pense qu’on pourra se permettre d’en prendre un. Entre nos revenus et le sponsoring de Whether the Weather, je pense que ça marchera. Il faut juste être sûr que ça en vaut le coup. »

Et sans le vouloir, tu te rends compte que tes paroles pourraient passer pour un avenir de couple, pour une discussion de deux amoureux sur l’engagement d’avoir une maison ou des enfants. Et c’est pour ça que tu piques un fard monstre avant de changer de carte et de te cacher derrière l’écran de ton ordinateur. Putain ce que tu peux être con, parfois !

« Wow, vache. Andy ? Tu relèves les yeux de la carte aussi sec que tu t’es mis à regarder avec une tête à mi-chemin entre excitation et angoisse (elle est de retour, finalement). Ça s’est renforcé vraiment beaucoup. je… Je crois qu’on devrait embarquer nos repas et repartir de suite. Il y a une cellule rotative à 50km d’ici à peu près. »

Et tu es déjà en train de te lever en disant ça. Tu fourres ton sandwich et tes frites sur le plateau de la jeune femme en lui faisant signe de prendre ça alors que tu charges dans tes mains ton ordinateur toujours ouvert. Tu cours pour lui montrer le violet significatif de la carte de la SPC.

« Nord, nord-est. Tu crois que ça va se poser ça ? Tes yeux se détournent de l’écran numérique pour aller regarder le ciel et tu fais une moue affreuse. À l’intérieur de toi, le petit Tayler hurle de peur. Les nuages ont un sacré aspect… »

Et tu comprends. Soit tu restes ici et tu te caches. Soit tu sors de ce foutu restaurant et la chasse commence. T’hésites, en vrai. Un instant tu restes derrière les portes de verre, comme si tu ne pouvais pas passer cette limite. Et puis, sur une inspiration tu t’éjectes dehors et tu pars en trottant vers la voiture.
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Andy C. Parker
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Andy C. Parker
Sam 31 Aoû - 20:59
et c'est parti !Andy & Tay
Il n'y a plus que ça qui compte. Ce ciel. Il a radicalement changé, à une vitesse ahurissante du moins. En entrant dans le restaurant, le temps était pourtant relativement clair malgré quelques nuages un peu menaçants de plus, mais là, c'est gris, quasiment noir en fait, et ça te plait, parce que c'est susceptible d'annoncer de bonnes choses pour toi, pour vous. Alors, tu restes là, un moment, contre la vitre, les yeux dans les nuages, et quand la voix de Tayler résonne dans le restaurant, tu bouges, tu reviens poser les yeux sur l'écran de l'ordinateur portable, tu analyses rapidement les cartes que tu as sous les yeux, les relevés qui apparaissent, les taches de couleurs qui se mettent à danser. T'as complètement laisser de côté votre discussion précédente, même si ton esprit n'a pas manqué de noter ce que tu as entendu de la bouche de ton partenaire du moment.

Je m'attendais pas à ce que ça aille si vite … Tu visais le Nouveau-Mexique, et finalement, d'après ce que tu voyais sur cet écran, c'était finalement peut-être dans l'Arizona que tout allait se passer pour aujourd'hui, ce soir.

Quand tu te redresses, à la hâte, t'es surprise de constater que le jeune homme est déjà sur le départ. Ca t'arrache un sourire, et tu te laisses emporter par son entrain en attrapant rapidement tes affaires, en fichant toute la nourriture dans un sachet, à la va vite. Une fois tes affaires récupérées, tu te diriges immédiatement vers la sortie du restaurant.

C'est possible, c'est carrément possible ! Que tu lances en sortant finalement pour rejoindre la voiture.

Tu balances littéralement toutes les affaires que t'avais dans les bras à l'arrière de la voiture, sans réel ménagement, sans un gramme de patience avant de te glisser au volant, et puis, tu appuies sur le klaxon, plusieurs fois, histoire de presser un peu Tayler qui traîne légèrement. T'es pressée. T'as une occasion bien avant l'heure, autant dire que tu refuses catégoriquement de la rater de cette manière. D'ailleurs, une fois ton équipier récupéré et plus ou moins installé, tu démarres au quart de tour, coupant même la route à une voiture en sortant du parking du restaurant.

Nord-Est, t'as dis ? Ça donne quoi ça ? Direction Roswell ? Et tout en tenant le volant d'une main, tu te penches, tu te tortilles pour essayer d'attraper ton téléphone, celui qui te sers de GPS, quand tu le récupères enfin et que tu reviens à la route, t'es encore obligée de donner un grand coup de volant pour éviter un face à face avec une camionnette. Désolée, tu veux bien … me programmer ce machin ? T'es sous pression, Andy. Comme à chaque fois que tu te retrouves dans cette situation, mais plus encore en sachant que tu n'es pas seule, et que c'est la première fois que tu bosses à nouveau en équipe depuis la tornade qui avait coûté la vie d'un de tes anciens amis chasseurs. Je pense qu'on va rater le dîner chez Miranda. Et ça, c'est ta manière de souffler un peu.
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Tayler N. Thorn
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∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Jeu 5 Sep - 18:27
T’es excité. Ouais, tu le sens au fond de tes tripes, t’as vraiment envie de voir ça, d’y participer, de dire “j’y étais”. Sauf qu’il te reste encore un peu d’instinct de survie, et que chez toi, cet instant est beaucoup trop développé. Alors oui, tu es bouffé entre l’envie et la peur. Et c’est complètement pour ça que tu marques un arrêt devant les portes du magasin, alors qu’Andy y va en courant. T’es comme un con.

Peut-être qu’avec une ou deux secondes de plus, tu aurais simplement abandonné ta quête là. Tu serais sorti juste pour lui redonner le pc portable et lui souhaiter bonne chance. Une ou deux secondes, c’est sur ça que ta vie change. Parce qu’avant que la peur ne prenne complètement possession de ton corps, tu l’entends, klaxonne. Ça t’éclates aux oreilles et, miracle, ça te sort de ta torpeur.

« Désolé, je vérifiais deux trois derniers trucs. Tu lui dis en t’installant sur le siège passager, l’ordinateur sur les genoux. Nord, Nord-Est. C’est pas si loin, prend direction Salt Lake City et après je pense qu’on pourra se fier aussi à nos yeux. »

Ta voix est vraiment étrange, comme sous pression et contenue en même temps. Tu attrapes son téléphone en jonglant avec la ceinture et l’ordinateur et tu te débrouilles pour y entrer Salt Lake City en même temps que tu lances un gros “LA !” sur une pancarte dans le coeur de ville. Tes mains tremblent et tu finis par t’y reprendre trois fois pour clipser le téléphone dans la monture qui le tient en vue d’Andy.

Tu es en train de se pencher sous le pare-brise pour en voir plus quand la jeune femme te fait une remarque, certainement pas si innocente que ça, et qui pourtant te fait un bien fou. C’est instantanément. Tu éclates de rire, d’un coup, et tu te tournes vers elle avec ce visage pâle comme la mort, mais dont les yeux sombres brillent de mille feux.

« Tu t’inquiètes vraiment d’un repas alors que tu m’emmènes droit vers une tornade ? T’es complètement barrée ! »

Et ça te fait du bien, mon dieu. Tu respires à fond et tu écoutes le GPS la faire entrer sur la US-89 alors que tes yeux, eux, ne font qu’aller sur l’écran et repartir vers le ciel. Et tu es vraiment en train de te demander si tu ne lui as pas fait faire une grosse bêtise, parce que tes yeux de météorologue ne savent pas vraiment quoi chercher. Tu as la théorie, mais aucune pratique et…

« WOW ! ANDY ! Andy, Andy, Andy, c’est le dominator, ça ?! »

Tu parles de l’espace de voiture blindée qui vient de vous doubler comme une furie et qui se dirige sur la sortie suivante. Tes yeux sont comme des billes parce que le Dominator, c’est un peu la référence en météorologie et en tornade. Ton corps se met à trembler d’impatience alors que tu lui dis :

« On le suit ? Il va nous emmener pile là où on veut non ?! »
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Andy C. Parker
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∞ MESSAGES : 29
Andy C. Parker
Jeu 5 Sep - 21:24
et c'est parti !Andy & Tay
Voilà, t'es de nouveau sous pression, Andy. Mais cette fois, c'est le genre de pression que tu aimes avoir sur les épaules, le genre qui te donnes des ailes, qui te pousses en avant. Cette fois, t'es lancée. La voiture avance bien au dessus des limitations de vitesse imposées, mais tu t'en fiches, c'est pas le plus important. Ça va arriver. Hors de question que tu rates ne serait-ce qu'une petite miette de ce spectacle. Tout est là, Andy. Tout. Les couleurs dansent sur le radar, tu le vois grâce aux rapides coups d'oeil que tu te permets de lancer sur le côté, vers l'écran d'ordinateur.

Barrée, moi ? T'as encore rien vu. T'as lancé ça sur le ton de la plaisanterie, mais tes paroles ont évidemment un fond de vérité. Il ne sait pas comment tu es sur le terrain, le vrai. A quel point ton comportement peut paraître dingue pour le commun des mortels et franchement, il est probablement à deux doigts de le découvrir.

Tu sais où tu vas, maintenant. T'es sur la bonne route, dans la bonne direction, et tu files, sans oublier de regarder le ciel. Ce dernier s'assombrit à mesure que les kilomètres s'écoulent. Il était gris, bien foncé, il est désormais complètement noir, et vraiment menaçant. Tu vois déjà de nombreux éclairs qui traversent la masse. C'est déjà un spectacle absolument magnifique, mais tes yeux s'en détournent lorsque Tay t'interpelles pour te désigner l'un de ces véhicules que conduisent les plus grands chasseurs du pays. Ca, c'est un bon indicateur que t'es bien placée, sur la bonne route et dans la bonne direction. Alors, effectivement, sans attendre, tu donnes un violent coup de volant pour emprunter la même direction que lui, et tu accélères encore, doublant tous les véhicules qui te paraissent encore et toujours bien trop lents.

On va le suivre, ouais, du moins pour un moment.

Tu n'as jamais été du genre à marcher sur les plates bandes des autres. A un moment, tu prendras ta propre direction mais pour le moment, Tayler à raison, mieux vaut le suivre. Surtout qu'il s'enfonce littéralement dans l'orage, le coupant par le milieu, ou presque. Et là, après quelques minutes seulement de poursuite, tu plisses les yeux. Tes iris se mettent à faire de rapides allers et retours entre la route, et l'écran de ton téléphone réglé sur le GPS. Un écran figé. Un téléphone complètement silencieux. Tu viens alors tapoter l'écran, en vain.

Merde. Tout dans ce simple mot est inquiétant. Tu le sais. J'ai plus de réseau … on a plus de réseau. Tu t'agites dans la voiture, tout en observant le ciel, en tapotant l'écran de temps en temps, tu t'es même penchée une fois ou deux pour regarder le radar qui ne vous est plus tellement utile puisque comme ton GPS, ce derniers est figé, il ne s'actualise plus. C'est pas bon, sans ça on est complètement à l'aveugle dans ce merdier.

T'as soupirer lourdement. Et puis, à un moment, tu freines brusquement. Tu t'arrêtes là, au milieu de la route pour fixer la route, devant toi. T'y vois plus rien soudainement, ou du moins, ta vision s'arrête sur ce rideau de grêlons qui s'étend droit devant.

Je vois plus l'autre véhicule … Il a dû traverser. Je pensais pas qu'on était aussi loin …

Il pleut maintenant, une belle averse, et pourtant, tu descends de la voiture, pour observer le ciel comme tu peux. T'y vois pas grand chose, et tu te retrouves trempée en moins d'une minutes. Le vent est puissant, très puissant … et tu te rends compte bien trop tard que t'es entrée dans une zone dangereuse.
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Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
Tayler N. Thorn
∞ MESSAGES : 22
Tayler N. Thorn
Dim 15 Sep - 15:11
T’en reviens pas tes yeux. Il y a tellement de signaux, de mots, d’indications de choses en même temps que tu as l’impression d‘être complètement sous l’eau. Pourtant, avec un peu de recul, tu te rendrais compte, Tay, qu’il n’y a pas tant de choses que ça. Il y a cette voiture que vous suivez, ton engouement pour le chasseur d’orage le plus connu du pays, Andy et sa motivation, et les radars que tu monitores. Mais voilà, sur le coup c’est beaucoup trop pour toi, parce que la peur et l’excitation te rendent complètement dingue.

« Vas-y, fonce ! »

Purée, mon garçon, tu es vraiment en train de l’inciter à griller toutes les autres voitures et s’engouffrer derrière le Dominator ? Tu la soutiens dans sa conduite dantesque et la vitesse dangereuse ? Oui, tu es vraiment en train de faire ça. Et ton engouement te pousse à un tel point que même lorsqu’elle lâche un “merde” qui devrait t’inquiéter tu ne comprends pas.

Nan… Il faut la pluie qui s’abatte avec la violence d’un marteau piqueur sur le toit de la voiture qu’elle arrête pour commencer à comprendre. Elle sort et tu restes dedans. Ton sourire s’efface, alors que tu tentes d’actualiser ton site web sans réussir. Plus de réseau. Plus de données de géolocalisation, plus de 4g, plus de possibilités d’appeler des secours. Et là, tu as une réaction complètement idiote, mais tu allumes la radio qu’elle avait mise en pause et tu augmentes le son.

C’est au mot tornado warning que tu flippes. D’un coup, tu ouvres la portière d’un coup et tu te jettes dehors. Tu ne vois rien. Le vent te griffe les yeux, la pluie te brouille le paysage et tu fais le tour de la voiture pour attraper Andy par le bras. Tu la tires vers toi, contre ton torse et tu la ramènes vers sa portière en hurlant, pour couvrir le cri de la tempête :

« VA Y AVOIR UNE TORNADE ! »

Et c’est là que l’on peut se dire que tu n’as vraiment aucune idée de la merde dans laquelle tu t’es mis. Parce que tornado warning, ça ne veut pas dire qu’il y aura bientôt des tornades. C’est une alerte. Et tu n’envisages pas un instant qu’il y en ait une déjà formé. Tu arrives à rejoindre ta place, trempé et tremblant, et il te faut agripper ta portière à deux mains pour pouvoir la refermer.

« Andy ! Andy, putain qu’est-ce qu’on fait ?! On avance ou on recule ? Si les grêlons se rapprochent, on va finir avec le pare-brise éclaté… »

Et y’a une telle angoisse dans ta voix qu’il n’y a pas besoin de voir ton visage humide et paniqué pour savoir que tu perds pied. Tu regardes autour de vous et c’est en te penchant sous le pare-brise pour regarder le ciel au-dessus de vous que tu l’effleures enfin… La vérité ou la crise cardiaque, au choix.

« AVANCES ! »

Tu lui hurles d’un coup alors qu’un morceau de toiture vient vers vous par la gauche et que des débris de bois commencent déjà à pleuvoir sur la route. Tes mains sont agrippées si fort à ton ordinateur que les doigts en sont livides. Et t’es sur le point de hyperventilé alors que tu vis complètement un film d'horreur digne de Twister !
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