Vous voudriez savoir mn histoire? Vous savez, elle n'est pas vraiment intéressante, mais si vous insistez je peux tout de même vous parler un peu de ma vie,  mais ne vous attendez pas
a grand chose d'accord? Je suis né dans une famille Canadienne des plus normales. J'étais dans une métropole très acceptante sur pas mal tout en fait, sauf peut-être la religion, mais n'en parlons pas trop. Donc, j'ai un grand frère que j'aime beaucoup bien que nous nous entendons pas forcément très bien, il fait toujours partie de ma vie et jeune, malgré les nombreuses batailles, je me suis toujours un peu fier à lui pour suivre ma vie, enfin, dans ma jeunesse. Je me rappelle de demander toujours ce qu'il prenait, de manger comme lui et de crier lorsque l'on ne me laissait pas rester dormir aussi tard que lui. J'étais un gamin absolument insupportable, mais ça faisait bien rire mes parents. Mon frère termina son primaire avant que je ne le commence et c'est à ce moment où la petite bulle de l'innocence fut en quelque sorte brisée.

''Tu ressemble à une fille,'' c'est ce que l'on me disait tout le monde, et lorsque j'ai compris que c'était une insulte à ma virilité, j'ai commencé à me fâcher. Mon père, je ne sais pas pourquoi il m'a dit ça, mais il m'a dit de frapper celui qui m'emmerdait le plus alors que ma mère me disait qu'elle allait en parler au professeur. Évidemment, j'ai suivi le conseil de mon père et je n'ai jamais eu aussi mal du haut de mes 6 ans. Enfin, le problème c'est rapidement régler et je n'ai plus frappé personne cette année-là.

Je n'avais pas vraiment d'amis à cette époque et durant six ans j'étais pas mal seul. Je n'avais pas l'impression que je pouvais créer des liens. J'avais beaucoup de difficulté à communiquer et ceci m'a suivi au secondaire où j'ai vu un peu le monde à sa juste valeur. La première journée, on m'a poussé dans un casier violemment. Il s'est excusé parce que la directrice passait dans le coin, mais vous comprendrez que ce n'étais pas très sincère. À ce moment, je me suis fait un ennemi. D'un autre côté, j'ai découvert une passion pour les jeux vidéos et la photographie et avec quelques conversation vagues, je me suis fais un pote, Mikaël. Il aimait bien se costumer et je prenais des photos de lui. Tout le monde était heureux, sauf ce gros tas pleins d'hormones qu'il avait envie de montrer et au moins une fois par semaine, j'avais droit à un coup de poing, une brûlure ou il me plaquait violemment contre quelque chose. Je n'avais pas vraiment peur de lui, ça me fâchait, mais je ne comprenais tout simplement pas pourquoi il faisait ça. C'est en deuxième année que je compris, lorsque tout le monde parlait d'amour, je me suis demandé si c'était une façon horrible pour lui de chercher mon attention. Alors, ne me demandez pas pourquoi j'ai fait ça, mais cette journée j'étais prêt à mourir, et je me suis assis en face de lui et je l'ai toiser pendant une minutes sans rien dire. Il avait l'air surpris de me voir comme ça, mais après m'avoir demandé ce que je fichais là et me menacer de me cassé la gueule, je lui ai dis:

- Je te donne l'attention que tu cherches, tout simplement.

J'ai eu mal. Mon visage ne ressemblait plus à grand chose et j'ai dû aller à l'hôpital pour ça. La bonne nouvelle c'était que cet idiot avait été expulsé et j'avais enfin la paix. Mikaël me présenta à quelques-uns de ses potes et je me suis mis à aimer les mangas, les anime et tout ceci tellement ils en parlaient. Puis, évidemment, comme toute personne avec une vie sociale, on m'invita à une soirée. On joua à la bouteille et ça a finit par tomber sur moi et un pote. C'était pas génial, mais tout le monde s'amusait. C'était à ce moment où j'ai réalisé que je n'étais pas comme les autres. Ils parlaient de filles, de garçon, mais je n'avais jamais vraiment ressentit quoi que ce soit, une envie, un désir, un sentiment qui ressemblait celui que les autres décrivaient je n'arrivais pas à le comprendre.

Ce ne fut qu'à la fin de ma troisième année que je compris. Charles était un type sympa au début, il était vraiment, vraiment, le meilleur. Il a rejoint notre petit groupe en cours de route et à chaque soir, il venait me raccompagner chez moi. Mon coeur n'avait jamais fait quoi que ce soit comme lorsque j'ai vu le sourire de Charles pour la première fois. Il me tint la main après quelques mois, et je l'avais serré en retour. C'était tellement embarrassant à ce moment. On devient un couple quelques mois plus tard et on vit heureux. Je faisais un programme en photographie et lui il travaillait à temps pleins dans une petite boutique, mais quelques années plus tard, quelque chose avait changé. Il ne souriait plus, il commençait à aller de plus en plus mal et malgré mes efforts, il sombra dans l'inévitable: l'alcool. Plus il buvait, plus mon coeur se déchirait à chaque fois. Puis, un jour il m'annonce qu'il a envie de vivre au États-unis, dans cette ville connu pour le crime. Ça faisait cinq ans que j'étais avec lui et je l'aime encore, je l'aimerai toujours...

Donc, je suis venu ici, mais tout ce que je redoutais se produisit. Il n'était plus lui même et il avait plein de dette, des dettes qui ne pouvait pas attendre. Je me suis trouver un emploi rapidement en tant que barista pour le soutenir s'il me promettait d'arrêter toute ses consommations, et il le fit, pour moi, pour lui, il essaya, fit quelques rechute, mais il était dans la bonne voie... Il était sur le chemin pour devenir... un meilleur homme...

Quelqu'un n'avait pas aimé ça et une balle dans la tête lui suffit pour disparaître. Mes parents m'avaient pourtant prévenu, mon frère ne me parle plus pour cette raison, mais il ne savent pas toute l'histoire, comment il tentait d'être meilleur, comment il était tendre avec moi, qu'il ne voulait pas que je le suive dans ce chemin, mais comment il avait besoin de moi pour ne pas sombrer complètement. J'étais son soleil... Et il était le mien...

Et maintenant, je ne peux pas vraiment partir d'ici... Pas avant de savoir qui a fait ça...

ils vont payer pour ceci.