Ilithya, celle à la vie presque sans ombre. Aux parents riches, souvent absents par le travail mais aimant comme des trésors ces deux enfants. Son grand frère, l’enfant roi de la famille, si souvent mis au devant de la scène familiale quand la cadette restait dans l’ombre. C’était lui, bien trop souvent, qui dominait dans l’honneur familiale. Lui, sur qui on mettait tous les espoirs, lui qui a tant de fois était l’objet de jalousie et de rancœur de la blonde, les ressentiments qu’elle effaçait, dissimulait dans l’amour fraternelle qu’elle éprouvait pour lui, malgré tout.

Sa vie tranquille, partagé entre l’Amérique par sa famille paternelle, et la Grèce par sa famille maternelle. Pays lointain, reflété par son prénom qu’elle aimait tant, mais qui a fait une partie de sa vie, qu’elle aimait apprendre et découvrir à chaque visite la bas. Dont elle a appris la langue avec passion, seul point sur lequel elle pouvait dépasser son frère, lui qui montrait un désintéressé presque total.

La vie pourri gâté, celle de l’enfant qui loin de son frère avait tout les droits, le sourire ange d’enfant qui derrière le dos des adultes écrasait, dominait et méprisait les enfants autour d’elle. Celle qu’on suivait, pour ne pas se faire détruire, celle qu’on craignait plus qu’on aimait. L’adolescente pressé, de découvrir les choses de la vie, souvent si peu reluisante. Le goût de l’alcool, des cigarettes et des joints, le contact d’un baiser et des corps. La débauche, et les rumeurs sur elle dont elle se moquait, en riait quand on l’insultait dans son dos. Après tout, ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, c’était eux qui s’en mordait les doigts un jour ou l’autre. Elle le pensait si fort, Ilithya, alors que ses parents étaient ceux qui se sentait salis par les on dit.

Ils ont voulu la contrôler, la stopper. Parce qu’une fille digne, ça ne couche avec le premier venu, que les gens parlaient d’elle comme pute, qu’ils s’inquiétait pour elle, disaient-ils, la bonne blague. Elle n’était pas dupe, du moins elle considérait que tout cela ne lui portait aucun préjudice, que c’était pour eux qu’ils s’inquiétait des rumeurs. Elle, si souvent effronté, qui faisait tout l’inverse de ce qu’ils souhaitaient, fugeait la nuit pour traîner dans les rues et dans les boites de nuits, jusqu’aux réprimandes et punitions tombants inévitablement, quand elle était découverte. Rien qui ne la faisait stopper, si ce n’est que continuer un peu plus sa révolte. Parce qu’elle savait, l’a fait remarqué plus d’un fois, que son frère lui était libre dans ses fréquentations qui n’était pas plus sérieux qu’elle. Parce qu’on lui a dit, que ça faisait de lui homme qui ne cherchait qu’à découvrir les plaisirs charnels, au pire mauvais garçon qui se calmerait en devenant plus mature. Qu’elle, ça ne faisait que pute qui ne savait pas rester à sa place. Et Ilithya, elle en tremblait de colère.

Et la colère, elle l’a transformé en mépris, en domination et en coups pour la première fois où elle a su faire tenir une relation, un mois de plus que les autres qui jusqu’à là n’ont su que d’être un coup d’un soir ou deux maximum. Et en lui, elle a trouvé le plaisir de faire mal, la satisfaction quand elle le pliait à sa volonté, pour un jour le jeter quand il l’a lassé. Mais de cette aventure en est né le jeu qu’elle a recommencé avec d’autres, est allé plus loin encore dans l’humiliation. D’un coup, c’était sa place qui lui devait être dû qu’elle trouvait.

Elle en avait oublié qu’elle n’était que la deuxième, non la première, dans le cœur de ses parents. Elle s’est cru au dessus de son frère, capable de pouvoir le surpasser l’espace d’un instant, lorsqu’elle l’a vu au bras de sa camarade de fac, quand le désir de jouer avec son couple a émergé en elle, quand elle l’a séduite sans aucun mal, qu’elles gardaient secret cet union interdit jusqu’au jour où ça s’est su, à la fac où elles se croyaient cachés de tout regard. Et très vite, elle est retombé Ilithya. Quand elle s’amusait une fois de plus les moqueries envers son frère, le pauvre imbécile qui s’est fait avoir par sa gouine de sœur, en riait les poings tremblants, quand pour ses parents c'était la connerie et les rumeurs de trop. Quand elle a vu dans leurs regards à eux, bien plus du mépris et de la déception que l’amour qu’ils éprouvait autrefois à son égard. Alors elle parti, Ilithya, a claqué la porte quand a atteint les 20 ans, et que ses parents ont essayé le chantage pour enfin la calmer. Entre la maison qu’il lui promettait depuis des années, auquel son frère a eu le droit bien avant elle, et la liberté qu’elle cherchait tant à défendre, elle a prit la deuxième option loin de cette famille qui se refusait à comprendre.

Elle a fait sa vie ici, à Charney, charmé par la mauvaise réputation de la vie par simple insolence envers sa famille. Elle y a terminé ses études, fait ses débuts en régie et s’est fait un nom, bien que peu reconnu actuellement. Ilithya, celle qui a rejoint l’ambition féministe, par intérêt et ambition, qui c’est amusé à soutenir une demoiselle en détresse par simple envie de s’occuper. Ilithya à la vie presque parfaite, et pourtant si sombre.