| Perle, de son vrai prénom Bénédicte Françoise, est une jeune fille issue de la petite bourgeoisie belge. Elle est la dernière fille d’une famille de 6 enfants, tous plus brillants les uns que les autres. Bien sur, il était évident qu'elle réussisse comme ses frères et soeurs à l'école et c'est ce qu'elle fit. Meilleure élève de son année dans une école privée. Suivant parfaitement les traces des autres Van Hoorebeke ! L'enfant parfaite, quoi.
Mais à quoi bon jouer la fille idéale et l'élève studieuse quand on ne te remarque même plus ?
Quand on est l'ainé, les parents sont fières et se vantent de leur fils brillant tout le temps. Ils veulent présenter leur enfant au monde entier pour montrer à quel point leur progéniture est parfaite. Quand on nait en seconde position, on est - évidemment - la preuve que le premier n'est pas un "coup de chance". Pareil pour le troisième et les quatrième/cinquième (des jumelles, de surcroit) mais la sixième... la benjamine... on finit par l'oublier. Elle n'est que la suite logique des réussites précédentes.
Bénédicte le vivait très mal. On l'oubliait facilement. Elle pouvait rester des heures à l'extérieur sans qu'on remarque qu'elle avait disparue. On ne la félicitait même plus pour ses bons résultats scolaires. Quand elle voulait donner son avis lors d'une conversation, un silence de plomb tombait jusqu'à ce que quelqu'un change de sujet, ignorant totalement ce qu'elle venait de dire.
Un jour, à bout de nerfs à cause d'un crétin de sa classe qui n'arrêtait pas de perturber le cours, la jeune fille - qui était en train de tracer un magnifique cercle avec son compas - le planta dans la main dudit garçon avec un "LA FERME !". Ce qui lui valut un jour de renvoi... et l'attention de ses parents.
Le soir même, ses parents l'avaient convoquée dans le salon pour qu'on parle de son "cas". Son père criait que c'était "une honte !" et qu'on "ne l'avait pas élevée comme ça !" et sa mère pleurait à chaudes larmes derrière avec des "ma petite fille est devenue une délinquante... elle était si gentille pourtant..." Ca n'avait pas été une bonne soirée... pour ses parents. C'est à ce moment là que la jeune fille réalisa que, pour une fois, on avait fait attention à elle ! Et que, pour une fois, on allait faire attention à elle par la suite. Et elle continua donc ses "mauvaises actions".
Plus les années passaient, plus elle devenait un cauchemar pour ses parents. Répondant aux profs, séchant les cours, sortant jusqu'à des heures tardives (ou matinales), mettant le feu au bureau de son père juste pour le faire enrager, ramenant des jeunes hommes et des jeunes filles (suivant ses envies) dans sa chambre ouvertement, ... De plus, elle s'était liée d'amitié avec un petit groupe de racailles qui - disons le franchement - ne s'intéressait à elle que pour son argent. C'est aussi dans cette période qu'elle fut virée une bonne dizaine de fois des différentes écoles dans laquelle on l'inscrivait.
Un jour, ses parents craquèrent et la jetèrent à la porte. Ne voulant plus jamais entendre parler d'elle. Ce qui ne l'inquiéta pas outre mesure.
Elle logea chez des potes, changeant régulièrement au gré de ses envies, le temps d'avoir assez d'argent pour se payer un vieux studio miteux.
La journée, elle travaillait en tant que serveuse dans un petit bar crasseux où elle délaissa son prénom Bénédicte pour Perle car c'était comme ça que l'appelait son patron. La nuit, elle exerçait ce qu'on appelait le plus vieux métier du monde afin d'arrondir ses fins de mois. Sa grande beauté et sa bisexualité lui rapportèrent beaucoup d'argent.
C'est à cette époque qu'elle tomba amoureuse d'un connard.
En bon dealer, il cachait sa cam chez sa copine - qui ne s'en offusquait pas, tellement elle était amoureuse. Elle-même ne touchait pas à ces choses là. Autant elle était descendue bien bas au niveau de la classe sociale; autant tout ce qui pouvait lui pourrir la santé ne l'intéressait pas. Elle s'aimait trop et aimait trop la vie pour ça.
Un soir, la police débarqua chez elle, trouva la drogue et l'arrêta. Et contre toute attente, son mec témoigna non pas en sa faveur mais contre elle. Et sa situation de prostituée n'arrangeait rien. Elle fut condamnée à une peine de 2 ans avec sursis.
Quand elle sortit de prison, elle se promit une chose : Se venger...
Elle le descendit sans aucune pitié et s'enfuit en Amérique quittant définitivement le prénom de Bénédicte pour celui de Perle.
Là-bas, elle reprit le travaille qu'elle savait le mieux faire et extorqua de l'argent à (généralement) des hommes qui aimaient sa compagnie. Grâce à cet argent et ses relations, elle réussit à ouvrir un petit bar dans le second district de Charney et elle arrêta définitivement la prostitution.
Sensible à la situation déplorable de certaines jeunes femmes (battues par leur mari, victimes de proxénètes ou encore à la rue abandonnée de tous, …) elle décida dans un premier temps de les aider en les hébergeant chez elle, en leur donnant du boulot, en les mettant en relation avec des gens honnêtes, … et au besoin, s’occuper des ‘nuisances’ personnellement.
Très vite, elle devint, malgré elle, la personne à contacter en cas de problèmes pour les jeunes filles dites de mauvaises vies. Et son bar devint une base pour toute sorte de personnes, notamment des femmes. Elle fut surnommé « Mama » et elle est maintenant considérée comme leur chef.
Surnommées les « Green Pearls » - nom du bar de Perle - plus qu’un gang c’est surtout un réseau d’informations et de soutiens aux jeunes femmes dans le besoin. Il n’y a pas de conditions pour y entrer si ce n’est le respect des femmes. Elles n’hésitent cependant pas à utiliser la violence quand le besoin s’en fait ressentir. Evidemment, ils n’est pas très très copain avec les Outlaws. |